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celle qui a fait la soupe parle avec esprit : « Il n’y a pas d’antinomie entre la lecture de Spinoza et celle d’Ali Bab ou de Tendret. Des

affinités mystérieuses existent entre la cuisine et l’imagination philosophique et littéraire. C’est pourquoi les hommes de lettres sont

si gourmands et les femmes lettrées généralement aussi »... Léon Daudet se souvient de son enfance : « je voyais ma mère travailler aux

côtés de mon père, recopier des chapitres entiers de ses romans et je croyais qu’il en était ainsi dans toutes les familles ». Il se rendit

bientôt compte que c’était loin d’être le cas. Aujourd’hui les choses ont changé, et il se réjouit de voir que de nombreuses femmes ne

sont plus laissées dans l’ignorance scientifique par leurs maris, mais au contraire, collaborent avec eux, en particulier dans les milieux

de la médecine... « La grande époque de la culture féminine a été le seizième siècle. Celles d’alors s’occupaient également de lettres et de

sciences. Nombreuses étaient celles qui savaient le latin et le grec. [...] Cette effervescence intellectuelle de la femme se prolongea dans

le dix-septième », avec Mme de

S

évigné

, « savante par excellence »… Suivit « une sorte de syncope dans la vivacité d’esprit et d’érudition

des femmes, jusqu’à ce que parut le type, immortellement peint par les

G

oncourt

, de la femme du dix-huitième, encyclopédique,

pédante, sensuelle, athée »… L’on cite des scientifiques, qui ont fait des expériences intéressantes, mais à qui semble manquer « l’esprit

de synthèse, qui permet d’user des bottes de sept lieues [...] Mais rien ne dit qu’il ne viendra pas “une” Claude Bernard ou “une”

Pasteur. Puis, dans les prochaines guerres que nous ménagent le pacifisme et l’humanitarisme, on verra dans les États Majors une émule

de Mangin, de Joffre et de Foch, qui décidera de la victoire »...

248.

DIVERS

. Ensemble de documents divers : journaux, brochures, manuscrits, livres, dessins, etc. (qqs défauts). 200/300

4 n

os

de

Les Hommes d’aujourd’hui

avec portraits en couleurs : C. Saint-Saëns et G. Eiffel (par Luque), Dumas fils et E. Augier (par

Cohl).

Le Chat Noir

(n° 290), et chanson de

M

ac

N

ab

,

Un bal à l’Hôtel de ville

. 4 vol. de Léon

B

loy

. Portrait de

C

ourteline

, dessin signé

EX pour

le Merle Blanc

. Portrait de Félix

M

ayol

,

dessin par M. Dupont. Manuscrits d’Antoine

P

arménie

 : conférences sur Montmartre,

les Delâtre, Chopin, Berlioz… S. Guitry,

Le Mot de Cambronne

. Aimable

L

ucas

(ouvrier mineur),

La Muse d’un Noir, Poèmes et poésies

en patois

(1906). J.

R

oyère

,

La Poésie de Mallarmé

(1919). Myriam

H

arry

,

Les Derniers Harems

(1933). F. Lot,

Alfred Jarry

(1934).

4 livraisons de la

Nouvelle Revue Française

(1927-1931).

Documents d’art contemporain

, n° 1 (

Dada Berlin 1916-1924

).

O

n

joint

 : défait

de poèmes illustrés (Léon Paul Fargue ?), programme du Gran Teatro del Liceo (Barcelona, 1940).

249.

Arthur Conan DOYLE

(1859-1930).

M

anuscrit

autographe ; 1 page oblong in-8 (à son adresse gravée au dos

15,

Buckingham Palace Mansions

) ; en anglais.

300/400

A

ttestation

sur

le

déroulement

d

une

séance

de

spiritisme

. « In good effective light playing directly upon the contact box I have

thrown the electric bell ring to my order long & short rings when the medium was at the clear distance of several feet and I controlled

her hands & feet, all the other sitters being at the time plainly visible ». Cette attestation est signée par Joseph de

W

yckoff

, observateur

de ces séances, précisant qu’il est lui-même prêt à faire une déclaration sous serment à ce sujet [l’Américain Joseph de Wyckoff a

participé aux expériences de spiritisme de Conan Doyle].

O

n

joint

une L.A.S. du médecin écossais Joseph

B

ell

, ancien professeur de Conan Doyle, et inspirateur de son célèbre détective (juillet

1897).

250.

Pierre DRIEU LA ROCHELLE

(1893-1945). L.A.S., [1922, à Henry de

M

ontherlant

] ; 1 page in-4.

100/120

« Malheur. Je pars jeudi matin pour le Midi. Je rentrerai fin janvier. J’ai envoyé ma note sur

Le Songe

à la NRF. Elle paraîtra en février.

C’est un très beau livre, je le dis : malheureusement à cause de l’encombrement causé par le n° de Proust Rivière a exigé la brièveté.

Quatre pages. […] Je garde un ou deux développements que j’espère utiliser ailleurs »…

251.

Alexandre DUMAS père

(1802-1870). L.A.S., [1846 ?], à Jean-Baptiste

P

orcher

 ; 1 page in-8.

300/400

Il n’a pas vu

V

assal

(banquier) au Théâtre, « mais son substitut que j’ai trouvé parfaitement gracieux et bien disposé pour vous »… Il

lui rappelle sa promesse de 500 ou 600 francs, et le prie de lui en envoyer le plus possible : « J’ai aujourd’hui même 300 F à payer, et

je n’ai pas 50 F à la maison. Comme nous sommes en froid avec Dommange à cause de toutes ses bêtises je ne puis renvoyer à lui »…

O

n

joint

une

L.A.S.de

sa fille Marie Olinde Petel (1863) ; et 5 L.A.S. d’Alexandre Dumas fils, dont deux à Mme Porcher (plus une

carte de visite autogr.).

252.

Alexandre DUMAS père

.

M

anuscrit

,

Le Secrétaire intime

, [1853 ?] ; 78 pages in-4 en 2 cahiers.

300/400

Il s’agit vraisemblablement d’une première version du drame

La Conscience

, en 5 actes, d’après August Wilhelm Iffland, créé à

l’Odéon le 4 novembre 1854, pour lequel Dumas avait signé le 4 mai 1853 un traité avec Hostein pour le théâtre de la Gaité, comme

a bien voulu nous l’indiquer M. Claude Schopp. Ce manuscrit, probablement de la main d’Edmond Viellot, secrétaire de Dumas de

1847 à 1860, qui en imitait parfaitement l’écriture, présente les actes I et II. L’action se situe à Wurtzbourg, en 1813. Les personnages,

différents de ceux de

La Conscience

, sont : « Brukdorf – conseiller aulique dans un petit Duché d’Allemagne. Frédérick – son fils. Paul

d’Estigny – ami de Frédérick. Edgar – frère de Paul. Emiani – secrétaire de Brukdorf ». On relève des additions et corrections au crayon.

253.

Alexandre DUMAS père

.

M

anuscrit

autographe signé,

De l’origine du brigandage, des causes de son existence et

des moyens de le détruire

, [mai 1862]

; 4 pages et demie in-4 (chiffrées 17 à 21) sur papier bleu.

500/600

Article pour son journal napolitain

L’Indipendente

(cinquième article de la série publiée en italien sous le titre

Dell’origine del

brigantaggio, delle cause della sua esistenza, e del modo di distruggerio

, le 30 mai 1862). Dumas propose une solution radicale au

brigandage : « Au lieu de

vendre

les biens ecclésiastiques aux seigneurs, donnez-les à

censo

aux paysans »… Que le gouvernement donne