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178

les collections aristophil

925

EUGÉNIE

(1826-1920) Impératrice, femme de Napoléon III.

2 L.A.S. « E » et « Eugénie », Camden Place, Chislehurst

septembre-décembre 1879, à Jean-Baptiste

FRANCESCHINI-pietri, à Paris ; 10 pages in-8, enveloppes

(deuil).

2 000 / 2 500 €

Lettres à l’ancien secrétaire particulier de Napoléon III, au sujet

du tableau de Protais représentant le Prince Impérial, tué par les

Zoulous en juin 1879

.

1

er

septembre

. Elle fait d’abord allusion à une polémique dans

Le

Gaulois

sur une question qui lui « tient

tant à cœur

. Le tableau de

PROTAIS [

Le Prince mort

] malheureusement est de nature à me

bouleverser

jamais

je n’aurais le courage de le regarder que n’a-t-il

pas fait le combat ? Mais toute cette affaire a été faite au rebours, il

s’agissait 1° d’un simple dessin à faire graver et à garder dans les livres

de prière et nullement d’un tableau qu’on a sans cesse sous les yeux !

Petit à petit les choses ont changé et je crains bien malgré toute la

poësie que le courage me manque »…

16 décembre

. Elle demande

des informations précises sur les plans de la chapelle, et le portrait

de l’Empereur par M. André. Elle désire que Franceschini-Pietri voie

Protais : « je voudrais savoir ce que je lui

dois

pour son tableau que

je voudrais appeler le champ du repos, car il a su surtout

rendre

un calme

que je ne trouve guère que

devant ce tableau 

!! et savoir

de lui s’il croit pouvoir faire l’

autre

que je lui ai demandé »... Elle ne

verrait pas d’inconvénient à ce qu’il l’expose au Salon. « L’uniforme

est en route on voulait l’envoyer chez le

tailleur pour le mettre en

état…

J’ai

promis

de ne pas le

voir

pour qu’on me le

rende intact

,

car ce serait une profanation

que d’y toucher 

! On m’a bien promit

de ne pas l’y envoyer. Quelque pénible qu’ait été pour moi la visite

à Paris il eût été presqu’impossible dans les conditions qu’elle s’est

présentée de refuser ! C’est la suite de cette fatalité qui me poursuit.

J’aurais voulu arriver à temps pour fermer les yeux de ma mère »…

On joint un ensemble de 10 L.A.S. de peintres à Franceschini-Pietri

.

Eugène fromentin

(3).

6 août [1869]

, à propos d’un entretien

avec Napoléon III, qui l’a interrogé sur ses voyages, l’Algérie et la

Kabylie : « l’accueil de Sa Majesté, la douceur, l’exquise affabilité,

l’incomparable bonne grâce de son regard, de sa voix, cette admirable

façon de m’interroger sur moi-même, m’ont pénétré de gratitude

et véritablement touché »...

12 août [1869]

, sur sa promotion dans la

Légion d’honneur.

9 janvier 1873

, réaction à la nouvelle de la mort

de Napoléon III : « c’est une douleur patriotique, un deuil personnel

et profond »...

Jean-François Millet

.

Barbizon 18 août 1868

, remerciant de

« votre gracieux accueil & de votre généreuse intervention auprès

de l’Empereur pour Théodore Rousseau pour moi », et priant de lui

exprimer « mes remercîments émus & mon ardent désir de faire le

bien par le beau & le vrai, à son service & pour sa gloire »...

Alexandre protais

(7), 1879-1880, très intéressantes, à propos

des commandes d’Eugénie, transmises par le duc de Mouchy et le

prince Charles Bonaparte : deux dessins de sujets « malheureuse-

ment très en dehors de mon genre » ; il décrit son « petit tableau »

du Prince mort, intéressant comme « visage endormi », mais quant

à une représentation « où il faudra mettre la vie, le courage héroïque

et la pensée de la dernière heure », il faudrait réfléchir, et il attend

de la documentation, en particulier une photographie promise par

l’Impératrice...

Provenance

Ancienne collection FRANCESCHINI PIETRI (Fontainebleau 1

er

avril

2012, n° 3).