ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 300

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536.
George SAND
(1804-1876).
136 lettres autographes signées « George Sand » ou « G. Sand », Paris ou Nohant 1844-1858, à son homme d’affaires
Gabriel F
ALAMPIN
; environ 210 pages la plupart in-8, montées sur onglets et reliées en un volume in-8 demi-veau
fauve.
20 000/25 000
I
MPORTANTE CORRESPONDANCE À
SON HOMME D
AFFAIRES
,
QUI
JETTE UN
JOUR NOUVEAU
SUR
LES CONDITIONS D
EXISTENCE DE
G
EORGE
S
AND
,
SUR
SA
FORTUNE
ET
SUR
SES
BIENS
,
SUR
SES
REVENUS
ET
SUR
SES
PROBLÈMES D
ARGENT
(
RENTRÉES DIFFICILES
,
NOMBREUSES DETTES
),
SES DÉPENSES
ET
SES
BESOINS
, etc. Nous ne pouvons en donner ici qu’un très bref aperçu.
Elle charge Falampin de faire rentrer l’argent qui lui est dû par des journaux et revues (
La Réforme
), d’examiner ses traités avec
les éditeurs P
ERROTIN
, G
ARNIER
ou H
ETZEL
. Falampin était également directeur artistique de
L’Illustration
. Elle le prie de commander
des vers au poète-ouvrier Charles P
ONCY
: « il n’y a aucun moyen de lui faire accepter de l’argent si ce n’est en payement de son
travail de maçon ou de poète »… Elle écrit pour lui un article sur les tapisseries de B
OUSSAC
(
la Dame à la Licorne
), et elle lui
envoie des dessins de
SON
FILS
M
AURICE
, notamment « un aspect très fidèles des pierres
jômatres
, ce cromlech celtique qui figure
dans
Jeanne
»...
À la fin de 1847, elle le charge de négocier avec l’industriel D
ELATOUCHE
la vente d’
Histoire de ma vie
, « une série de souvenirs
et de réflexions, où je tâcherai de mettre quelque intérêt et quelque utilité pour toutes les classes de lecteurs. Ce ne seront point
des
confessions
à la Jean-Jacques, ouvrage que je blâme autant que je l’admire, et où il
confesse
tout le monde, ce que je trouve
assez sournois et rancuneux. Dieu merci je ne ferai de peine et de mal à personne. Il y a longtemps que je travaille à ramasser les
matériaux de mes petits mémoires. Je n’ai plus qu’à mettre en ordre » (20 décembre 1847).
Falampin suit également pour Sand le procès qu’elle a intenté à la suite de la reproduction illicite de
La Mare au Diable
. Elle lui
parle d’un projet d’édition expurgée de R
ABELAIS
qui permettrait « d’initier les femmes et les jeunes gens à un chef-d’œuvre »…
Elle prie Falampin de négocier avec
Le Siècle
la vente de de
La Petite Fadette
(septembre 1848), et d’en récupérer le manuscrit au
journal
Le Crédit
.
Elle parle des loyers et du bail de son appartement de la rue Saint-Lazare (square d’Orléans qu’elle habite avec Chopin). En mai
1847, C
HOPIN
a été « très dangereusement malade pendant que j’étais clouée ici [à Nohant], ne pouvant quitter ma famille d’un
instant, et tout cela m’a émue et brisée plus que de raison. Le voilà encore une fois sauvé »... Elle donnera bientôt congé de son
appartement ; mais elle garde l’atelier de peintre de son fils Maurice. Elle ne veut plus que Marie de R
OZIÈRES
s’occupe de ses
affaires....
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