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au Temps Paschal ». Une dernière partie, de la même main que le début de l’ouvrage (et paginée [137]-177), s’ouvre sur une

page décorée avec les noms des « Bienfaiteur et Bienfaitrices » disposés en rosace : Dumourier, Bosquet, Crommelin, Lefevre » ;

elle est consacrée aux antiennes.

159.

Alfred de MUSSET

(1810-1857). L.A.S., Mercredi soir [24 février 1836], à Madame Caroline Jaubert ; 1 page

petit in-8, adresse.

800/1 000

« M

r

de Musset ne boude pas, et n’est pas malade. Il travaille ou fait semblant, et remercie les belles dames. Il a été très fâché

de ne pas voir M

me

Jaubert rue d’Anjou [chez la princesse Belgiojoso] samedi, et il est allé le lendemain dimanche savoir si elle

était malade ; on lui a dit en haut qu’elle était sortie avec tout son monde »...

160.

Gustave NADAUD

(1820-1893) chansonnier. 2 poèmes autographes (un signé), et 18 L.A.S., Paris, Nice, Roubaix

1855-1891 ; 24 pages formats divers, qqs adresses (on joint un télégramme).

200/250

Examen de conscience d’une jeune fille

, long poème de 13 sizains :

« Je le sais par expérience :

Je suis grande, j’ai dix-sept ans »...

Cocci-coccinelles

, de 6 quatrains, joue sur les répétitions :

« Sentimenta-mentalement

Les bêtes-bêtes sont perchées »…

5 février 1855

, [à Crémieux], il ne peut se rendre à son invitation, et « renonce à la bonne fortune que vous me proposez »...

8 février 1862

, à Edmond [Cottinet] : « J’ai entendu parler de tes articles au

Courrier du Dimanche

et je suis fier pour toi du

succès qu’ils ont obtenu »...

28 juin 1867

, remerciant pour un article flatteur : « votre suffrage m’est très précieux »...

19 janvier

1884

, [à la comtesse de Chambrun], la priant de garder en dépôt un exemplaire de sa grande édition de

Chansons 

: « Il est

possible qu’il trouve des amateurs parmi vos invités »...

29 avril 1887

, à Octave Lebesgue : « Toujours aimable pour le vieux

chansonnier, vous m’avez encore, à propos des chansons de Pottier, adressé dans Paris un bouquet d’un parfum exquis »...

2 décembre 1887

, au même : « je vous fais parvenir les chansons qui manquent à votre collection »...

5 décembre 1887

, à

une petite amie. « Hélas ! je ne pourrai jouir de la bonne fortune que m’offre notre chère comtesse »...

18 juin 1888

, à Mlle

Fernande : conseils poétiques... Etc.

161.

Alphonse de NEUVILLE

(1835-1885) peintre de batailles. 10 L.A.S., 1875-1882 et s.d., à un ami ; 18 pages

formats divers.

150/200

Demandes de place à l’Opéra… Recommandation de Bourgoin, jeune sculpteur, pour la Légion d’honneur… Prière de

démêler une affaire douanière pour Édouard Detaille… Il est flatté de recevoir une invitation de Paul Lefèvre au bal costumé de

M

me

Kahn, mais il n’a « guère plus d’esprit dans la langue que dans les jambes, que ferais-je au milieu de tout ce monde qui ne

me connaît pas ? »… Demande d’intervenir pour lui faire obtenir une autorisation de la préfecture de police, d’avoir des armes

chez lui : « je tire des coups de revolver dans mon atelier, pour faire de la fumée »… Etc.

162.

Charles NODIER

(1780-1844). L.A.S., 24 juin 1839, [àM. Millot] ; 2 pages et demie in-4 (petites fentes réparées).

500/600

Consultation philologique sur le mot Marchandise. Nodier a été interrogé par M. Millot, au nom des administrateurs

des Messageries Françaises, sur le sens de ce mot, pour savoir s’il désigne le trafic, le négoce, la chose commerciale en elle-même,

ou « seulement la matière, ou les objets sur lesquels s’exerce la spéculation ». Cette réponse de Nodier, ainsi qu’une seconde,

avec les lettres de Millot, a été publiée en plaquette :

Consultation grammaticale sur le mot Marchandise

(Paris, Maulde et

Renoult, 1839).

Nodier, « de l’Académie française », répond : « Quoique mes opinions personnelles n’ayent d’autorité que sous la sanction de

l’Académie, je me livre volontiers à l’examen de la question que vous m’avez fait l’honneur de me soumettre, parce qu’elle ne

présente pas à mon avis la moindre difficulté essentielle. L’ancienne acception du mot

marchandise

dans la langue françoise est

celle qu’on représente plus généralement aujourd’hui par le mot

commerce

, mais l’acception primitive subsiste.

Marchandise

signifie aussi la denrée, la matière ou l’objet d’exploitation sur lesquels se fondent les divers genres de

marchandise

ou de

commerce »... Nodier s’oppose aux dictionnaires de Nicot, Monet, Richelet, Trévoux, et même

de l’Académie, en arguant que

la terminaison en

ise

prouve l’antériorité de la première acception… « On a quelquefois reproché au style du Palais de pécher

par l’archaïsme, c’est-à-dire par sa fidélité aux acceptions anciennes. C’est le plus grand éloge qu’on puisse en faire. Si le texte

de la loi était sujet aux caprices de l’usage, la loi serait le chaos. Il y a vingt mots qui ont subi dans leur acception de plus grands

changements que le mot

marchandise

, et qui n’en sont pas moins pris en justice dans leur acception originelle. L’opinion des

juristes philosophes n’a jamais varié sur ce point »… Il démontre l’identité étymologique des mots

marchandise

et

commerce

.

Et de conclure : « Que ces deux mots ayent fourni, parmi les déviations d’un long usage, à des acceptions diverses, je suis le

premier à le reconnoître ; mais ils n’en restent pas moins indivisibles dans leur acception primitive et dans les termes de la

législation. Quand on voudra leur faire signifier autre chose, il faudra déchirer la loi, et en publier une nouvelle »...