Background Image
Previous Page  55 / 140 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 55 / 140 Next Page
Page Background

53

« En mesme temps le duc de Guise qui estoit arrivé au camp marcha vers Blois que les protestants avoient occupé. Leur garnison se

retira a sa venüe mais quoy qu’il fust entré dans la ville sans aucune resistance, il ne l’abandonna pas moins a la fureur des soldats.

Environ ce temps on eut nouvelle a la Cour que le duc de Mont-pensier avoit reduit a l’obeissance du roy la ville et le chasteau

d’Angers et que La Rochelle où les protestants [taschoient de se rendre maistres

Bossuet a

corrigé

 : La Rochelle que les protestants

taschoient d’occuper] luy avoient ouvert les portes. Le maire d’intelligence avec ce prince avoit introduit des gents qui se meslant avec

les huguenots et criant comme eux vive l’Evangile (car c’estoit le cri ordinaire dont ils se servoient lors mesme qu’ils faisoient les plus

grands desordres) [avoit remis la ville entre les mains de Barie que le duc y avoit envoié

Bossuet a rayé et corrigé :

se rendirent les plus

forts]. Ces nouvelles donnerent courage aux catholiques de faire de nouvelles entreprises. [

Bossuet ajoute :

Au commancement du mois

de Juin] Le duc de Guise s’avança vers Tours qui se rendit, l’armée y exerça de grandes cruautez selon la malheureuse coutume [de ces

temps

biffé par Bossuet et corrigé :

des guerres civiles.

Et il ajoute :

Mais le duc taschoit toujours de les moderer.] Chinon et Chastellerault

se soumirent »... Etc.

119.

Gaston Arman de CAILLAVET

(1869-1915) auteur dramatique.

M

anuscrit

autographe signé,

Souvenir de théâtre

,

[1914] ; 5 pages in-4 à l’encre violette.

150/200

Manuscrit très corrigé d’un article qui raconte comment, il y a douze ans, en compagnie de Claude

T

errasse

et Robert de

F

lers

, il s’est

présenté au Théâtre des Variétés avec son manuscrit

Le Sire de Vergy

. Les trois amis n’en mènent pas large dans le petit escalier de la

direction, par où sont arrivés « les partitions d’Offenbach, les pièces de Meilhac, les comiques prodigieux et les étincelants comédiens ».

En attendant le directeur dans son bureau, Caillavet brise malencontreusement une vitre ; Fernand

S

amuel

entre alors : « D’un coup

d’œil de tacticien, il vit et comprit le désastre, et comme déjà l’aveu affleurait mes lèvres, il s’écria : « Vous avez cassé du verre dans mon

bureau, la première fois que vous y entrez ? Votre pièce est reçue ! – Mais...– Le sujet ? – Le Sire de Vergy. – Quelle bonne idée ! Nous

passons dans trois mois » Ainsi commença « avec les Variétés une liaison très tendre que rien n’a pu gâter, pas même notre fidélité ». Et

il conclut « Je ne saurais trop conseiller à mes jeunes confères de hanter les escaliers de théâtre et lorsqu’ils seront introduits chez un

directeur de briser immédiatement une fenêtre ».

O

n

joint

un manuscrit autographe signé de Gabriel

T

rarieux

(1913, 2 pages in-4), donnant ses impressions sur les répétitions et la

générale de sa pièce

Joseph d’Arimathie

au Théâtre Antoine

120.

Henri CAZALIS, dit Jean LAHOR

(1840-1909) médecin et poète.

P

oème

autographe signé, et ensemble de 39 lettres,

la plupart L.A.S., à lui adressées (ou à son épouse), 1872-1914 ; environ 80 pages formats divers.

600/800

Sonnet

, poème autographe signé par Henri Cazalis, probablement de jeunesse, et qui semble inédit :

« La terre s’éveillait sous les baisers du ciel

Et le monde naissant frémissait de jeunesse

Et de l’immensité montait à l’Éternel

Un hymne d’innocence, un hymne d’allégresse »…

C

orrespondance amicale et littéraire

par des écrivains, musiciens et artistes

.

