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46

163.

OPÉRA.

P.S. par Jean-Claude Trial et Pierre Montan Berton, directeurs généraux de l’Académie Royale de

musique, et Béatrice de Choiseul, duchesse de Gramont (1730-1794),

Paris

20 décembre 1769 ; 2 pages et demie

in-fol. en partie impr., cachets fiscaux.

100/150

Bail d’une moitié de loge d’opéra « pour la portion de temps du jour de l’ouverture du spectacle dans la salle du Palais

Royal au dernier mars mil sept cent soixante dix, et en outre pour trois années qui commenceront au premier avril suivant »,

à « tres haute et tres puissante dame Madame Beatrice de Choiseul duchesse de Gramont épouse de tres haut et tres puissant

seigneur Monseigneur Antoine Antonin duc de Gramont pair de France », moyennant 1800 livres par an. La dite dame pourra

amener avec elle « autant de personnes qu’en contiendra ladite Loge », etc.

164.

Jean PAULHAN

(1884-1968). L.A.S., Mardi [11 juin 1956], à Emmanuel Berl ; 1 page oblong in-12, enveloppe.

100/120

« Il y a un art de médire, comme disait l’autre, et Benda a encore des progrès à faire. Quand nous étions jeunes, nous étions

surpris qu’il y ait eu jadis des procès en sorcellerie. On a vu mieux »…

165.

Pablo PICASSO

(1881-1973).

Picasso. Œuvres de 1900 à 1914

(Maison de la Pensée française, [1954] ; petit in-4

broché.

300/400

Signature autographe au crayon gras rouge sur la couverture du catalogue de cette exposition d’œuvres venant des musées de

Leningrad et de Moscou, à la Maison de la Pensée française (22 reproductions en noir et blanc, présentation de Maurice Raynal).

166.

André PIEYRE DE MANDIARGUES

(1909-1991). 2 L.A.S., [1954 ?] et 1960, [à Marcel Thiébaut, directeur de

la

Revue de Paris

] ; 3 pages in-8.

200/250

10 novembre [1954 ?]

. Il voudrait donner un texte à la

Revue de Paris

. « Mais la veine des contes fantastiques se trouve

actuellement épuisée », et il propose un fragment de

Rodogune

ou des pages de journal sur la Sardaigne. Il est indigné par

l’article de Bernard de Fallois sur Sade : « Est-il possible de réunir à la fois tant de niaiseries, de sottise et d’ignorance sur le

compte d’un écrivain qui, tout de même, domine la fin du 18

e

siècle comme Vauvenargues le début. Les deux meilleurs esprits,

du moins, les deux esprits de meilleure compagnie (selon ma façon de voir) de ce siècle là. Tandis que Restif, assez plaisant, est

bien sale ! Et que d’honneur pour ce pauvre Sartre que ce rapprochement inattendu »...

8.I.1960

, il donne ses instructions pour

la publication de

La Nuit de Tehuantepec

.

167.

Raoul PUGNO

(1852-1914) pianiste et compositeur. 18 L.A.S., 1903-1913, à Edmond Sagot, libraire et marchand

d’estampes ; 33 pages formats divers, 2 enveloppes.

200/300

Intéressante correspondance sur ses collections d’estampes et de livres, et sur ses concerts. Pugno, souvent en

tournées, charge Sagot de ses achats à Drouot, et lui parle de sa musique à travers ses différents concerts qu’il entreprend

en Europe. Les lettres sont écrites de Paris, Gargenville, Saint-Jean-sur-Mer, Londres, Edinburgh, Saint Jean sur mer, Bruges,

Vienne, Mayence, Scheveningue.

Londres

, avec liste d’estampes à acheter, sans aller au-delà de 600 francs pour l’ensemble...

12 juin 1903

, sur les lots de Rops achetés à la vente publique du 30 mai…

Saint-Jean-sur-Mer (Alpes-Maritimes)

15 février

1904 :

« mon année sera superbe comme chaque année. Grâce au ciel – j’ai une santé de colosse et une énergie féroce pour mener

à bien cette vie effroyablement fatigante. Pour vous donner une simple idée de quelques tours de force, je joue le 24 Fév. au soir

à Venise le concert terminera à 11 heures, à 11 heures 20, je prendrai le rapide pour Milan, Bâle, Calais et je répéterai à Londres

le matin du 27 – concert le soir – et le 29 à 3 h après-midi – concert à Nice. C’est pas mal comme crochet – hein – Venise-

Londres-Nice en cinq jours – 3 concerts ». Il compte voir les « belles choses que vous m’annoncez, Raffet, Bracquemont et Rops.

Ne comptez pas sur moi pour vous céder mes Fantin. Hélas non, avec ma vie de commis voyageur en musique je n’ai pas vu

l’exposition de Lepère – et j’en suis triste, car vous connaissez a foi et mon adoration pour ce grand artiste […] je vous avais

chargé de me retenir un

A rebours

. J’ai tous les livres de Lepère et je ne veux pas en manquer un »…

Edinburgh 12 décembre

1904

, pour la souscription du catalogue d’Auguste Lepère et un lot de Fantin-Latour. « Je rentre à Paris pour jouer le 18 aux

Concerts Colonne […] je suis dans la neige jusqu’au cou, et le froid jusqu’aux os ! Quel foutu métier ! ».

3 septembre 1909

,

demandant un délai de paiement : « Vous savez que l’été est pour nous la pire des saisons et que notre moisson ne commence

que vers le milieu d’octobre »…

Gargenville [6 septembre 1911]

. « Ne me prenez pas pour un mauvais payeur » ; il dû acheter

une maison dans le Midi, a eu des embêtements de maladie... Mais « les Concertos vont sévir à Hambourg, à Berlin, Elberfeld,

à Anvers, 8 fois en Angleterre et en Écosse, et le 8 novembre je reviens transfiguré en Crésus »...

Vienne 24 janvier 1912

, sur sa

tournée : « La Haye, Arnheim, Haarlem, Amsterdam, Nancy, Vienne, Lemberg, Cracovie, Agram – et demain matin je pars pour

l’Allemagne où j’ai 3 concerts – Ratisbonne, Baden-Baden et Munich […] je suis inouï d’énergie et de vaillance chaque jour

des 10 et 13 heures de chemin de fer – et quelquefois concert le même jour — et jamais ne ne me suis senti plus fort »… Etc.

On joint un relevé de comptes de la Librairie Sagot, et 2 cartes postales.

168.

Pierre PUVISDE CHAVANNES

(1824-1898). 3 L.A.S. et 1 P.S., Paris 1877-1894 ; 6 pages et quart in-8, enveloppe,

et 2 pages obl. in-12, en-tête

Société nationale des Beaux-arts

.

300/350

19 août 1877

, à son ami Fournier. Il lui confie sa réponse à « quelques lignes on ne peut plus flatteuses de félicitations

auxquelles je suis très sensible », de M

lle

Jeanne Rougin [Puvis avait été promu officier de la Légion d’honneur le 6 août]...

25 avril 1888

, à Alfred Diat, clerc de notaire. « Je ne peux être que flatté de votre demande et j’y réponds bien volontiers »...