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116.
Tristan BERNARD
(1866-1947). 12 L.A.S., Paris ou Étretat 1897-1903 et s.d., à Edmond
s
ée
; 13 pages formats divers,
un en-tête
Éditions de la Revue blanche
, 2 adresses (on joint une photo).
200/300
b
elle
corresPonDance
aMicale
De
l
’
huMoriste
.
[Paris 17 décembre 1897]
. Il ne pourra pas déjeuner demain chez Mlle Dallet : « je
travaillerai toute la journée. Le sort en est jeté.
a
ntoine
l’exige »...
Étretat [vers 1899]
. « Les ouvrages de théâtre ne sortent pas encore.
Je ne me suis occupé depuis mon arrivée ici que du
Jeune Homme rangé
». Le principal attrait d’Étretat est Fernand
v
anDereM
, avec qui
il cause « principalement de sa littérature et de la mienne »...
Paris
9 août 1901
. Son « médaillon » sur
Le Mari pacifique
est excellent ;
il faut tirer un meilleur parti de la publicité du
Journal
...
[7 avril 1903]
. Il ignore l’adresse du médecin, et « même ce détail de la vie
de
P
orto
r
iche
. Je connais quelques spécialistes pour les oreilles »...
Étretat 21 août
. Il a fait sa commission à Boulenger. « Dans mon
opérette que je fais pour les Mathurins, il y aura un charmant petit rôle pour Blanchet, et j’en ai déjà parlé à Tarride »...
Paris 17 octobre
.
« Vraiment, quand vous vous en donnez la peine, et quand vous n’êtes pas trop malveillant, vous faites preuve d’une clairvoyance et
d’une pénétration étonnantes, et vous écrivez fort bien »...
Paris
. Son
instantané
était tellement bien, « que depuis ce matin je commence
à me sentir de la sympathie pour Tristan Bernard. Après tout ce que je sais sur lui !... Mais ne soyons pas trop injuste. C’est un bon
bougre. Et vous êtes aussi un bon bougre. Et quand je ferai un instantané sur vous, je dirai que vous avez dans votre grand corps
tellement de talent, qu’il vous en sort encore tout plein par vos gros yeux éclatants. Ne vous plaignez pas de cette remarque : c’est à
peu près ce que Saint-Simon écrivait de Fénelon, d’une façon moins ingénieuse »... Ailleurs, il est question de répétitions, de places à
donner, d’un rendez-vous, d’articles pour
Le Journal
...
117.
Léon BLOY
(1846-1917). L.A.S., Paris 28 juin 1887, à Gustave
g
uiches
; 4 pages in-8.
400/500
b
elle
lettre
à propos du deuxième roman de Gustave
g
uiches
(1860-1935),
L’Ennemi, mœurs de province
(1887).
Bloy écrit sans revoir
h
uysMans
, « dont l’opinion pourrait faire dévier la mienne. [...]
L’Ennemi
est un très beau livre, saturé de talent,
et complètement dégagé des influences littéraires du début. L’unique réserve que je puisse faire n’atteint pas l’artiste que je vois en vous
et ne porte que sur l’
accessoire
psychologie du principal personnage »... Car l’essentiel étant de se révéler comme écrivain, il est accessoire
de le chicaner sur « l’illusion quelque peu romantique d’une certaine conception passionnelle qui tare, selon moi, votre dénouement. [...]
Vous vous êtes laissé polluer, mon cher, par le rêve d’une
transfusion
d’âmes impossible »... Il s’agit là d’une « juvénile frondaison » que
l’expérience du « grand Abyme » fera émonder... « Je suis certain qu’au point de vue littéraire, la vérité absolue et la beauté absolue sont
dans l’hypothèse exclusive du Mal et que nous n’avons aucune autre chose à faire, si nous sommes vraiment artistes, qu’une poétique
de péché et de désespoir. [...] C’est l’idée profonde de votre livre d’avoir donné les consciences à dévorer à la bête. La pauvreté a ceci de
commun avec les paniques, qu’elle fait sortir les âmes, qu’elle les fait apparaître enfin démasquées,
telles qu’elles sont
»... Et de figurer le
roman d’observation qui raconterait cela... Après avoir indiqué les pages qui l’ont le plus frappé, par le style, Bloy assure que ce fut pour
lui « une véritable délectation d’art » : « vous êtes,
assurément
dans l’imperceptible groupe de ceux à qui l’avenir appartient. [...] Après
l’Ennemi
, je ne vois pas un seul artiste qui ne doive s’estimer satisfait de vous avoir pour compagnon »... Il recommande d’envoyer le
roman à Lucien Descaves, « auteur de
Misères du sabre
et
tout
à
Fait
Des
nÔtres
»...
118.
Jacques-Bénigne BOSSUET
(1627-1704).
c
orrections
autographes sur un
Manuscrit
autographe du
g
ranD
D
auPhin
,
l
ouis
De
F
rance
; 4 pages in-4.
1 500/2 000
D
evoir D
’
histoire De
F
rance Du
g
ranD
D
auPhin
,
Portant
sur
l
’
an
1562.
L’écolier, passant en revue quelques péripéties de la première
guerre de Religion, commet quelques maladresses que son précepteur corrige (nous relevons les principales modifications) ; on appréciera
notamment sa présentation plus favorable du duc de Guise, chef catholique.
117
118