77
Littérature
234
237
233.
Paul CLAUDEL
(1868-1955). L.A.S., Copenhague 17 octobre 1920, à Henry de
M
ontherlant
; 2 pages in-4 à en-tête
Légation de la République Française en Danemark
(fentes réparées au papier gommé).
150/200
Il a lu avec joie et intérêt
La Relève du matin
, dans laquelle il a retrouvé « la source, la communication en dehors de nous avec le vivant.
[…] Combien j’aimerais à penser que vous êtes réellement un catholique croyant et pratiquant, et que dans la lettre que vous m’écrirez
un jour ou l’autre je ne trouverai pas la désolante petite phrase habituelle sur le “grand respect conservé, les hautes formes de l’idéal”,
etc. Au recoin d’une de vos pages j’ai déjà trouvé un “certain esprit religieux dégagé des dogmes”. Mais le dogme, […] c’est la substance
même de la religion »… Il lui accorde néanmoins une vérité de son livre : « Le moment suprême de la vie, celui qui fixe notre caractère
et notre attitude définitive a place entre 13 et 20 ans »… Enfin il a lu de très beaux poèmes de lui dans la
NRF
…
234.
Jean COCTEAU
(1889-1963).
P
oème
autographe (fragment), [
Mésaventures d’un rosier ou Les Cachotteries de Watteau
,
1921] ; 1 page in-4 avec ratures et corrections sur papier fort rose.
1 000/1 200
B
rouillon
pour
la
fin de
ce
poème
recueilli dans
V
ocabulaire
(
Éditions de la Sirène, 1922). Il se compose de 8 tercets (la pièce publiée
en a 64), et fait allusion à la liaison de Cocteau avec Radiguet, Narcisse à qui l’on reproche ses aventures féminines. Le manuscrit, à
l’encre noire, présente quelques corrections au crayon, et d’intéressantes variantes avec la version définitive.
« La belle de sa main
Lui flatte, lui énerve
Le cou
Or la fille de l’onde
Songe au feuillage où pend
La vigne
Et regarde à travers
Le verre du plafond
La rose éteinte […]
Rose, rentre en toi-même
Et pleure comme Achille
Sur Patrocle »…