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les collections aristophil
germanica
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STRAUSS JOHANN PÈRE
(1804-1849). Compositeur viennois.
L.A.S. « J. Strauss », [Bruxelles] 13 avril
1849, à son ami M. SACRE ; 1 page
et demie in-8 à bordure dorée ;
en allemand.
700 / 800 €
Il regrette de décliner son invitation,
puisqu’il ne reste qu’un jour à Bruxelles,
pour le concert, mais il sera heureux de le
voir ce jour même…
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STRAUSS JOHANN FILS
(1825-1899).
L.A.S. « Johann Strauss », 16 avril
[1878, à Jakob ENGEL, directeur
du Kroll Oper à Berlin] ; 4 pages in-8
à son chiffre (deuil ; petite fente au pli) ;
en allemand.
1 500 / 2 000 €
Son frère Eduard a dû annuler une série
de concerts à Paris, à cause du danger
imminent de guerre, et donnerait volontiers
maintenant quelques concerts en Allemagne,
en particulier au Kroll Oper…
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STRAUSS JOHANN FILS
(1825-1899).
L.A.S. « Strauss », à l’éditeur musical
Carl HASLINGER ; 1 page in-8 à son
chiffre (légères rousseurs) ; en allemand.
800 / 1 000 €
Il rappelle que Leopold von MEYER a accepté
de faire quelques parties pour [piano] solo.
provenance
Collection Arturo TOSCANINI.
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STRAUSS JOHANN FILS
(1825-1899).
L.A.S. « Johann Strauss », 19 juillet
1892, à Fritz SIMROCK ; 6 pages in-8 ;
en allemand.
2 000 / 2 500 €
Longue lettre à son éditeur musical,
concernant la représentation de son opérette
Fürstin Ninetta
(elle sera créée au Theater
an der Wien le 10 janvier 1893).
Son télégramme destiné à Prague lui a donné
ce qu’il fallait pour le contrat. Bien entendu,
un contrat qui lui conviendra pourra se faire
si Schubert (directeur du théâtre) accepte
de représenter l’opéra pour 1000 marks.
Si Neumann accepte de se retirer avec
seulement 1000 marks, et Schubert accepte
de le donner, alors ils seraient d’accord.
Simrock donnerait l’opéra à Neumann sous la
condition que Schubert puisse le représenter
en même temps et au même prix… On dit que
Neumann va arriver dans quelques jours, et
il espère le rencontrer, surtout comme son
beau-frère Simon, à Prague, est en train de
tout arranger à la satisfaction de Simrock, et
se trouve être un bon ami de Schubert. Il lui
serait agréable de s’engager à Prague dès que
possible : ce serait le premier accord depuis
le spectacle viennois !!! Il s’interroge sur les
motivations de Leine : tenir quelque chose en
réserve, ou caprice ? Cependant il s’occupe
d’accumuler des esquisses, qui expieront,
auprès de Simrock et de toute l’humanité,
la mise en musique de
Ritter Pázmán…
Il fait
valoir l’intérêt de l’affaire pour Simrock… Mieux
vaut donner l’opéra à Prague, avant Munich.
Un succès à Prague aurait un plus grand
impact sur Munich, et il a plus confiance en
Prague qu’en Munich : Munich a besoin des
résultats de Prague aussi bien que de ceux de
Vienne… Il serait imprudent de se précipiter
dans les bras de l’Allemagne… Le succès à
Vienne, composé de cinq représentations
à guichets fermés, est encore limité. Qui sait
comment cela se dénouera ! En tout cas ils
devraient essayer d’en tirer le maximum, car
l’importance de la recette peut grandement
influer sur leurs affaires futures. Strauss serait
moins franc, avec tout autre que Simrock…
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STRAUSS RICHARD
(1864-1949).
L.A.S. « Richard Strauss », München
27 janvier 1918, à Fritz BAUER
de la maison IBACH à Berlin ; 1 page
oblong in-8, adresse au verso (carte
postale) ; en allemand.
800 / 1 000 €
Il ne veut pas vendre son pianino pour le
moment, mais demande qu’on le lui garde,
car il n’a pas de place pour lui dans son
appartement provisoire actuel. (« Ich möchte
mein Pianino vorerst nicht verkaufen, sondern
noch behalten, wenn Sie so liebenswürdig
sein wollen, mir es noch weiter aufzuheben,
da ich in meiner jetzigen Interimswohnung
keinen Platz dafür habe. »)
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STRAUSS RICHARD
(1864-1949).
MANUSCRIT MUSICAL autographe
signé « Richard Strauss »,
Intermezzo
;
2 pages oblong in-fol.
8 000 / 10 000 €
Manuscrit de travail pour la première scène
de son opéra
Intermezzo.
Intermezzo,
« comédie bourgeoise en deux
actes avec interludes symphoniques », opus
72, dont Strauss écrivit le livret et la musique,
et qu’il a dédié à son fils Franz, fut créé
le 4 novembre 1924 à Dresde.
Ce feuillet se rattache à la première scène
de l’acte I, et au dialogue de Christine avec
sa femme de chambre Anna. Christine
Storch (« Frau »), que son mari, kapellmeister,
vient de quitter pour donner des concerts
à Vienne, suit son départ par la fenêtre avec
une lorgnette, puis elle se fait coiffer par Anna.
Le manuscrit, mis au net à l’encre noire
sur papier oblong à 14 lignes, présente des
corrections, au crayon ou par grattage, et
des additions, notamment des indications
pour l’orchestration, ajoutées au crayon.
Il compte 40 mesures.
Une ligne de musique est consacrée à chaque
rôle, musique et paroles ; l’accompagnement
est noté sur 2 ou 3 lignes, Strauss a inscrit
les didascalies au-dessus de la musique.
F
RAU
(
springt auf, rennt mit der Lorgnette ans
Fenster
) Grüßt mein Mann herauf? —
A
NNA
Er
grüßt mit der Hand. —
(versteckt sich hinter
der Gardine)
Warum er nur immer reist! —
Ich glaube der Herr ist nicht gerne allzulange
an einem Ort. — Er hat glaube ich, doch
jüdisches Blut in den Adern. — Und dann
sein schöner Beruf. — Schöner Beruf, ha, ha,
fangen Sie auch noch an! — Die Berühmtheit.
— Ha, ich danke für die Ehre! Daß nach dem
Tode noch wildfremde Leute aus purer
Neugier urteilen, ob sich die Gemahlin ihrer
andren besseren Hälfte würdig erwiesen
hat! Mein Mann hat seinem Herrn Biografen
ausdrücklich verbieten müssen meiner zu
erwähnen: man muß doch noch das Recht
haben, Privatperson bleiben zu dürfen – Au!
aber – so passen Sie doch auf, Sie reißen
mir ja alle Haare aus – Sie lernens auch nie –
und was bin ich und war ich als ‚Tondichters
Gattin’? Ha, ha ».
Strauss a dédicacé cette feuille au
propriétaire de l’hôtel « Verenahof » à Baden,
près de Zurich, F. X. MARKWALDER, pour
son anniversaire : « Meinem lieben Xaver
Markwalder zum Geburtstag 1946. Baden,
Verenahof. Richard Strauss ».
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