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… / …

Littérature

272.

Paul GÉRALDY

(1885-1983). 4 L.A.S., [vers 1934-1950], à Henry de

M

ontherlant

 ;

5 pages et demie in-8. 150/200

[Vers 1934].

À propos de sa

Lettre d’un père à son fils

 : « Vous rapportez de la grandeur dans cette époque d’intellectualisme sans

style. Vous rajeunissez et fortifiez les élégances morales »…

17 janvier 1943.

Après la lecture de

La Reine morte

 : « J’adore cette densité

de plume, ce poids d’humain qui dépasse tellement l’anecdote qu’elle n’est plus qu’un support, qu’elle ne compte presque plus, qu’il

n’y a en somme plus que l’auteur »…

[Juin 1950]

 : « il me faut une comédienne qui sache danser ou une danseuse qui sache jouer la

comédie »…

Lundi [novembre 1950]

, sur

Celles qu’on prend dans ses bras

 : « J’ai lu, j’ai vu, car je suis allé aussitôt à la Madeleine. […] Vous

êtes “Théâtre” par des qualités plus rares encore que celles qui font les bons écrivains de théâtre, une force expressive qui, pour n’être

que verbale, n’en gagne pas moins magistralement la partie »…

273.

André GIDE

(1869-1951). L.A.S., Villa Montmorency [Auteuil] 15 novembre [1907], à Louis

F

abulet

; 2 pages petit in-4.

300/400

S

ur

L

e

R

etour

d

’I

mray

de

R

udyard

K

ipling

, traduit par Fabulet. Il remercie du livre. « Ce sacré forban des lettres, contre lequel tous

mes dogmes se hérissent, est tout de même un bougre bien épatant. Un pas de plus et c’est du journalisme pour Chicago ; au point

précis où il maintient cela, avec une inconcevable maîtrise cela reste une des plus stupéfiantes manifestations littéraires des temps

modernes. (Peut-être la plus stupéfiante !) Comment faites-vous pour traduire ça ?! Quel tour de force ! (Je songe surtout au

Navire qui

s’y retrouve

, ou à

007

) »…

274.

André GIDE

. L.A.S., 122 avenue d’Orléans vendredi fin janvier [1920], à un ami ; 2 pages in-8.

200/250

« L’éditeur Dent semble disposé à prendre la traduction de

La Porte étroite

– du moins à en prendre… connaissance. Je suis avisé par

le très sympathique représentant à Paris, de la maison Dent :

Monsieur Brian Rhys

qui attend impatiemment la dactylographie. Je vous

serais extrêmement obligé si vous pouviez, sans trop de dérangement lui faire tenir l’unique exemplaire que je vous ai confié – et autant

que possible de le lui remettre de la main à la main »…

275.

André GIDE

. 2 L.A.S., 1926-1939, à Henry de

M

ontherlant

 ;

5 pages in-8.

350/400

Abbaye de Pontigny 29 août 1926.

« Ce mot n’est que pour écarter de vous toute crainte de faire en sorte que, si par hasard nos routes

se croisent en Tunisie, vous n’ayez aucun sursaut d’ennui. Je suis le plus discret des êtres, ai la constante crainte d’importuner et

pousserai le scrupule jusqu’à ne chercher à vous rencontrer que si vous prenez les devants ». Il aurait malgré tout grand plaisir à le

revoir. Il lui conseille quelques villes à visiter là-bas...

Luxor 22 mars 1929.

« Votre

Pasiphaé

, œuvre de vous que j’aime et admire entre

toutes, je déplorerai

personnellement

qu’elle fût imparfaitement traduite et voudrais être à même de vous donner un bon conseil. Je suis

extrêmement satisfait des traductions de Dorothy Simon

B

ussy

(sœur de Lytton Strachey) et m’adresse toujours à elle. Son goût littéraire

est des mieux avertis, des plus fins, des plus sûrs… »…

276.

Louis GILLET

(1876-1943). 21 L.A.S., 1932-1941, à Henry de

M

ontherlant

; 35 pages la plupart in-8.

300/400

18 mai

1932

.

Apprenant par Tharaud que Montherlant rapporte « deux manuscrits d’Afrique », il aimerait les publier dans la

Revue

des Deux Mondes

… Le 25 mai, il se réjouit d’apprendre que son correspondant écrit sur la guerre mais s’inquiète (6 juin) : « Comme vous

dites, vous mangez le morceau ! Cela me fait un peu peur pour ces pages magnifiques. Qu’en diront les curés, les femmes, peu habitués

à tant de courage intellectuel, à ce regard droit que vous peignez – le regard de qui n’a pas froid aux yeux »…

24 juin

 : ses

Notes d’un

blessé

seront publiées par Doumic dans le numéro de juillet.

5 septembre.

Gillet partage ses impressions de guerre : « Je l’ai éprouvée

tour à tour comme force purifiante et comme le contraire. Tout compte fait j’ai l’impression que la secousse, comme un tremblement

de terre, laisse beaucoup de ruines »…

4 octobre

, Doumic renonce finalement à le publier : « Nous sommes désolés de vous retourner ce

récit […] Tout ce qui a fait la guerre et tenu un fusil est pour vous et se sent navré – le dirai-je ? Un peu humilié »…

1

er

février 1933.

Le

prochain numéro de

La Revue

évoquera

Mors et vita

. Il a lu ses

Croquis

qu’il trouve « charmants »… En 1933 et 1934,

plusieurs courriers

élogieux sur ses

Célibataires

, « un renouvellement complet », puis sur

Encore un instant de bonheur

… Divers courriers de remerciements

pour des envois de livres, échanges au sujet des actualités, notamment de la montée d’

H

itler

au pouvoir et de la Guerre d’Espagne…

277.

Prix GONCOURT

. 2 menus du restaurant

D

rouant

signés au dos par les membres de l’Académie Goncourt, 1950-

1955 ; 21,5 x 10 cm chaque, vignettes du

Restaurant Drouant

, le 1

er

ronéoté, le 2

e

impr.

100/150

4 octobre 1950

[prix à Paul Colin pour

Les Jeux sauvages

], signé par Pierre Mac Orlan, Francis Carco, Gérard Bauër, André Billy,

Philippe Hériat, Armand Salacrou et Alexandre Arnoux ; Gérard Bauër a noté les absents (Colette, excusée, Larguier et Dorgelès,

malades).

5 décembre 1955

[prix à Roger Ikor pour

Les Eaux mêlées

], signé par André Billy, Philippe Hériat, Armand Salacrou, Raymond

Queneau, Pierre Mac Orlan, Alexandre Arnoux, Jean Giono, Francis Carco, Raymond Dorgelès et Gérard Bauër.

O

n

joint

2 fragments tapuscrits des

Journaliers

de Marcel

J

ouhandeau

, avec additions et corrections autographes, paginés 42, et 111-

113 (celui-ci daté du 21 novembre 1960).

278.

Sacha GUITRY

(1885-1957).

La Maladie

(Maurice de Brunoff, [1914]) ; in-4, couverture et dos conservés, rel. demi-

basane rouge usagée (

Franz

).

700/800

É

dition

originale

en fac-similé du manuscrit, illustré d’amusants dessins.

U

n

des

très

rares

exemplaires

de

luxe

sur vergé de Rives

(N° 15), avec couverture crème et titre noir.