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67

Littérature

absolue, en toute circonstance, si désagréable qu’elle soit, vous pouvez compter sur mon dévouement. Mais vous oubliez, dans votre

départ précipité, de me renvoyer, tout signé de vous, le reçu

qui implique à la fois que j’ai reçu le salaire de l’opium, et que je vous

l’ai transmis

. Or, je dîne demain soir chez De Calonne, et la première chose qu’il va me demander, c’est si j’ai ce reçu ». [La

Revue

contemporaine

va publier en janvier 1860 l’adaptation par Baudelaire des

Enchantements et tortures d’un mangeur d’opium

de De Quincey ;

Baudelaire en a remis le montant à Poulet-Malassis.]... Ils auront à discuter de l’opportunité d’un procès à faire à Michel

L

évy

à propos

de ses traductions d’Edgar

P

oe

 : « Il s’agit des

Notices

, du

Corbeau

, de

l’Ange du Bizarre

, d’

Eleonora

et d’

Événement à Jérusalem

 »... Il

verra

P

incebourde

le lendemain...

Correspondance

(Pléiade), t. I, p. 1088.

203.

Charles BAUDELAIRE

. L.A.S. « C.B. », 16 décembre 1859, à son éditeur Auguste

P

oulet

-M

alassis

à Alençon ; 1 page

in-8 (timbre sec aux armes de Paris), adresse avec timbre.

2 000/2 500

S

ur

C

onstantin

G

uys

.

Il avait pensé d’abord à aller au café du Chemin de fer, mercredi, mais il travaille. « De plus je suis presque toujours sans le sol. C’est

une Odyssée pour moi que de traverser Paris, et que de revenir, surtout quand j’ai des paquets non terminés sur ma table »... Il lui

propose de venir dîner à son hôtel. « Il est inutile que je vous expédie vos

notices

. Je vous les donnerai moi-même. Ah !

G

uys

 ! Guys ! Si

vous saviez quelles douleurs il me cause ! Ce maniaque est un ouragan de modestie. Il m’a cherché querelle quand il a su que je voulais

parler de lui »... [Dans

Le Peintre de la vie moderne

, Baudelaire dut désigner Constantin

G

uys

par des initiales.]

Correspondance

(Pléiade), t. I, p. 638.

204.

Charles BAUDELAIRE

.

M

anuscrit

autographe,

Clergeon aux Enfers

, [vers 1859 ?] ; 4 pages in-8, la première page

ornée d’un petit médaillon gaufré au profil de femme (trace d’onglet).

8 000/10 000

C

urieux

texte

satirico

-

érotique

adressé

à

N

adar

,

concernant leur ami Lucien Nestor

S

ongeon

(1818-1889), qui fut condisciple de

Baudelaire au collège de Lyon, devint Président du Conseil municipal de Paris, et remplaça Victor Hugo au Sénat. Baudelaire décrit

204

… / …