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Littérature
18.
Jules BARBEY D’AUREVILLY
. L.A.S., Jeudi matin, à une dame ; 1 page in-8.
300/350
« Impossible d’aller dîner aujourd’hui. J’ai une grippe affreuse, et la fièvre depuis dimanche. Ce sera donc pour jeudi prochain. J’espère,
ce jour là, être sur ma base, comme au
Salon
». Il espère que les
A
struc
seront également présents : « Ils m’ont écrit (enfin !) et disent
qu’ils reviennent, mais… Il n’y a qu’à mes sentiments pour Vous qu’il n’y a pas de
mais
»…
19.
Jules BARBEY D’AUREVILLY
. L.A.S., mercredi, à Charles
B
uet
; 1 page in-8 à sa devise
Never more
, à l’encre rouge.
300/350
Il confirme qu’il dînera bien demain chez Buet : « Je n’aime pas le Madère, mais je vous aime, et en deux bouteilles, – vous et votre
femme »…
20.
Maurice BARRÈS
(1862-1923). 4 L.A.S., 1900-1916 ; 7 pages et demie in-8, 2 enveloppes.
150/200
[23 septembre 1900]
, à Edmond
P
ilon
: « j’ai déjà eu une jeune femme dans le temps qui me demandait un quatrain ou l’analyse pour le
vin
M
ariani
. […] Je suis sûr que vous êtes de mon avis et que vous avez le plus parfait mépris, intellectuel s’entend, pour ces dégradés
qui boivent à la bouteille des pharmaciens et font les plaisantins dans ses volumes prospectus »…
13 octobre 1900
, à Georges
G
rappe
,
le remerciant pour son témoignage « qui me parvient après beaucoup de détours »…
1
er
août 1903
: « Je ne résiste pas à la pente de vous
dire que vos
sœurs inspiratrices
n’auront point de meilleur lecteur que moi. Ce petit livre que vous me paraissez commencer depuis
des années je me proposais de l’écrire et j’en amassais trop lentement les matériaux. […] Vous m’aiderez à le rêver de plus près »…
Paris
5 novembre 1916
, à Georges
H
oog
: « Vous me dites ces choses charmantes, où je vois les éléments d’un article bien curieux, voulez-vous
que je sois ainsi votre collaborateur ? »…
O
n
joint
3 envois et une carte de visite de Mme Barrès.
21.
Georges BATAILLE
(1897-1962).
P
oème
autographe signé ; 1 page in-12.
300/400
Rare poème surréaliste de 4 vers :
« Le ciel a la pâleur du lard
Mon cœur a celle de l’alcool
Et ma langue lèche un nuage
Où s’épuise mon absence ».
22
22.
Charles BAUDELAIRE
(1821-1867). L.A.S. « Charles »,
[Bruxelles] Vendredi 12 mai 1865, à
sa
mère
Madame
A
upick
; 1 page in-8 (avec rature).
2 000/2 500
Il a bien reçu le supplément de cinq cent francs : « Me voici en
mesure d’accomplir tous mes plans. Je ne sais comment t’exprimer
ma reconnaissance, et je crois que la meilleure manière sera
d’exécuter mes promesses ». Il lui écrira un mot avant de partir
pour Paris puis un mot de Paris. « Il est douteux que j’habite
quelque part à Paris. Je crois que j’habiterai surtout une voiture
dans laquelle je ferai, si je peux, toutes mes courses en un ou
deux jours. Il faut maintenant que je m’occupe d’habits peut-être,
mais surtout de chemises. On est lent ici ; cela durera cinq ou six
jours. Je t’écris bien brièvement, pour un fils reconnaissant ; mais
ce n’est pas pour critiquer ta lettre, où j’aurais préféré trouver des
gronderies plutôt qu’un style si cruellement court »…
Correspondance
(Pléiade), t. II, p. 499.
23. [
Charles BAUDELAIRE
].
P
hotographie
; 17 x 11,8 cm.
400/500
Retirage tardif de la photographie en buste par Nadar, avec
signature (apocryphe ?) au crayon « P. Nadar ». Au dos, mention
manuscrite « Collection F. Carvillani ».