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Littérature
absolue, en toute circonstance, si désagréable qu’elle soit, vous pouvez compter sur mon dévouement. Mais vous oubliez, dans votre
départ précipité, de me renvoyer, tout signé de vous, le reçu
qui implique à la fois que j’ai reçu le salaire de l’opium, et que je vous
l’ai transmis
. Or, je dîne demain soir chez De Calonne, et la première chose qu’il va me demander, c’est si j’ai ce reçu ». [La
Revue
contemporaine
va publier en janvier 1860 l’adaptation par Baudelaire des
Enchantements et tortures d’un mangeur d’opium
de De Quincey ;
Baudelaire en a remis le montant à Poulet-Malassis.]... Ils auront à discuter de l’opportunité d’un procès à faire à Michel
L
évy
à propos
de ses traductions d’Edgar
P
oe
: « Il s’agit des
Notices
, du
Corbeau
, de
l’Ange du Bizarre
, d’
Eleonora
et d’
Événement à Jérusalem
»... Il
verra
P
incebourde
le lendemain...
Correspondance
(Pléiade), t. I, p. 1088.
203.
Charles BAUDELAIRE
. L.A.S. « C.B. », 16 décembre 1859, à son éditeur Auguste
P
oulet
-M
alassis
à Alençon ; 1 page
in-8 (timbre sec aux armes de Paris), adresse avec timbre.
2 000/2 500
S
ur
C
onstantin
G
uys
.
Il avait pensé d’abord à aller au café du Chemin de fer, mercredi, mais il travaille. « De plus je suis presque toujours sans le sol. C’est
une Odyssée pour moi que de traverser Paris, et que de revenir, surtout quand j’ai des paquets non terminés sur ma table »... Il lui
propose de venir dîner à son hôtel. « Il est inutile que je vous expédie vos
notices
. Je vous les donnerai moi-même. Ah !
G
uys
! Guys ! Si
vous saviez quelles douleurs il me cause ! Ce maniaque est un ouragan de modestie. Il m’a cherché querelle quand il a su que je voulais
parler de lui »... [Dans
Le Peintre de la vie moderne
, Baudelaire dut désigner Constantin
G
uys
par des initiales.]
Correspondance
(Pléiade), t. I, p. 638.
204.
Charles BAUDELAIRE
.
M
anuscrit
autographe,
Clergeon aux Enfers
, [vers 1859 ?] ; 4 pages in-8, la première page
ornée d’un petit médaillon gaufré au profil de femme (trace d’onglet).
8 000/10 000
C
urieux
texte
satirico
-
érotique
adressé
à
N
adar
,
concernant leur ami Lucien Nestor
S
ongeon
(1818-1889), qui fut condisciple de
Baudelaire au collège de Lyon, devint Président du Conseil municipal de Paris, et remplaça Victor Hugo au Sénat. Baudelaire décrit
204
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