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Histoire
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BONAPARTE Jérôme
(1784-1860)
frère de Napoléon, il fut Roi de
Westphalie.
20 L.A.S. « Jerome », 1847-1855, à sa
fille la Princesse mathilde ; 24 pages
la plupart in-8, quelques adresses
(2 au crayon ; une minute a.s. de
réponse).
600 / 800 €
Correspondance évoquant le procès que
soutient Mathilde contre son mari Ana-
tole Demidoff, et disant ses propres griefs
contre sa fille
.
Bruxelles 8 septembre 1847
. « Tu me parais
espérer beaucoup de l’entrevue que Pietri
doit avoir ce soir avec M
r
Duchâtel, puisque,
si je lis bien la lettre tu m’y dis “
Je regarde
le procès comme gagné
” »…
18 septembre
.
« Pietri a dû voir hier M
r
Guizot, mais je
crois que l’obstacle vient
d’en haut
, et par
conséquent ne peut être surmonté que par
l’opinion publique »… Il parle de ses convives
de la veille : Blanqui, « très bien disposé pour
moi quoique conservateur », et Gustave de
Beaumont, « qui m’est sympathique » et dont
il connaissait l’oncle… « Je suis curieux de ce
que te dira M
r
Thiers sur le manque de parole
des ministres, j’ai suivi son conseil en ne per-
dant pas de tems pour écrire au ministère, &
ensuite à M
r
Duchâtel »… « Tu peux beaucoup
faire en accueillant bien tous les députés et
les Pairs […]. Une femme dans ta position à
Paris a tant d’avantage, lorsque surtout par
sa conduite elle est une femme respectable
et qui ne prête à aucune calomnie »…
21
septembre
. Recommandations concernant
BLANQUI, « conservateur et courtisant, ce
qui fait qu’il pourra t’être utile pour faire
connoître à ses amis ce qu’il nous importe
pour nos affaires »… « Depuis mon départ
de Florence, je n’ai plus entendu parler de
M
r
Dxxxxxxx »…
2 mars 1848
. Il ne comprend
pas qu’elle parle de vendre son argenterie,
puisque la Russie paie sa rente régulièrement
et qu’elle a pour un demi-million de bijoux,
dont elle a mis une partie en gage pour
secourir M. Graham : « et tu ne pourrois
faire la même chose pour ton père ?? […] si
après avoir cherché tous les moyens, tout me
manque j’irai m’assoir à ta porte te demander
de faire pour ton père ce que tu fais pour
ta gouvernante et pour ton secrétaire »…
Paris 7 avril
. Vifs reproches de négligence :
« Vous croyez pouvoir impunément renier
votre père, et préférez vous appuyer sur des
étrangers qui
vous
perdent
, soit !!! […] Mais je
n’entends pas, je ne veux pas jouer le rôle
d’un père de commedie
!!!!! »…
[5 mai]
. « Dans
le doute que
certaines personnes
puissent
se trouver aux Invalides, et ne voulant pas
t’exposer à leur contact je préfère que tu n’y
viennes pas
. Je fais dire au g
al
Petit que je
ne veux pas de dames dans la tribune »…
13
août
. Pour la
dernière fois
, leurs rapports
ne
peuvent rester ainsi
, ses relations le mécon-
tentent et le blessent, elle agit avec légè-
reté, sans tendresse, et il préfère ne pas se
rendre solidaire de sa conduite « et la
risée du
monde
!!! – Vous vous laissez diriger par des
gens
qui vous perdent
, et portent atteinte à
votre réputation, par conséquent à l’honneur
de ma famille !!! »… Invitations à dîner et au
spectacle, etc. On rencontre aussi le nom de
son fils Napoléon, ceux d’enfants d’Eugène
de Beauharnais (Maximilien de Leuchten-
berg, Eugénie de Hohenzollern, Auguste de
Beauharnais), Mme Dosne, Decrès, Arrighi
duc de Padoue, Montebello, le duc de Cam-
bridge… Etc.
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BONAPARTE Napoléon, dit le
Prince Napoléon (Jérôme)
(1822-
1891) fils de Jérôme Bonaparte,
homme politique démocrate.
61 L.A.S. « Napoléon (Jérôme) »,
Paris, Trouville, Coire, Prangins 1879-
1889 et s.d., à sa sœur la Princesse
Mathilde ; 61 pages in-8.
1 500 / 1 800 €
Correspondance familiale
, où il est souvent
question de ses fils, de fêtes, de séjours
à la montagne et à la mer, de journées à
Saint-Gratien ainsi que de quelques amis ou
protégés… Il envoie sa « souscription à
l’assis-
tance publique
, c’est le plus simple, le plus
convenable, je ne veux pas faire d’une œuvre
de charité une manifestation politique » (12
décembre 1879). Ses amis viennent de faire
paraître sa biographie ; quant à la collection
de ses discours, faite il y a sept ans à Milan,
« elle peut servir à ne me rendre responsable
que de mes actes et paroles et
non
de ce
que l’on me prête » (15 décembre)… Il est
tourmenté de ses enfants qui « ne vont pas
bien, ni comme étude ni comme conduite »
(19 décembre)… Regret d’apprendre la mort
du jeune Primoli (1
er
mars 1882)… Demande
d’avis sur la convenance de porter le deuil
pour la femme de l’héritier de Wurtemberg
[Marie de Waldeck-Pyrmont], « notre cousine
au 4
e
degré […]. Je serais disposé à ignorer
cette mort puisque l’on ne nous en fait pas
part » (2 mai 1882)... Il ne se rendra pas à
un
Te Deum
[pour un membre de la famille
impériale de Russie], « n’ayant pas reçu d’avis
du Prince Orloff [ambassadeur russe à Paris]
– ni aucun signe du Grand-Duc. J’enverrai
me faire inscrire chez l’Ambassadeur. Il faut
beaucoup de réserve. Nous viendrons à midi
½ et t’expliquerai de vive voix ma conduite.
J’ai vu le G
al
Fleury [ancien ambassadeur en
Russie] » (samedi)… « As-tu reçu et envoyé
à l’ambassadeur ma lettre pour l’Empereur
que je t’ai envoyé le 23 ? L’épidémie est peu
grave mais générale » (29 décembre 1889)...