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les collections aristophil
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EUGÉNIE
(1826-1920) Impératrice, femme de Napoléon III.
2 L.A.S. « E » et « Eugénie », Camden Place, Chislehurst
septembre-décembre 1879, à Jean-Baptiste
FRANCESCHINI-pietri, à Paris ; 10 pages in-8, enveloppes
(deuil).
2 000 / 2 500 €
Lettres à l’ancien secrétaire particulier de Napoléon III, au sujet
du tableau de Protais représentant le Prince Impérial, tué par les
Zoulous en juin 1879
.
1
er
septembre
. Elle fait d’abord allusion à une polémique dans
Le
Gaulois
sur une question qui lui « tient
tant à cœur
. Le tableau de
PROTAIS [
Le Prince mort
] malheureusement est de nature à me
bouleverser
jamais
je n’aurais le courage de le regarder que n’a-t-il
pas fait le combat ? Mais toute cette affaire a été faite au rebours, il
s’agissait 1° d’un simple dessin à faire graver et à garder dans les livres
de prière et nullement d’un tableau qu’on a sans cesse sous les yeux !
Petit à petit les choses ont changé et je crains bien malgré toute la
poësie que le courage me manque »…
16 décembre
. Elle demande
des informations précises sur les plans de la chapelle, et le portrait
de l’Empereur par M. André. Elle désire que Franceschini-Pietri voie
Protais : « je voudrais savoir ce que je lui
dois
pour son tableau que
je voudrais appeler le champ du repos, car il a su surtout
rendre
un calme
que je ne trouve guère que
devant ce tableau
!! et savoir
de lui s’il croit pouvoir faire l’
autre
que je lui ai demandé »... Elle ne
verrait pas d’inconvénient à ce qu’il l’expose au Salon. « L’uniforme
est en route on voulait l’envoyer chez le
tailleur pour le mettre en
état…
J’ai
promis
de ne pas le
voir
pour qu’on me le
rende intact
,
car ce serait une profanation
que d’y toucher
! On m’a bien promit
de ne pas l’y envoyer. Quelque pénible qu’ait été pour moi la visite
à Paris il eût été presqu’impossible dans les conditions qu’elle s’est
présentée de refuser ! C’est la suite de cette fatalité qui me poursuit.
J’aurais voulu arriver à temps pour fermer les yeux de ma mère »…
On joint un ensemble de 10 L.A.S. de peintres à Franceschini-Pietri
.
Eugène fromentin
(3).
6 août [1869]
, à propos d’un entretien
avec Napoléon III, qui l’a interrogé sur ses voyages, l’Algérie et la
Kabylie : « l’accueil de Sa Majesté, la douceur, l’exquise affabilité,
l’incomparable bonne grâce de son regard, de sa voix, cette admirable
façon de m’interroger sur moi-même, m’ont pénétré de gratitude
et véritablement touché »...
12 août [1869]
, sur sa promotion dans la
Légion d’honneur.
9 janvier 1873
, réaction à la nouvelle de la mort
de Napoléon III : « c’est une douleur patriotique, un deuil personnel
et profond »...
Jean-François Millet
.
Barbizon 18 août 1868
, remerciant de
« votre gracieux accueil & de votre généreuse intervention auprès
de l’Empereur pour Théodore Rousseau pour moi », et priant de lui
exprimer « mes remercîments émus & mon ardent désir de faire le
bien par le beau & le vrai, à son service & pour sa gloire »...
Alexandre protais
(7), 1879-1880, très intéressantes, à propos
des commandes d’Eugénie, transmises par le duc de Mouchy et le
prince Charles Bonaparte : deux dessins de sujets « malheureuse-
ment très en dehors de mon genre » ; il décrit son « petit tableau »
du Prince mort, intéressant comme « visage endormi », mais quant
à une représentation « où il faudra mettre la vie, le courage héroïque
et la pensée de la dernière heure », il faudrait réfléchir, et il attend
de la documentation, en particulier une photographie promise par
l’Impératrice...
Provenance
Ancienne collection FRANCESCHINI PIETRI (Fontainebleau 1
er
avril
2012, n° 3).