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d’arkose à tomber à genoux, et le flèchement du jour

entre les piliers, qui semble destiné au sol seul, à cet

impitoyable porphyre obscur. Et je comprends enfin

ce qui procure à tout cela cet air de tragédie, ce silence

criard » : le badigeon dû à un certain Dauvergne

en 1862, qui indispose les « amateurs éclairés »

aujourd’hui. On sait bien pourtant « qu’en ce fameux

douzième siècle français où tout a été inventé de la

poésie et de l’amour, il devait y avoir ici du haut en

bas des pierres un coloriage qui ne tenait nul compte

de leur ascétisme des yeux. Plus sauvage sans doute

que ce qu’imagina ce peintre, l’année de l’expédition

du Mexique, et tout encore comme cet art d’Auvergne

inspiré par les flammes d’un enfer terrestre, en ce

pays d’invasions et de reflux d’armées »... Il défie

tout ce monde de préférer le « vaisseau démâté »

du XVIII

e

 siècle ; Malley et Dauvergne n’ont pas

restauré

Saint-Austremoine, ils l’ont

achevé

. Déjà

« n’admirons-nous pas des églises gothiques, qui

furent faites du massacre d’une architecture gothique,

ne trouvons-nous pas naturelles à Chartres les parties

Renaissance surajoutées, déjà ces dernières années

nous avons cessé de nous indigner de l’immixtion du

baroque jésuite dans les cathédrales flamboyantes »...

Un jour on admirera le XIX

e

siècle d’avoir amené

le rêve à maturité : « là-haut, dans les chapiteaux,

centaures, oiseaux d’Orient, arums, racontent des

histoires dont le sens est perdu, mais les [...] crimes

contre Dieu dont ils témoignent se marient aux

péchés modernes, et les draperies peintes retombent

à la fois sur les paradis Napoléon III et les luxures

de la Terre promise, sur les bosquets d’Armide et les

jardins d’hiver de Nana... »

114.

Natalie Clifford BARNEY

(1876-1972) « l’Amazone », femme de lettres d’origine américaine. 116 L.A.S. (8 non signées),

1901-1935 et s.d., à Édouard

C

hampion

; 135 pages formats divers, qqs adresses et enveloppes.

1 000/1 500

B

elle

correspondance

marquée

par

le

souvenir

de

R

enée

V

ivien

, à l’ami éditeur qui était aussi son « cher voisin » (il habitait au

30 rue Jacob, Natalie au 20).

Au dos d’une lettre de l’éditeur Edward

S

ansot

, prévenant que le titre

Le Tombeau de Renée Vivien

est déjà pris pour une plaquette

d’un jeune poète : « Que doit-on faire ? Garder quand même

Le Tombeau de Renée Vivien

quitte de le changer plus tard ? » ([mai 1910])...

« Il me vient à l’idée d’avoir un article de tête depuis que le jeune Bouvelet en a eu un par Richepin au

Figaro

. Nous en parlerons, et

choisirons notre beau parleur. – Comment faire parvenir mes livres à

B

arrès

 »... « j’ai vu

Le Veilleur de nuit

[de Sacha

G

uitry

] et n’y puis

aller ce soir, ni samedi. Pourquoi êtes-vous si réfractaire à jouer la comédie, vous qui en êtes si volontairement le spectateur »... ([février

1911])... Proposition d’une nouvelle traduction du

Banquet

de Platon par Mario

M

eunier

... « Merci du

Ton de Paris

qui est exquis de

finesse, et où je vous réserve un rôle »... « Sansot m’écrit qu’il peut mettre en vente quelques exemplaires des trois nouveaux volumes de

Renée Vivien » (30 janvier 1913)... Envoi de prospectus d’E. Sansot pour 3 volumes de luxe de Renée Vivien : Champion accepterait-il

d’en prendre en dépôt ? « Pour mon roman voici un échantillon du Van Gelder véritable [...]. Il doit me faire

Éparpillements

dans un

Van Gelder plus léger » (jeudi matin [1913])... « Cher guerrier-éditeur-voisin-ami, je suis venue demander une lettre de l’Amazone à

qui de droit. [...] Comme je suppose que vous n’en voulez pas fait de chic, mais une réponse véritable, je vous recommande la patience

qui est la première vertu d’un soldat » (23 janvier 1915)... En attendant les épreuves du

Mercure de France

, elle s’enquiert d’un article

de Paul

F

ort

qui pourrait passer en même temps que ses poèmes (mardi soir [30.XII.1919 ?])... « Ne croyez-vous pas qu’il soit temps

d’élever à Renée

V

ivien

une stèle, ou de commémorer sa mémoire dans ce Paris qu’elle a tant aimé ? Il y a bien le buste que

R

odin

a fait d’elle, et que même elle-même n’aimait guère [...] J’écris d’abord aux deux ou trois fervents admirateurs de la première heure

pour qu’un projet travaille dans leur cœur et dans leur cerveau » (14 juin 1935)... « Les Berthelot les Pierre Mille ma sœur Colette de

Jouvenel et deux ou trois autres amis passent la soirée chez moi. Venez avec Henry de Groux vers 10 heures » (mercredi)... Invitation

à passer la soirée avec la baronne Deslandes, la comtesse Sabini, Claude Farrère, Aurel et quelques autres (samedi)... « Mourey va faire

un article dans l’

Opinion

sur mes œuvres » (samedi)... Rendez-vous pour entendre Marguerite

M

oreno

dire des vers, dans l’intimité :

elle va en informer Mme de

C

lermont

-T

onnerre

« et quelques poètes et poétesses » (dimanche matin)... Organisation d’une soirée pour

« admirateurs de Renée Vivien » : envois d’invitations pour Barrès, France et les frères Tharaud, et d’une carte pour le comte Arnould

de Gramont : « S’intéresse-t-il spécialement à Renée Vivien, ou est-il poète ?

G

ourmont

a songé à Rouveyre »... Prière de faciliter les

… / …