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Littérature
46.
Louis-Ferdinand CÉLINE
. L.A.S., [Klaskovgaard] le 11 [janvier 1950], à son ami Paul
M
arteau
à Neuilly ; 2 pages in-fol.
600/800
Q
uelques
semaines
avant
son
procès
.
« La vague de froid m’a attrapé. Cloué au lit à grelotter, de grippe, de paludisme, et de vertiges.
Des vertiges couché ! Le bateau vraiment craque bute échoue partout. Mille mercis pour votre grande générosité. Cette famille de ma
fille (que je ne connais pas) a su donc par vous que j’existais – C’est déjà agréable. Quand je dis que j’existe je me vante un peu – Ce
n’est plus beaucoup exister où nous en sommes ! Et il paraît en plus qu’ils vont me condamner à je ne sais quoi le 21 fév… Quand elle
vous court après le fantôme elle devient comique la haine… et pour des fantômes de crimes… C’est à rigoler bien sûr. Je veux dire en
spectateur »…
O
n
joint
une enveloppe autographe au même (Korsør 11 janvier 1951).
47.
Louis-Ferdinand CÉLINE
.
M
anuscrit
autographe pour
Nord
, [vers 1960] ; 1 page in-4 numérotée 6/42 (légères taches,
fentes réparées).
400/500
Brouillon au stylo bleu d’une page de la séquence 6, avec quelques ratures et corrections, et présentant des variantes avec le texte
publié. « Il est bien possible en effet que toute cette vallée de l’Oos ne soit plus qu’une rigole de détritus atomiques d’ici un an ?…
Deux ?… Alors en parler vaut la peine.. ! Zut et tout l’ordre de mon récit ?… Vous vous retrouverez bien !… Ni queue ! Ni tête ! Je vous ai
quitté Hôtel Löwen, je vous ai même pas dit tout le mystère. J’ai pas eu le temps ! Pas tout dit de mes femmes enceintes… tant pis ! Nous
y reviendrons ! Enfin, j’espère ! Votre première étape fut bel et bien Baden Baden !.. J’aurais l’air d’en être honteux… C’était aussi bien ».
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