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les collections aristophil
25 juillet 1930). « Après avoir fumé un cigare, plusieurs cigarettes,
et absorbé 2 verres de cognac, il se laissa entraver docilement, et
marcha d’un pas ferme vers la guillotine. Au moment de basculer il
cria d’une voix forte : “Au revoir les amis ! Mort aux vaches !” » (René
Roos, exécuté à Beauvais, 28 août 1930). « Lorsque les deux aides le
poussèrent sur la planche bascule, il se plia en deux en se jetant à
gauche de la planche fatale, et se débattit pendant 2 à 3 secondes en
criant : “Non ! Non ! Non ! Pas ça !” La chute du couperet lui coupa
la parole » (Pasquale Passera, exécuté à Saint-Mihiel, 24 octobre
1931). « Il marcha d’un pas ferme vers l’échafaud. Aussitôt après la
chute du couperet, la foule qui assistait de loin à l’exécution se mit à
applaudir. L’avocat de l’assassin qui se trouvait devant la porte de la
prison leur cria : “C’est indécent d’applaudir ainsi !” » (Emile Delanoë,
exécuté à Coutances, 17 juin 1933)… Citons encore le bandit corse
André SPADA, longuement évoqué dans le carnet d’
Exécutions 1932
à 1938
: « Il refuse le verre de rhum. Au moment où on le prend par
les bras pour l’entraîner vers la sortie, il dit : “Inutile de me tenir, je
marcherai bien tout seul” [...] et après avoir embrassé le crucifix et le
prêtre, le bandit au moment d’être basculé, dit par deux fois, d’une
voix assurée et claire : “Au revoir à tous !” »… Etc.
Ravachol
. Deibler a œuvré comme assistant puis comme exécuteur
en chef durant la période des grands procès touchant les radicaux
et anarchistes : il a ainsi tranché ou aidé à trancher la tête à Auguste
Vaillant (exécuté n° 57, 1894), Émile Henry (n° 62, 1894), Jeronimo
Santo Caserio (assassin du président Carnot, n° 24, 1894), Mécislas
Charrier (n° 255, 1922), Paul Gorguloff (assassin du président Doumer,
n° 16, 1932), etc., sans oublier le célèbre Ravachol (n° 39, Montbrison,
11 juillet 1892) : « Montbrison. Cour d’Assises de la Loire. Audience du
23 juin 1892. Le nommé Koenigstein François Claudius ; dit Ravachol,
né à St-Chamond le 14 octobre 1859 ; est condamné pour : 1) Incendie
et pillage dans la maison de campagne des époux Loy, à la Côte,
près de St-Etienne, commis dans la nuit du 28 mars 1891. 2) Violation
de sépulture de la baronne de La Rochetaillée, dans le cimetière de
St-Jean-de-Bonnefonds, commune de Terrenoire, commise en vue
de voler les bijoux pouvant se trouver sur le cadavre de la morte.
Violation commise dans la nuit du 14 au 15 mai 1891. 3) Vol et assas-
sinat de l’ermite de Chambles, Jacques Brunel, vieillard de 92 ans
qui vivait solitaire au milieu des montagnes, et qui passait pour avoir
un pécule assez rond. Crime commis au hameau de Notre-Dame-
de-Grâce, territoire de la commune de Chambles dans l’après-midi
du 18 juin 1891. 4) Double assassinat de la dame Marcon, âgée de 76
ans, et sa fille Marie âgée de 49 ans, quincaillière, rue de Roanne 13 à
St-Etienne, double crime commis le 27 juillet 1891. 5) Auteur présumé
d’un double assassinat sur la veuve Faure agée de 68 ans. Double
crime commis à La Varizelle près de St-Chamond le 29 mars 1886.
Cet individu, anarchiste, était déjà condamné par la Cour d’Assises
de la Seine, aux travaux forcés à perpétuité, pour être l’auteur de
plusieurs explosions de dynamite sur des immeubles du boulevard
St-Germain, rue de Clichy, et à la caserne Lobeau, explosions commises
à Paris en 1892. Fit preuve de violence, disant n’avoir aucun regret
de ses actes, insultant la bourgeoisie, magistrats et l’aumônier de la
prison et sur le... parcours de la porte de la prison à l’emplacement
de l’échafaud, criant, chantant à tue-tête les mots orduriers. Criant
au moment suprême : “Vive l’anarchie !” » (carnet
Condamnations
années 1891 à 1897
).
La Bande à Bonnot
. Sur les quatre membres arrêtés vivants, Camille
Dieudonné, André Soudy, Étienne Monnier et Raymond Callemin,
Deibler exécuta les trois derniers le 21 avril 1913 à Paris (n
os
162, 163
et 164) : « Calmin Raymond, dit “Raymond la Science”, âgé de 22 ans
1/2, ouvrier typographe originaire de Bruxelles ; condamné pour vols,
tentatives d’assassinats et assassinats. 1) Nuit du 13 au 14 décembre
1911 : vol de l’automobile de Mr Normand à Boulogne/s/Seine. 2)
Matinée du 21 décembre 1911 : attentat rue Ordener à Paris. Vol et
tentative d’assassinat sur la personne d’un garçon de recettes de la
Société générale, nommé Caby. [...] 7) Matinée du 25 mars 1912 : sur
la route de Montgeron à Lieusaint, en pleine forêt de Sénart, vol d’une
automobile et assassinat du chauffeur Mathildé. 8) Même matinée du
25 mars 1912 : avec l’auto volée, il se rend à toute vitesse à Chantilly,
en compagnie de complices, ils s’arrêtent devant les bureaux de la
Société générale, ils pénètrent en coup de vent dans l’agence, tuent
le caissier, un employé et blessent seulement un autre commis,
s’emparant de 47 550 francs, remontent en voiture et tirent des coups
de carabine et de révolver sur ceux qui ont le courage de se mettre
à leur poursuite. [...] Ces 4 anarchistes faisaient partie de la fameuse
bande anarchiste, dont les principaux membres, Bonnot, Garnier et
Valet furent tués par les gendarmes et la police » (
Condamnations
années 1908 à 1914
).
Landru
. « Cour d’Assises de Seine & Oise. Versailles. Audience du 30
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