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Littérature

226.

Jean CASSOU

(1897-1986). 5 L.A.S., 1927-1936, à Henry de

M

ontherlant

 ; 8 pages in-4 et 2 pages in-8 (qqs fentes et

réparations au ruban adhésif).

150/200

Paris 19.XI.27.

Remerciements pour l’envoi d’

Aux Fontaines du Désir

, qu’il mentionnera dans une prochaine publication sur le

G

reco

 :

« Ce sont là des choses, des crises, des conflits qui nous touchent et nous engagent tous : et j’admire la sincérité et aussi l’art […] avec

quoi vous portez la revendication d’un esprit libre et fier en face de ce trop aimé, trop adoré et trop adorable

B

arrès

 »…

Monestier-de-

Clermont 3.IX.34.

À propos d’

Encore un instant de bonheur

, « j’ai pensé au désert : à toute cette part de vous, à tout ce vous qui n’y est

pas. […] N’empêche que j’ai rudement goûté la liberté de vos poèmes, leur air primesautier, leur air

de circonstance

 »… Il reste curieux

de lire son

Voyage solitaire

8.IV.36.

Annonce de sa prise de direction de la revue

Europe

 : « J’aimerais, dès le premier numéro de mon

rédactorat-en-chef, avoir votre nom au sommaire. Ce serait pour moi une façon d’affirmer, dès mon entrée en fonctions, mes intentions

quant à la

qualité

que je veux donner à

Europe

 »…

8 août 36.

De retour d’une semaine « bouleversante » en Espagne, il le remercie pour

ses envois pour

Europe

. « Vos

Jeunes filles

m’ont follement amusé. C’est d’une vérité à crier. Comme ce Costa est gentil garçon, au fond,

et bon, et tendre, et ingénu, et tout le contraire de ce que les gens croient qu’il est ! »…

Paris [1937].

Pour un hommage à Elie

F

aure

à

paraître dans

Europe 

: « Je crois que vous étiez de ses amis. Vous est-il possible de me faire deux pages, un billet, ce que vous voulez, à

sa mémoire ? »…

227.

Louis-Ferdinand CÉLINE

(1894-1961). L.A.S., Saint-Malo 10 juillet 1939, à Aimée

B

arancy

, à

L’Intransigeant 

; 2 pages

in-4, enveloppe (petite réparation au dos).

1 200/1 500

Il remercie « Baba » de ses nouvelles et de celles de tous leurs brillants amis. « Cette Lucienne [

D

elforge

] si elle ne fait pas d’imprudences

doit elle aller aux cimes avec son piano. Faites je vous prie toutes mes plus chaudes amitiés à Sauvage. Je sais tout ce que je lui dois –

et avec quelle exceptionnelle ténacité il m’a défendu – au péril de toute sa situation – au moment où tous les autres trouvaient mille

prétextes (et Dieu sait s’il en abonde des prétextes et magnifiques) pour s’esquiver à qui mieux mieux ou me déclencher des saloperies

supplémentaires. Je n’oublie rien »… [Marcel

S

auvage

avait pris la défense de Céline lors de la publication de

L’École des cadavres

dans

un article de

L’Intransigeant

, « L’Hermite de la Butte, L.F. Céline ou le Démon de la pureté »). Puis il parle du pamphlet

L’École des

cadavres

(Denoël, 1938) : « hélas Baba je n’en ai plus. Elle est retirée du commerce – nous sommes pistés si étroitement, tous les moyens

étant bons pour m’abattre, que nul[le] fredaine ne nous est permise. Téléphonez ou passez donc chez Denoël. Il n’en a certainement

pas – mais il pourra peut-être vous donner une adresse en Belgique où l’on peut encore en trouver quelques-uns – mais c’est un moyen

abracabrant, évidemment »…

Lettres

(Bibl. de la Pléiade), p. 584 (l. 39-24).

228.

Louis-Ferdinand CÉLINE

. L.A.S. « Louis Fd et Lucette », Copenhague 6 septembre [1947], à Théophile

B

riant

, à la Tour

du Vent, Paramé (Ille-et-Vilaine) ; 2 pages in-fol., enveloppe.

1 500/2 000

B

elle

lettre

, après la mort de Germaine Briant (24 août 1947). « Voilà mon vieux tout est dit. Ta pauvre femme ne perd que ton

affection en perdant la vie parce que mon Dieu pour le reste !.. Cet enfer !.. Te voici bien seul cependant. Devant cette ville d’outre-

tombe… Tous ces souvenirs… ces fantômes… Le monde serait moins haineux le chagrin serait moins âpre mais où se retrouver un cœur

dans cette boucherie ?... Tripes et viscères… Toute gentillesse semble morte… Toute clémence, tout esprit même… Ta femme emporte