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112.
Louis ARAGON
(1897-1982).
M
anuscrits
autographes de 18 poèmes pour
La Grande Gaîté
, [vers 1926-1928] ; 19 pages
et demie formats divers (la plupart au crayon, petites fentes ou usures aux plis à quelques feuillets).
8 000/10 000
R
are
ensemble
de
18
poèmes
du
recueil
L
a
G
rande
G
aîté
. [Des 51 poèmes de ce recueil, trois autres seulement ont été recensés par
Olivier Barbarant, à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet et au Harry Ransom Humanities Research Center à Austin (Texas).]
Les poèmes de
La Grande Gaîté
ont été écrits entre le printemps 1926 et l’automne 1928, pendant la liaison tumultueuse d’Aragon
avec la belle Nancy Cunard.
La Grande Gaîté
parut en avril 1929, chez Gallimard. Nous renvoyons à la belle étude d’Olivier Barbarant
dans l’édition des
Œuvres poétiques complètes
de la Bibliothèque de la Pléiade (t. I, p. 1333-1341), dont nous citerons quelques extraits :
« L’antipoésie brutale et presque suicidaire qui se manifeste dans tout le recueil relève à la fois du symptôme, comme expression
d’une crise, et de la concertation, comme violence délibérée faite à la langue poétique, à ses ressources, aux procédures déjà usées de
l’automatisme, de l’image » ; il en souligne certains aspects, « régression sadico-anale, scatologie, violence révoltée, sécheresse des textes
courts, persécution des acteurs de la communication littéraire », et y lit « une esthétique de la rupture », en même temps que la chronique
de la passion pour Nancy Cunard.
*
Ma main dans la glace
(sur 1 page in-8). C’est le poème liminaire du recueil ; il présente une rature et quelques variantes (15 vers) :
« La main qui dessine
La main qui étreint »...
*
Tel quel
et
Exagération
(1 page in-12, à l’encre bleue, écrits à angle droit l’un de l’autre). Le premier poème deviendra
Tel que
dans
l’édition (9 vers) :
« Quand je vois des femmes comme ça
C’est pourtant vrai ça m’attriste »…
Le second (6 vers) évoque des jeux érotiques :
« Oh ma zizi
Oh ma zizi »…
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LITTÉRATURE
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