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Littérature
262.
Gustave FLAUBERT
. L.A.S., [Paris] Samedi 6 h. [7 avril 1860], à Aglaé
S
abatier
, « la Présidente » ; 1 page in-8.
1 500/2 000
« Chère Présidente,
Vous êtes bonne comme le Petit Manteau Bleu, charmante comme Cypris & cordiale comme le meilleur des amis.
Donc, je me regarde désormais comme étant convié à vos festins dominicaux !
Mais je ne pourrai venir demain. J’ai un tas d’embêtemens ou pour employer un mot moins lourd d’occupations suscitées par le
prochain mariage de ma nièce. [Juliette Hamard épouse Adolphe Rocquigny le 17 avril 1860.]
J’espère vous aller faire une petite visite un des jours de cette semaine.
Mille tendresses & deux baisers sur vos deux bras »...
Correspondance
(Pléiade), t. III, p. 87.
263.
Gustave FLAUBERT
. L.A.S., [Paris 10 avril 1861], à Aglaé
S
abatier
, « la Présidente » ; 1 page in-8, sur papier bleu.
1 500/2 000
« Belle Présidente,
C’est demain, selon l’affiche, la 1
ère
de
la Statue
[opéra-comique d’Ernest
R
eyer
, créé au Théâtre-Lyrique le 11 avril].
Donc le festival aura lieu vendredi.
J’espère vous voir demain au théâtre.
Je vous ai cherché hier au soir, vainement.
Mille tendresses […]
Il m’a été hier, impossible de mettre la main sur
R
eyer
. Pouvez-vous m’envoyer son adresse ».
[Ernest
R
eyer
composera un opéra sur
Salammbô
qui sera créé en 1890.]
Correspondance
(Pléiade), t. III, p. 151.
264.
Gustave FLAUBERT
. L.A.S., Vichy jeudi 21 [août 1862, à l’imprimeur Jules
C
laye
] ; 1 page in-8.
800/1 000
« J’ai reçu la lettre de M
r
Lacroix de Bruxelles car il m’en avait adressé deux une à Croisset et une à Paris. C’est la première qui m’est
parvenue. Quant à la seconde vous pouvez la détruire ou me l’envoyer peu importe »…
Correspondance
(Pléiade), t. III, p. 238.
265.
Gustave FLAUBERT
. L.A.S., [Paris] Mardi soir [23 février 1864], à Aglaé
S
abatier
, « la Présidente » ; 1 page in-8, sur
papier bleu.
2 000/2 500
B
elle
lettre
galante
, à propos de la création du drame de son grand ami Louis
B
ouilhet
,
Faustine
(Porte Saint-Martin, 20 février
1864).
« Chère Présidente,
Voici une loge 1° parce qu’on vous aime & 2° parce que vous êtes bien gentille & bien aimable.
Vous ne m’en voulez pas (comme tant d’autres) de n’avoir pu vous faire assister dans la loge impériale à la 1
ère
de
Faustine
! – quel
embêtement que les billets !
Je vous adore de plus en plus ! – Ah ! si j’étais une des bêtes du Jardin d’acclimatation comme je vous verrais souvent. Mille tendresses
et un long baiser sur vos beaux bras.
Votre vieux soupirant »…
Correspondance
(Pléiade), t. III, p. 379.
266.
Gustave FLAUBERT
. L.A.S., Samedi 13 [décembre 1879, à son ami Émile
B
ergerat
] ; 1 page in-8 (traces de montage au
verso).
1 500/2 000
« Vous me semblez
Fol
! Où avez-vous vu que je vous boudais ? Si je ne vous envoie pas de vers pour les Espagnols c’est que je n’en
imagine aucun. Ce n’est point ma
partie
. Assez de la prose ! Franchement, cela m’est impossible. – & puis en quoi les inondés même de
Murcie doivent-ils me faire faire, & me faire signer des turpitudes ? [Le Comité de la Presse Française préparait une manifestation au
profit des victimes des inondations de Murcie en Espagne.] Quant aux autographes sur les deux vues de Croisset, j’avais cru comprendre
que c’est ainsi que vous les désiriez. Selon moi, ils gâtaient les dessins. Mais je me disais “ça lui plaît ainsi – que sa volonté soit faite”.
Vous les avez ôtés, tant mieux »… En post-scriptum, il ajoute : « Dites à Charpentier de m’envoyer deux numéros du
Voltaire
de mardi
dernier : l’article de
Z
ola
sur
L’Éduc. sentim.
».
Correspondance
(Pléiade), t. V, p. 763 (incomplète).
267.
Louis de FONTANES
(1757-1821) écrivain et homme politique, Grand Maître de l’Université, ami de Chateaubriand.
L.A.S., 7 au soir [1809 ?], à un confrère ; 2 pages in-4.
200/250
Le rang de l’Université dans les cérémonies publiques est un point assez important, dont il s’est occupé avec le Grand Maître
des Cérémonies. « Nous étions tous les deux d’accord, et l’Empereur était prêt à signer le travail préparé, quand par une nouvelle
détermination il a tout renvoyé au conseil d’état. Cette affaire est celle de tous les membres de l’université. Vous êtes mieux placé
qu’aucun autre pour la servir. M. l’archichancelier [
C
ambacérès
] présidera la séance du conseil où cette question sera décidée. Son
avis sera du plus grand poids. […] Il serait bon, je crois, de faire quelques recherches sur les anciennes prérogatives de l’université de
Paris. Il me paraît qu’on veut rentrer le plus qu’il sera possible dans les formes usitées autrefois »… Que chaque membre du Conseil de
l’Université agisse auprès des membres du Conseil d’État qu’il peut connaître. « L’esprit de l’Empereur est bien disposé »…