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147.

Giacomo MEYERBEER

(1791-1864). 4 L.A.S. ; 6 pages in-8 (3 à son chiffre), une adresse.

700/800

ÀArmand Bertin. – Il envoie au « cher et aimable Armand » une petite nouvelle : « je serais bien heureux si vous vouliez lui

faire l’honneur de lui donner la consécration par le journal modèle ». Il passera lui demander conseil sur une affaire musicale…

Lundi

. Il adresse à son « cher & illustre protecteur et ami » ses

40 mélodies à une et plusieurs voix

, qu’il s’excuse de lui envoyer

si tard : « Puissent ces petites compositions avoir le bonheur d’obtenir vos suffrages » …

Samedi soir.

Alors qu’il pensait

prolonger son séjour à Paris, il vient de recevoir une lettre de Berlin qui l’oblige à partir immédiatement. Il n’a que le temps

de faire ses bagages et ne pourra « venir à la rue de l’Université vous serrer la main, & vous faire mes adieux en personne »…

Berlin 13 octobre 1860

, [à Henry Blaze de Bury]. Sa bonne lettre l’a surpris, et il s’étonne que l’éditeur de musique Gemmy

Brandus, qu’il a toujours considéré comme un homme loyal, puisse répandre ces bruits mensongers à son sujet. Il va lui

demander des explications ; il n’a pas besoin de lui dire que le fait n’est pas vrai. Demain commencent à Berlin trois jours de

« fêtes religieuses, mondaines, cortèges, etc. au sujet du cinquantième anniversaire du jour de la fondation de notre université,

fêtes qui promettent d’être magnifiques & auxquelles assisteront des députations de toutes les universités allemandes »…

148.

Auguste MIGNET

(1796-1884) historien. Manuscrit autographe signé d’un discours sur Thiers, 19 septembre

1880 ; 8 pages in-4 montées sur onglets, reliure demi-percaline rouge (pièce de titre au dos abîmée).

200/300

Discours pour l’inauguration de la statue d’Adolphe Thiers, prononcé au nom de l’Académie des sciences morales et

politiques à l’inauguration de la statue de Thiers à Saint-Germain-en-Laye, le 19 septembre 1880, et publié dans le

Journal

des Débats

du 20 septembre. « L’amitié parlera ici de lui, comme en parlera l’histoire. Elle dira, comme l’histoire, qu’il fut

grand historien, éminent publiciste, orateur entraînant, homme d’État supérieur, chef habile de gouvernement, et Français par

excellence »… Il souligne les qualités d’homme d’État et les facultés intellectuelles que Thiers mit au service de la France pour

réparer les désastres de 1870-1871…

On a relié en tête une l.a.s. à Jules Bapst, directeur du

Journal des Débats 

: « Conformément à votre désir, je mets et la date et

ma signature sur la dernière feuille du manuscrit du discours » ; et on joint une note autographe de présentation d’un document

« trouvé dans les papiers » de Thiers, et publié tel quel afin de se « conformer à ses intentions, qui eurent toujours en vue la

vérité et le bien public »…

149.

Henry de MONTHERLANT

(1895-1972). Manuscrit autographe, [vers 1921-1924] ; 14 pages in-8. 250/300

Brouillons pour une première version du

C

hant

funèbre

pour

les

morts

de

V

erdun

, très différente du texte définitif

publié chez Grasset en 1924. Ces brouillons de premier jet, la plupart au dos de papier de la Compagnie d’Assurances générales

Maritimes ou de fragments du tapuscrit du

Dialogue avec Gérard

, sont abondamment raturés et corrigés, avec des béquets,

et en grande partie biffés après réécriture, ou après avoir été écartés ; paginés 21[1]-3, 5-8, 19-20, 29-33, ils se rattachent à un

chapitre III. Nous en citons le début : « Il y a un an, M. André Ventre, l’architecte du monument de la Tranchée des Baïonnettes,

m’écrivait, me demandait quelle inscription graver sur son fronton. Je lui répondis : “Voici mon avis. […] Puisqu’il n’y a

aucune raison (que le caractère

picturesque

de ces baïonnettes pour élever un monument particulier à ces hommes, alors que

des milliers de traits analogues ont eu lieu dans la guerre, faites carrément de votre monument un symbole, et gravez sur le

fronton : “À la gloire de l’homme” »...

150.

Henry de MONTHERLANT

(1895-1972). 5 L.A.S. et 2 L.S., 1935-1958, à Marcel Thiébaut de la

Revue de Paris

;

7 pages in-8 et in-4 (une l.s. déchirée en deux), une enveloppe.

300/400

8 juin 1935

: « j’ai dit tout ce que j’avais à dire sur le sport, et plus largement même que je ne l’aurais dû, ayant donné là-

dessus, je le confesse, jusqu’à des fonds de tiroir »…

16 décembre 1939

, envoyant un texte pour la revue, « si vous ne vous

laissez pas arrêter d’abord par le fait qu’il soit un “radio-montage”. Car c’est un texte auquel je tiens assez pour avoir accepté

qu’il parût dans une petite édition de luxe, après sa publication en revue ici ou là. Toute la seconde partie (à partir du dialogue

du prêtre et de l’enfant) est entièrement inédit. Dans la 1

ère

partie qq. phrases ont été empruntées à

la Relève du Matin

, mais

peu de chose »…

13 janvier 1955

, à propos de

Port-Royal

: « Vous avez eu raison de dire que je n’écris jamais des pièces d’idées,

que ce sont plutôt des attitudes que j’incarne dans des personnages humains : ici, la fidélité. Ce sont toujours les hommes qui

m’intéressent, et il est rare qu’ils incarnent une seule idée. Ils sont plutôt tous plus ou moins vagues et contradictoires comme

l’Archevêque de Paris. A la vérité, je ne pense pas que

Port-Royal

soit mon “chef-d’œuvre” […] L’histoire m’y a trop apporté et

m’a trop aidé. Il n’y a pas de proportion entre une pièce telle que celle-là et une pièce jaillie entièrement de soi-même. L’avenir

se trompera s’il ne juge pas que mon “chef d’œuvre” est

La Ville dont le Prince est un Enfant

»…

151.

Paul MORAND

(1888-1976). L.A.S., [début janvier 1952], à Emmanuel Berl ; 1 page in-4, enveloppe. 300/400

Au sujet de la polémique Mauriac-Cocteau autour de

B

acchus

(la pièce de Cocteau créée le 20 décembre 1951). Morand

veut que Berl lui raconte quand ils se verront « le duel Bacchus, où chaque adversaire dit “si je voulais… mais je ne porte pas

de coups audessous de la ceinture”. Qu’ont-ils donc, tous, audessous de cet équateur ? Quels souvenirs tropicaux ? Je lis que

Christian Dior intitule sa dernière création (“ma dernière création”, dit Dieu), l’intitule

François Mauriac

. Ce pauvre Pascalet

croit finir dans la gloire, il finit dans la vogue. Vogue la galère. Patou appelait ses robes

Ouvert la nuit

en 22. Il vaut tout de

même mieux commencer par là. C’est comme pour les femmes »… Il ajoute en

P.S.

: « Tu ne diras pas que je suis paresseux :

j’ai écrit 13 pages en 3 mois ».