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83

Littérature

de petits lots à chaque chef de famille sans terre, qu’il donne au besoin

des outils pour en commencer l’exploitation, et en quelques mois il aura

des centaines de milliers de propriétaires. « Il faut attacher le paysan de

l’Italie méridionale à la terre – disons-le il faut l’y marier – les enfans

qui résulteront de cette union seront l’ordre la moralité le patriotisme –

intéressés à la conservation au bien à la gloire du gouvernement »… Ils

n’écouteront donc plus « les insinuations du clergé » ; ils auront intérêt

à combattre le brigandage. « C’est ainsi que le gouvernement de Victor

Emmanuel, après avoir donné la liberté à un peuple ce qui est beaucoup

mais ce qui cependant n’est pas assez, lui donnerait les moyens d’assurer

son existence, des écoles pour son instruction, de grands travaux, et de

nouvelles industries pour son bien-être »…

254.

Alexandre DUMAS père

.

M

anuscrit

autographe signé,

Amnistie

, [octobre 1862] ; 1 page et demie in-4 sur papier bleu.

400/500

Article pour son journal napolitain

L’Indipendente

(publié en italien

sous le titre

Amnistia

le 8 octobre 1862). « Heureux le Roi qui amnistie

sans avoir jamais eu besoin d’être amnistié – en donnant aux pauvres

dit l’Évangile – on prête à Dieu. Au reste nous n’avons jamais douté

du cœur du roi

V

ictor

E

mmanuel

. Du jour où il avait fait un pas hors

de la Constitution pour adresser de sa bouche bien aimée, la parole à

G

aribaldi

– nous avions compris qu’il appréciait l’immense différence

qu’il y a entre un homme, qui fait un appel aux armes pour une

expédition qu’il regarde comme glorieux et profitable à son pays, et un

rebelle qui marche contre les lois. C’est la différence qu’il y a dans l’antiquité entre les Gracches et Catilina »… Le sacrifice que Garibaldi

a fait de lui-même à l’autel de la patrie n’a pas été perdu : « Les Puissances voisines ont vu avec étonnement, à l’époque où le niveau du

constitutionalisme a passé sur toutes les têtes, grandir, cette étonnante personnalité. Elles se sont dit – la France la première – puisqu’il

y a encore en Italie de vieux Romains – il faut leur rendre Rome. Qui sait si Aspromonte n’a pas été aussi utile à l’unité italienne que

Melazzo et le Volturne. Et maintenant que Garibaldi a reçu son amnistie du Roi il nous reste à lui demander la nôtre »…

255.

Alexandre DUMAS fils

(1824-1895). 12 L.A.S. et 1 P.A.S.,

Paris

et Marly [1887]-1891 et la plupart sans date ; 19 pages

et demie in-8, in-12 ou obl. in-12, une enveloppe.

250/300

[Vers 1864]

 : « Il n’y a rien qui ressemble à une épitaphe comme une recommandation et les unes et les autres s’en vont communément

au cimetière » ; néanmoins il recommande à

D

eforges

un filleul, soldat en garnison à Caen, pour un travail de bureau… – Il répond à

la demande d’Adolphe

A

derer

« sur

La Route de Thèbes

. […] Je ne donne pas cette pièce parce qu’elle n’est pas terminée » ([7 octobre

1891])… – Au Dr Émile

B

lanche

 : « Je n’ai pas oublié toutes les marques de sympathie que votre excellente mère a données à Madame

Dumas malade »… – Pensée : « Si les hommes dépensaient pour faire du bien aux autres le quart seulement de ce qu’ils dépensent pour

se faire du mal à eux-mêmes, la misère disparaîtrait du monde »… – À un jeune ami : « Partez pour la Hollande, vous qui êtes jeune, sain

et libre ! » ; lui a la grippe… – Au peintre Alfred Roll, remettant plusieurs rendez-vous : « Tout ce que je puis faire pour vous c’est de

vous envoyer avec madame Roll à la première représentation et de passer après ceci en vainqueur ou en vaincu »… Achat de livres, vœux,

rendez-vous en sortant du ministère, envoi d’épreuves corrigées à un imprimeur… Etc.

256.

Alexandre DUMAS fils

.

Péchés de jeunesse

(Paris, Fellens et Dufour, 1847) ; grand in-8, demi-maroquin brun à coins,

dos orné à caissons, non rogné, couvertures et dos conservés (

Canape

).

200/300

É

dition originale

,

rare

,

de ce recueil poétique, dédié « à mon père ». Le dernier poème,

M. D.

, concerne Marie Duplessis qui inspirera

La Dame aux camélias

. Selon le témoignage de l’auteur : « Il n’a guère été vendu que 14 ou 15 exemplaires des

Péchés de jeunesse

, mais j’ai

dû, en revanche, en donner une centaine. Le livre est devenu très rare. Toutes les bonnes feuilles n’ont pas été brochées. Elles servaient

à envelopper les paquets chez mon père avec qui je demeurais alors et qui avait fait faire cette édition à ses frais. » (Rahir,

Bibliothèque de

l’amateur

, p. 409 ; Escoffier,

Le Mouvement romantique

, 1934, n° 1750).

Ex libris

H.

C

ouderc

de

S

aint

C

hamant

.

257.

ÉCRIVAINS ET AUTOMOBILE

. 10 L.A.S. ou

manuscrits

autographes signés.

300/400

R

éponses

à

une

enquête

. Chaque contribution est écrite sur une seule page, en vue de reproduction en fac-similé. Tristan

B

ernard

,

René

B

oylesve

, Paul

F

ort

(petit poème :

Ballade française sur l’Auto en vitesse

dédiée à Henri Vandeputte),

F

ranc

-N

ohain

(poème sur

calque :

La Marseillaise de l’Auto

), Raymond

P

oincaré

,

R

achilde

, J.H

R

osny

aîné,

S

aint

-G

eorges de

B

ouhélier

(poème de 5 quatrains :

Automobile

), Pierre

V

éber

,

W

illy

.

O

n

joint

une P.A.S. d’Alexandre

M

illerand

sur l’Italie et la France ; et 4 signatures découpées : F. Arago, G. Boulanger, A. Dodds,

E. La Jeunesse.

253