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169

Histoire

917

aviation

.

75 L.A.S. de Samuel, Philippe, Marc et Richard

LANGLOIS,

1915-1919, à leur oncle le Dr Daniel

BERTHELOT

(4 à leur

oncle André Berthelot) ; 140 pages formats divers, quelques

adresses et enveloppes.

800 / 1 000 €

Correspondance de quatre pionniers de l’aviation militaire. Inté-

ressant ensemble de témoignages de la Guerre par quatre frères,

petits-fils de Marcellin Berthelot

.

Richard et Marc LANGLOIS furent radiotélégraphistes, Samuel pilote,

et Philippe co-pilote mitrailleur. Dès 1916, tous les quatre volent régu-

lièrement, pour des missions de renseignement ou pour combattre.

*

Marc

,

engagé volontaire, incorporé le 2 septembre 1914 au 7

e

régiment du génie, versé au détachement radio de la X

e

armée en

décembre, écrit des lettres d’un grand intérêt technique et historique.

26-28 décembre 1915

, détails sur les appareils, des essais d’émis-

sion, la contre-attaque aux gaz asphyxiants…

24 mars

1916

, à propos

d’Avocourt et Verdun ; visites au front de Stéphen Pichon et Louis

Barthou…

22 avril

, précisions sur leurs appareils TSF, la pièce de 240

qui tire avec avion de chasse, leurs essais de circuits oscillants…

25

mai

, sur la démolition des hangars et des avions ; détails sur le réglage

des avions…

6 mai

1917

, il a eu beaucoup de travail pour monter les

petits émetteurs sur les sopwith de l’escadrille, et pour installer un

récepteur à amplificateur pour suivre les avions du front…

28 août

, il

a rejoint Philippe et Samuel à leur escadrille : il raconte la dévastation

vue depuis l’avion…

9 avril

1918

 : « C’est une vraie veine que l’esca-

drille soit passée sur Salmson pour ces attaques, sans quoi elle aurait

peut-être eu le double de pertes »…

23 mai 

: « Les chasseurs boches

sont nombreux et agressifs »…

6 septembre 

: « L’avance se poursuit, et

l’aviation suit, d’heure en heure, la progression régulière des troupes

[…]. Samuel a eu avec Philippe une aventure qui aurait pu finir très

mal. Son avion a reçu en liaison d’infanterie un obus de plein fouet

qui a éclaté en touchant la mitrailleuse de l’avant. Sam a eu la figure

criblée d’éclats de verre »…

8 novembre 

: « Ici, c’est un pays qui n’a

pas encore vu d’aviation. Alors on se croirait revenu aux beaux jours

de l’aviation où tu pilotais d’une main ferme le Blériot monoplace…

Les civils accourent avec des bouquets tricolores, le maire fait une

allocution bien sentie et le pilote n’ose plus faire partir son moteur

de peur de tuer les petits gosses par son hélice »…

*

Richard

se trouve au service téléphonique en décembre 1915.

12

janvier 1916

, il décrit le fonctionnement de son projecteur pour faire

des signaux aux avions : il faut trois hommes pour le manœuvrer…

Mai [1916]

, on se préoccupe beaucoup des gaz : il décrit sa propre

expérience…

28 février 1919

, on lui confie l’installation des postes à

ondes entretenues à Marseille…

*

Philippe

a commencé dans les tranchées : ses lettres de 1915

racontent fidèlement la vie du soldat …

2 avril [1917]

, grâce à l’inter-

vention de son oncle auprès du médecin major, il est jugé apte à

entrer dans l’aviation…

3 mai 1917

, il suit des cours « amusants sur

l’interprétation des photos » ; ils vont commencer des tirs aériens.

« Nous ne montons ici que sur Farman, G4, R4. – De vieux coucous

bons pour la réforme »…

7 juin [1918]

, il est enchanté de ses heures

de vol, mais désolé de voir que Sam est toujours sur Farman, « peu

maniable, lent, mal armé. Ses qualités de pilote ne peuvent se faire

jour », alors que les boches sont très actifs…

*

Samuel

, engagé volontaire, fit son apprentissage de l’avion à 17 ans

au centre de Longvic, près Dijon.

24 mars 1916

, il parle du Renault 80

HP et du Canton-Unné, qu’ils étudient. « Je suis monté l’autre jour

en Maurice Farman (mon futur appareil !) avec le pilote assez connu

je crois, Martinet : j’ai constaté avec plaisir la facilité de conduite et

surtout la sécurité inspirée par cet excellent appareil »…

24 février 1917

,

les nouveaux appareils Farman, de 150 et 170 H.P., l’enchantent : il

détaille leurs qualités…

17 mars 1917

, enthousiasme à propos du nou-

veau commandant de l’aéronautique, des Sopwiths et du nouveau

Bréguet…

29 décembre 1918

, ils ont essayé tous les avions boches et

les ont renvoyés à l’arrière…

On joint

5 L.A.S. de leur père l’historien Charles-Victor

LANGLOIS

, et

6 d’autres membres de la famille ; quelques notes autogr. et minutes

de Daniel

BERTHELOT

à propos de ses neveux ; et 5 photographies

de petit format envoyées par Marc, du Salm de Richard, de ruines etc.