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les collections aristophil
germanica
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KOCH ROBERT
(1843-1910). Médecin allemand.
L.A.S. « R. Koch », Berlin 22 mai 1887, à un collègue étranger ;
8 pages in-8 ; en allemand.
2 000 / 3 000 €
Longue et importante lettre scientifique adressée à un collègue
étranger à propos de leurs recherches communes pour le traitement
de la tuberculose.
[Koch avait réussi à isoler le bacille de la tuberculose en 1882, et continuait
ses recherches pour parvenir au traitement de la maladie. Il est alors
professeur à l’Université de Berlin, où il dirige l’Institut d’hygiène.]
Koch voit que son collègue a combiné le travail de ses étudiants et son
propre travail sur la vaccination. Mais il pense que, pour les étudiants,
un bref exposé sur la présence de micro-organismes dans la lymphe
est suffisant, alors qu’ils sont déjà surchargés à l’examen. Sous sa forme
actuelle, le travail de son collègue lui semble plus approprié pour une
publication sous forme de brochure ou dans un journal... En ce qui
concerne les parasites vaccinaux, Koch n’a pu obtenir aucun résultat
des préparations de son collègue ; quant ax illustrations, il n’a pu se
persuader qu’il s’agissait là d’entités indépendantes… Carl FRANKEL
(1861-1915, bactériologue) a l’intention d’étudier le vaccin, et Koch lui
a donné le matériel de vaccin pour l’utiliser pour ses recherches. Il lui
a donné les deux boîtes avec les supports d’objets caverneux et lui
a recommandé d’examiner à nouveau les préparatifs. Il espère ainsi
obtenir toutes les étapes du parasite à vue. L’examen du pouce a posé
quelques difficultés… Les parties superficielles de la peau n’étaient pas
bien durcies, de sorte que le Dr WEISSER n’a pas réussi à obtenir
de bonnes coupures et qu’il n’a trouvé ni cellules géantes ni bacilles
tuberculeux. Koch a alors décidé de disséquer davantage le pouce
et a découvert que l’articulation était remplie d’une masse blanche
friable, à l’évidence des restes de pus rétrécis sous l’effet de l’alcool ;
les extrémités articulaires sont nues de cartilage et rugueuses ; la cavité
articulaire était bordée par une membrane souple, plutôt épaisse,
qui adhérait à la majeure partie de la masse friable. Il rapporte et
commente longuement les résultats de l’examen de cette masse…
Il demande des détails sur l’infection constatée par son collègue, sur
son historique, son type ; est-ce que la blessure est arrivée jusqu’à
l’articulation ? comment est-il arrivé qu’une affection du larynx soit
le symptôme suivant ? Le pouce est-il coupé du corps ?... Weisser
enverra bientôt d’autres résultats et une préparation…
« Aus Ihrem […] Schreiben ersehe ich, daß Sie die Arbeit für die
Studirenden bestimmt haben, als Ergänzung für Ihr Werk über
die Vaccination, wie ich mir denke. In Bezug hierauf möchte ich
jedoch meinen, daß für die Studirenden ein ganz kurzer Auszug
über das Vorkommen von Mikroorganismen in der Lymphe und
deren muthmaßliche Bedeutung genügte, wenigstens würde ich an
die bereits stark überlasteten Studirenden im Examen keine höheren
Ansprüche stellen. In ihrer jetzigen Form scheint mir die Arbeit sich
besser zur Veröffentlichung als Brochure oder in einer Zeitschrift zu
eignen […] In Bezug auf die Vaccine-Parasiten habe ich an Ihren gütigst
hiergelassenen Präparaten noch zu keinem Resultat kommen können.
