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les collections aristophil
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EINSTEIN Albert
(1879-1955).
MANUSCRIT autographe, [1945] ; 2 pages in-4 ; en
allemand.
10 000 / 12 000 €
Sur le problème cosmique
.
Pages 13 et 14 du manuscrit de l’appendice intitulé «
On the Cos-
mological Problem
» dans la seconde édition de
The Meaning of
Relativity
(Princeton University Press, 1945) ; la première édition avait
paru en 1922.
Einstein y apporte la preuve de l’occurrence nécessaire d’une sin-
gularité (big bang) pour toute forme de tenseur énergie-impulsion
de matière.
« […] Diese Eigenschaft werden wir jedenfalls dem Energietensor der
Materie beilegen müssen, den wir bei dem kosmologischen Problem
verwenden, da man sonst nicht wüsste, wie die Materie physikalisch
realisiert sein könnte, die mit ihrem Energie-Tensor im das kosmo-
logische Problem eingeht. […]
Aus dieser Betrachtung geht hervor, dass die Berücksichtigung der
nuregelmässigen Bewegung der Massen gegen einander an den
früher erhaltenen Ergebnissen nichts Wesentliches ändert, dass also
die erörterte Schwierigkeit betreffend bestehen bleibt die Dauer des
ganzen Expansionsvorganges.
Dans tous les cas, nous devrons attacher au tenseur d’énergie de
la matière cette propriété que nous utilisons pour le problème
cosmologique, car sinon nous ne saurions pas comment pourrait
être physiquement produite la matière, qui entre dans le problème
cosmologique avec son tenseur d’énergie. […]
De cette réflexion, il ressort que la considération du mouvement régu-
lier des masses les unes contre les autres ne change rien de manière
significative aux résultats obtenus précédemment, c’est-à-dire que la
difficulté discutée reste la durée de tout le processus d’expansion…
La suite est biffée : « Man käme also zu dem Schluss, dass die Rela-
tivitätstheorie in ihrer gegenwärtigen Form dem kosmologischen
Problem gegenüber versagt, wenn man nicht das der Theorie an sich
wesensfremde “kosmologische Glied” in die Feldgleichungen einführt.
Ein solcher Schluss wäre jedoch voreilig, wie die nachstehenden
allgemeinen Überlegungen zeigen sollen.
On en viendrait à la conclusion que la théorie de la relativité dans sa
forme actuelle ne parvient pas à aborder le problème cosmologique
si l’on n’introduit pas le “lien cosmologique”, qui est intrinsèquement
étranger à la théorie, dans les équations de champ. Toutefois, une telle
conclusion serait prématurée, comme le montrent les considérations
générales ci-dessous.
Suit le début d’un chapitre 6
Allgemeine Erwägungen
, dont nous
citerons les deux premières phrases : « Die dargelegte Schwierigkeit
bezüglich der zu geringen Zeit für die Entwicklung des sichtbaren
Stern-Systems besteht auch unabhängig von der Relativitätstheorie.
Sie entspringt aus Hubbles Entdeckung von der Rotverschiebung des
von den galaktischen Nebeln ausgesandten Sichtes, wenn man diese
Rotverschiebung als einen Dopplereffekt d.h. als eine Expension des
Sternsystems deutet »…
La difficulté décrite concernant le temps insuffisant pour le développe-
ment du système d’étoiles visibles existe également indépendamment
de la théorie de la relativité. Il découle de la découverte par HUBBLE
du décalage vers le rouge de la vue émise par les nébuleuses galac-
tiques, si ce décalage vers le rouge est considéré comme un effet
Doppler, c’est-à-dire comme une extension du système stellaire…