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Littérature
245.
Benjamin CONSTANT
(1767-1830). L.A.S., Bains de Bade 21 août 1827, au rédacteur de
La Gazette de France
; 1 page
oblong petit in-4.
800/1 000
D
roit de
réponse
sur
la
religion
.
« La
Gazette de France
du 18 aoust, apres avoir cité un passage de M. Deluc, contre les écrivains qui
nient les Révélations, dit qu’elle a été bien aise de m’opposer un de mes compatriotes, ce qui signifie que je nie les Révélations. Elle
termine ses réflexions par ce vers Les Rois n’ont plus de trône où Dieu n’a plus de temple, ce qui implique que le but de mon ouvrage
est que Dieu n’ait plus de temple »... Il somme le journaliste de citer une seule de ses phrases à l’appui de ce qu’il prétend, ou qui ne soit
pas « conforme à cette religion protestante, qui a pour principe l’examen, pour maxime la tolérance, pour appui les lumières, & que je
suis fier & heureux de professer »... Faute de réponse, on ne pourra voir en lui que l’agent d’une faction qui se prépare « par la délation
à la violence, par la calomnie à la persécution, pour nous ravir les bienfaits de la charte & nous ramener aux rigueurs salutaires de la S
t
Barthelemy, & aux conversions par les dragonades »…
246.
DANIEL-ROPS
(1901-1965). 8 L.A.S., 1946-1957, à Henry de
M
ontherlant
; 8 pages et demie in-4 ou in-8. 300/400
25 mai 47.
Il partage « l’état de bonheur, d’admiration continue où m’a plongé la lecture du
Maître de Santiago
. Tout y est de ce qu’on
peut admirer le plus dans une œuvre littéraire […]. Mais, vous vous trompez si vous croyez que ce ton chrétien soit chez vous une des
postulations de “l’alternance” : c’est du plus profond de vous qu’il vient, de cette enfance qui fut vôtre »…
2 décembre 1950.
« Je serai
enchanté d’applaudir
Malatesta
. J’ai trop d’admiration littéraire envers vous pour que mes “convictions” m’empêchent de goûter une
œuvre de votre main »…
2 octobre 1954.
Il souhaiterait assister à la première de
Port-Royal
, et aimerait lire le manuscrit : « Peut-être
savez-vous que je tiens une rubrique dans
Carrefour
sur les choses religieuses »…
20 décembre. 54
. Il se réjouit que ses articles lui aient
plu : « Oui, je crois que votre plume sert le christianisme authentique »… Quant à sa candidature au fauteuil Tharaud : « Vous êtes élu
d’avance »…
18 septembre 1957.
« Je pense à vous avec tristesse. Vous savez pourquoi. Des trois fauteuils libres sur le quai voisin du vôtre,
l’un va aller à Rostand, le second à Morand. Un geste de vous et vous auriez l’autre. Je sais bien votre position, mais l’alternance, cher
ami, l’alternance ! »…
O
n
joint
3 brouillons de réponses et un double de lettre dactyl. de
M
ontherlant
. En 1956, il réaffirme son refus de se présenter
à l’Académie, « mais si par extraordinaire ces messieurs décidaient de me réserver un fauteuil, en en écartant les candidatures […]
j’accepterais d’être élu et ferais alors les visites et tout le reste »… Plus 2 l.a.s. de Mme Madeleine Daniel-Rops à Montherlant (1965-
1967).
247.
Léon DAUDET
(1868-1942).
M
anuscrit
autographe signé,
Les Femmes Savantes
, [juillet 1934]
; 4 pages in-4 sur papier
vert pâle.
200/300
É
loge
des
femmes
et
de
leur
rôle
dans
la
culture
et
la
société
. « De nouveau c’est une jeune fille, Mademoiselle Lucienne
V
itrey
,
pupille de la nation, qui emporte le prix d’honneur de dissertation philosophique au Concours général. Ce succès [...] fait partie de
l’accession générale des femmes à la connaissance et à la haute culture, accession qui peut très bien concilier avec les devoirs du foyer et
de la maternité ». Le grand
M
olière
, « génie peu cultivé et mari malheureux », avait dans
Les Femmes Savantes
fait dire à un personnage :
« “Je vis de bonne soupe et non de beau langage” ; mais une bonne soupe peut parfaitement s’accommoder d’une causerie élevée », où
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