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les collections aristophil
jamais de me tromper après ma mort mais au contraire tu tienderas
doublement à te conduire iresprochablement et ne rompre en rien
nos liens sacrés. Mais je ne veux pas mourir oh ! mon Dieu bénissez
mes couches et conservez nous l’un pour l’autre »...
27-28 novembre/9-10 décembre
1871, n° 317. « Ta bonne lettre m’a
fait du bien comme toujours et est le reflet de ton coeur qui est si
heureux de t’aimer et n’appartiens qu’à toi aussi je comprends que tu
jouis du sentiment de m’appartenir en entier depuis 5 ans et n’avoir
rien de commun avec le reste de l’univers, c’est notre trésor devant
lequel tout pâlit et disparaît. […] Je sentais que tu penserais à moi
pendant la cérémonie où il y a 2 ans nous n’étions préoccupé que
par notre présence, et tu étais si beau aussi. Je me sentais fière de
mon mari qui est heureux de n’appartenir qu’à moi seule. Je t’aime
à la folie »…
8 h ½ du soir
. « Notre rencontre au boulevard fut un bon
rayon de soleil pour moi, ainsi qu’au quai et à la perspective, tu es
si beau et appétissant qu’il y a de quoi perdre la tête comme c’est
le cas avec moi depuis 6 ans et j’en suis heureuse. Je suis contente
que nous avons joui terriblement, ce délice n’a pas de nom, aussi
sommes nous les seuls à comprendre cette jouissance à laquelle
rien ne peut être comparé »... À minuit. « Notre bonne soirée m’a
laissé une délirante impression, je ne vis que dans tes bras et par
ta présence, j’aimes à lire ensemble et prendre le thé, en un mot je
t’adores toi et je respire que par toi cher mari adoré, mon tout »...
30 novembre-1
er
décembre/12-13 décembre 1871
, n° 320. « J’avoue que
ta lettre m’a fait beaucoup de peine car j’avais cru que la fin de notre
soirée d’hier t’a fait oublier mes bouderies, mais je vois que c’est le
contraire, ce qui est très bête et je crois insignifiante. Il n’y a pas à
mettre en avant les 4 semaines que nous passeames ensemble sans
bouderies, c’est bien différent pour moi de te savoir libre et te voir
plus longtemps, que l’existence que je mènes lorsqu’on arrive, à peine
on arrive, tous les ennuis commencent, rien que les comédies et les
lectures sont faites pour nous enrager; et toi au lieu de le comprendre
tu as l’air d’exagérer en tout. Crois-moi que sans cela déjà je ne me
sens pas gaie, mais tout au contraire plus découragée que jamais,
et au lieu de me consoler tu m’agasses. […] Je t’aimes pourtant et ne
cesserais de t’adorer car notre amour est devenu notre vie. [...] Oh !
mon Dieu ce que j’aurai donné pour passer ma vie avec toi et ne plus
te quitter cher mari adoré, mon bonheur, mon tout. […] Je veux que
mon mari adoré sache que je n’ai gardé que la bonne impression de
notre heure avant dîner ; et ai joui jusqu’au délice. Ce fut tellement
bon que j’ai envie de crier, aussi je me sens tout imprégnée et t’aimes
plus que je saurais te l’exprimer. Pardonnes-moi de t’avoir boudé,
je tacherais de me corriger et de prendre sur moi mais je te supplie
de ne pas m’agasser et penses à moi lorsque tu fais des choses que
je n’aimes pas. Tu es un ange aussi je suis plus folle que jamais de
toi et heureuse de t’adorer. […] Tantôt tout en étant étendue j’ai senti
pour la première fois le mouvement du cher être qui est en moi [leur
fils Georges, qui naîtra en 1872], cela me donneait de tels coups que
la main qui était dessus alleait en l’air »…
On joint
3 photographies d’amateur représentant des proches de la
famille impériale vers 1900 ; et un portrait de Maria Alexandrovna.
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