Ich habe zwar manche von den in Ihren Abbildungen vertretenen
Formen gesehen, konnte mich aber noch nicht davon überzeugen,
daß es selbstständige Gebilde seien. Möglicherweise liegt dies daran,
daß ich mich der Untersuchung nicht mit ungetheilter Aufmerksamkeit
widmen konnte. C. Fraenkel beabsichtigt, sich mit dem Studium der
Vaccine zu beschäftigen und da habe ich ihm das von Ihnen erhaltene
Vaccine-Material übergeben, um es für seine Untersuchungen zu
verwerthen. Auch die beiden Kästchen mit den hohlen Objektträgern
habe ich ihm gegeben und anempfohlen, die Präparate ebenfalls
noch einmal genau durchzusehen. Er wird mir alles Bemerkenswerthe
zeigen und so hoffe ich noch allmälig alle Stadien des Parasiten zu
Gesichte zu bekommen […] Die Untersuchung des Daumens hat einige
Schwierigkeiten bereitet und das ist auch der Grund dafür, daß mein
Schreiben sich etwas verspätet hat. Ich hatte nämlich Dr Weisser, den
ich mit der Untersuchung beauftragte, gebeten, den Zusammenhang
der Theile möglichst zu schonen. Nun waren aber die oberflächlichen
Hautpartien nicht besonders gut gehärtet, so daß es Weisser nicht
gelang, gute Schnitte zu bekommen und in dem, was er erhielt, fand
sich nichts von Riesenzellen oder Tuberkelbacillen. Ich entschloß mich
dann, den Daumen weiter zu zerlegen und fand, daß das Gelenk mit
einer bröcklichen weißen Masse, offenbar die Reste von käsigem durch
die Alkoholwirkung geschrumpften Eiter gefüllt war; die Gelenkenden
vom Knorpel entblößt, rauh; die Gelenkhöhle von einer weichen
ziemlich dicken Membran ausgekleidet, der die bröckliche Masse zum
größten Theil anhaftete. Diese Masse ließ ich zunächst untersuchen
und es fanden sich in derselben Tuberkelbacillen in solcher Menge,
wie ich es in Gelenken noch nie gesehen habe. Der Befund und das
ganze Aussehen der kuriosen Gelenkhöhle erinnerte vielmehr an eine
frische Lungenkaverne mit ihrem käsigen, bacillenreichen Inhalt. Es soll
nun noch die Membran und die weitre Umgebung des Gelenks noch
einmal gründlich untersucht werden, ob nicht doch irgend wo ein mehr
dem chronischen Verlauf der Bacilleninfection entsprechendes Bild
(epithelcoide und Riesenzellen in Nestern) zu finden [ist]. Könnten Sie
nicht die Geschichte dieser Infektion noch etwas eingehender geben:
Art der Infection? gieng die Verletzung gleich bis ins Gelenk? wie kam
es, daß eine Kehlkopfsaffektion das nächste Symptom war? Ist der
Daumen von der Leiche abgeschnitten? Kam bei Lebzeiten aus dem
Gelenk kein Eiter zum Vorschein? an dem Spirituspräparat schien die
Infektionsstelle geschlossen u. vernarbt zu sein? Etwaige weitere Befunde
und ein Präparat wird Weisser Ihnen demnächst zugehen lassen »…
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KOCH ROBERT
(1843-1910).
L.A.S. « R. Koch », Berlin 11 novembre 1887, à un collègue ;
2 pages et demie in-8 ; en allemand.
1 000 / 1 500 €
Au sujet des travaux de son collègue sur la pébrine et du don
au Musée d’Hygiène d’ouvrages sur le choléra.
Il accepte avec joie l’offre de son collègue concernant le matériel sur
la pébrine, car il n’avait jusque là jamais eu l’occasion de voir des
préparations fiables de pébrine (« ich bis jetzt noch niemals Gelegenheit
hatte, zuverlässige PebrinePraparate zu sehen »). Il le remercie,
au nom de la bibliothèque du Musée d’Hygiène (« Bibliothek des
Hygiene-Museums ») à laquelle il remettra la collection, pour les
références littéraires sur le choléra rassemblées si méticuleusement
par le Dr HUSCHKE. Il espère que de cette façon ce travail n’aura
pas été inutile et saura être valorisé. Il compte également leur offrir
la bibliothèque non négligeable que lui-même a constituée jusqu’à
ce jour sur le choléra, et qu’il espère pouvoir compléter avec les
moyens du musée…
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