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les collections aristophil
germanica
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MENDELSSOHN-BARTHOLDY FÉLIX
(1809-1847).
MANUSCRIT MUSICAL autographe,
Aerndtelied,
24 janvier
1827 ; 1 page et demie in-fol. d’un bifeuillet (33 x 24 cm ;
quelques très légères rousseurs).
7 000 / 8 000 €
Beau lied de jeunesse.
Le manuscrit porte en fin la date « d. 24 Januar 1827 ».
Aerndtlied
ou
Erntlied
(Chant de moisson) [op. 8, n° 4] a donc été composé à l’âge
de dix-huit ans (moins quelques jours), et publié vers juin 1827 dans
les
Zwölf Gesänge mit Begleit des Pianoforte
à Berlin, qui portent
le numéro d’opus 8.
Ce lied pour voix et piano comprend six couplets. Les paroles, reprises
d’un chant populaire, sont tirées du recueil
Des Knaben Wunderhorn
(1806) compilé par Achim von Arnim et Clemens Brentano : « Es ist
ein Schmitter, der heißt Tod / Hat Gewalt vom höchsten Gott »… (Il y
a une faucheuse qu’on appelle la Mort, son pouvoir vient de Dieu
le très haut…). La mise en musique en est volontairement simple
et dépouillée, mais touchante.
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MENDELSSOHN-BARTHOLDY FÉLIX
(1809-1847).
L.A.S. « Felix Mendelssohn Bartholdy », Leipzig 16 décembre
1839, à Élisa MEERTI « chez elle » ; 1 page in-8, adresse ;
en français.
2 500 / 3 000 €
[Mendelssohn avait engagé la chanteuse belge Elisa MEERTI
(1815-1878) pour ses concerts au Gewandhaus de Leipzig.
« Je viens de trouver les parties instrumentales de l’air de
Guillaume
Tell
[de ROSSINI], et ce sera donc cet air que je vous prierai de chanter
au prochain concert ; mais je crois qu’il gagnera beaucoup si vous
vouliez chanter aussi le récitatif qui le précède, & je vous prie de me
faire dire par le porteur de ces lignes si vous y consentez. Peut-être
pourriez-vous laisser l’air aussi en la bémol (un demi-ton plus haut
que le vôtre) comme il est écrit ; l’effet en sera plus grand, je suis
persuadé. Je suis avec une infinité de crapauds dans ma gorge & la
plus grande considération votre dévoué Félix Mendelssohn Bartholdy ».
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MENZEL ADOLPH VON
(1815-1905). Peintre allemand.
Carte de visite avec inscriptions autographes et dessin ;
6,2 x 9,9 cm à la mine de plomb, recto-verso (petite trace
de collage avec perte de 2 lettres imprimées) ; en allemand.
800 / 1 000 €
Carte de visite imprimée :
D
r
ADOLPH MENZEL, Professor und Senator
der Königlichen Ak[ad]emie der Künste, Berlin
. Sur le côté imprimé,
Menzel a écrit : « Möge wo Sie sind jeder Stein auf dem anderen
bleiben!!! » (Pouvez-vous rester où chaque pierre est sur l’autre !!!).
Au verso, le mot « R
IVIERA
!!! » est tracé en lettres larges, avec un pétard
éclatant sous le jambage du R, et dans le coin supérieur droit un gros
œil ouvert regardant le mot.
Le manuscrit est soigneusement écrit à l’encre brune sur papier
à 16 lignes, et présente quelques petites corrections.
Le lied est marqué
Andante
, en ut, à 4 temps. Mendelssohn a écrit
la musique et les paroles du premier couplet (18 mesures), avec la
première mesure du second couplet. Il a copié le texte des paroles
des strophes 2 à 5. Puis il a mis entièrement en musique (22 mesures)
la dernière strophe où interviennent quelques délicates altérations
qui rompent, pour le final, avec la forme strophique.
En haut de la partition, le jeune compositeur a inscrit : « H. D. m »
(Hilf Du mir), qui signifie : « Aide-moi », implorant l’aide de Dieu.
discographie
Sophie Daneman, Eugene Asti (Mendelssohn,
Songs and Duets
2,
Hyperion, 2001).