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243.
COLETTE
.
M
anuscrit
autographe signé,
« Le petit chat est revenu !...
» ; 7 pages et demie in-fol. ou in-4 sur papier
bleu, avec ratures, corrections et béquets collés, paginé 1 à 8.
1 200/1 500
T
rès
beau
texte
sur
l
’
amour des
bêtes
. La première partie, consacrée au chaton Grignoulet, parut dans la
Revue Matford
, n° 34, janvier
1937, sous le titre
Les Animaux et leurs enfants
, puis fut recueillie en 1939 dans un ouvrage collectif,
Le Mystère animal
. La seconde,
consacrée à la chienne Belle-Aude, est extraite du récit
Le Cœur des bêtes
, publié en 1934 dans un autre volume collectif,
Affaires de
cœur
. Ces deux textes sont recueillis, mais dans l’ordre inverse de notre manuscrit, dans
Journal à rebours
(1941).
Colette conte l’aventure d’un chaton égaré, que sa mère cherchait en l’appelant tendrement : rentré dans le giron maternel, le petit ne
se fit gronder par personne : « Il n’y a pas d’enfants-martyrs chez les animaux »… Elle parle de la bonne odeur du chaton, faisant allusion
au long poème de Francis Jammes,
Jean de Noarrieu
, puis raconte l’histoire de sa propre chienne de la race des bergers bas-rouges de la
Beauce, qui lui donna une portée de cinq petits, parmi lesquelles elle choisit une femelle qu’elle nomma Belle-Aude. « J’eus l’orgueil et
la joie de voir que sa mère la chienne avait fait le même choix que moi, et qu’un amour sévère, un peu dissimulé, présidait à l’éducation
de Belle-Aude. À elle les avis sans faiblesse, et même ces petits coups d’incisives, bien pinçants, qui forment l’esprit et les manières
d’une bas-rouge en son premier âge ! À elle ces soins scrupuleux imposés par l’hygiène, ces bousculades de langue éponge qui retourne
rudement paupières et oreilles, noie la puce, lustre le ventre puéril et nu ! Mais à Belle-Aude aussi un arrière-sourire chargé de pensée,
une profonde rêverie contemplative, et la meilleure place pour dormir au long du flanc maternel »… Quand la mère mourut brusquement
d’un accident cardiaque, « elle me légua son double élégant, sa parfaite ressemblance, une de ces rares compagnes qui se taisent à propos,
respectent notre travail et notre sommeil, gémissent de nos pleurs et ferment les yeux, avec une discrétion amère, devant tout ce que
leur dérobe, – baiser d’amant, tendre embrassement d’enfant, – la changeante amitié humaine »…
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COLETTE
. 2
photographies
avec
dédicaces
autographes signées ; à vue 21,5 x 16 cm et 15 x 14 cm (encadrées). 400/500
Portrait de profil (
Studio Piaz. Paris
) : « À Michelson avec une amitié qui s’est formée de la meilleure manière : dans les orages.
Colette ». – Assise chez elle, tenant deux jeunes chats : « Six yeux de chats qui regardent Marise Henri Béraud… Colette ».
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