Félicitations pour sa Légion d’Honneur, recommandations

de nouveaux patients, remerciements et félicitations pour ses ouvrages, dont

L’Enchantement de Sivâ,

Le Livre du Néant, Cantique des

Cantiques

… Louise

A

ckermann

, Jean

A

icard

, Arvède

B

arine

, Victor du

B

led

, Gabriel

B

onvalot

, Paul

B

ourget

, Ferdinand

B

runetière

,

Henriette J.

B

runhes

, Eugène

C

arrière

, Antoine

C

ros

, Léon

D

ierx

, Jane

D

ieulafoy

, Auguste

D

orchain

, René

D

oumic

, Émile

F

aguet

,

Anatole

F

rance

, Reynaldo

H

ahn

, Ernest

L

avisse

, Charles

L

e

G

offic

, Jules

L

emaître

, Lucien

L

évy

-D

hurmer

(2), Frédéric

M

asson

,

Frédéric

M

istral

, Pierre de

N

olhac

, Louise

R

ead

(2), Henri de

R

égnier

, Camille

S

aint

-S

aëns

, Édouard

S

churé

(3), Louisa

S

iefert

,

Albert

S

orel

, André

T

heuriet

, Albert

V

andal

, E.M. de

V

ogüé

.

O

n

joint

2 lettres de Sophie

C

azalis

mère à son fils, et 3 de William

C

azalis

(Neuchâtel 1877, à son frère Adolphe, à son neveu Henri

et à sa nièce Laure) ; et l’acte de succession de Sophie Cazalis née Vautier (1804-1864) signé par son mari Adolphe Cazalis et ses enfants

Henri et Laure (1865).

121.

Jacques CHARDONNE

(1884-1968).

M

anuscrit

autographe,

Francis Jammes.

– Les Feuilles dans le vent

, [1914?] ;

2 pages in-4 (marques d’imprimeur), avec ratures et corrections ; la fin manque (lég. mouill.).

150/200

Chronique littéraire, traitant des

Feuilles dans le vent

de Francis

J

ammes

(1913). « 

Les Feuilles dans le vent

est un recueil de petits

ouvrages divers. On y trouvera les meilleures pages de Jammes et les pires.

L’Auberge sur la route

est une journée champêtre et ensoleillé

d’un mendiant-poète d’une étonnante majesté familière », mais d’autres contes sont « entachés de ces fades gentillesses et de ces

pauvretés fleuries que font trop souvent des personnages de Jammes de sommaires figurines en sucre »... Puis Chardonne parle de

La

Vieillesse d’Hélène. Nouveaux contes en marge

de Jules

L

emaître

(1914) : Lemaître « s’inspire des vieux livres, et il en use avec les plus

célèbres héros aussi librement que le romancier avec ses souvenirs »... (la fin manque).

122.

Jacques CHARDONNE

. 80 L.A.S. (une dizaine non signées, et une dizaine incomplètes), 1928-1962, à Maurice

D

elamain

(7 à des proches)

; environ 195 pages la plupart in-4 ou in-8, nombreux en-têtes

Librairie Stock

ou

Éditions

Stock

.

5 000/6 000

I

mportante

et

très

intéressante

correspondance

littéraire

et

politique

avec

son

ami

et

associé

M

aurice

D

elamain

,

copropriétaire

de

la

L

ibrairie

S

tock

, et beau-frère de la sœur de Chardonne, Germaine Boutelleau (épouse de l’ornithologue Jacques Delamain) ;

quelques lettres sont signées de son vrai nom Jacques Boutelleau, la plupart de ses initiales « J. B. ». La grande majorité des lettres datent

des années 1938-1945, et témoignent des prodromes de la guerre, de « la drôle de guerre » et des réalités de l’Occupation : la censure,

… / …