ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 294

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528.
Juliette DROUET
(1806-1883).
Lettre autographe signée « Juju », Guernesey 25 août 1857, mardi, 1 h. 1/2 après-midi, à V
ICTOR
H
UGO
; 4 pages in-12.
1 200/1 500
J
OLI
BILLET
D
AMOUR
ÉCRIT
EN
TRÈS
GROSSES
LETTRES
.
« JE T’AIME, MON CHER PETIT HOMME, ENCORE PLUS EN GROS, PLUS EN GRAND, PLUS EN
LONG ET PLUS EN LARGE QUE ÇA. »
529.
Louise COLET
(1810-1876) femme de lettres, poétesse et romancière ; née R
ÉVOIL
, elle avait épousé (1834) le
musicien Hippolyte Colet (1808-1851), et fut la maîtresse (entre bien d’autres) de Gustave Flaubert.
Lettre autographe signée « L. Colet », Mercredi matin, [à Madame Victor H
UGO
] ; 3 pages in-8.
150/200
Elle n’est pas certaine de pouvoir venir la voir avant quelques jours : « Je suis tout à fait malade d’excès de travail. Il faut que je
finisse et j’écris chaque nuit jusqu’au vertige ». Elle espère lui donner ses deux derniers volumes avant son départ pour Guernesey :
« J’écrirai à l’illustre maître quand vous partirez. Vous seriez bien bonne de me faire dire de suite si les trois billets sont placés
car dans ce cas nous tirerions probablement la loterie dimanche soir. Je serais bien charmée que vous fussiez là si un triste dîner
d’auberge ne vous effraye, vous songerez à la joie que nous nous feriez en le partageant »…
530.
Adèle F
OUCHER
, Madame Victor HUGO
(1803-1868)
et Victor HUGO
(1802-1885).
Lettre autographe par les deux, [1862], à
LEUR
FILS
C
HARLES
H
UGO
; 5 pages et demie in-8 (dont une demi-page de la
main de Victor Hugo).
1 500/1 800
L
ONGUE
LETTRE DE
CONSEILS
POUR
L
ADAPTATION
THÉÂTRALE DES
M
ISÉRABLES
PAR
C
HARLES
H
UGO
ET
P
AUL
M
EURICE
. [La pièce sera créée
au théâtre des Galeries Saint-Hubert à Bruxelles en 1863.]
A
DÈLE
écrit à son fils « après une longue conversation que ton père vient d’avoir avec moi […] Ton père dit qu’avec sa vieille
expérience du théâtre et du public il est impossible qu’un drame morcelé fait sur un livre aussi connu que
Les Misérables
réussisse,
qu’au voyage en Belgique quand vous discutiez le drame il avait toujours été entendu qu’il finirait à la mort de Jean Valjean, qu’il
se souvient qu’en effet C
HILLY
[directeur de l’Ambigu] ayant écrit les obstacles que soulevait la censure vous avez tenu conseil
et décidé que vous n’enverriez à la censure, comme ballon d’essai seulement, la partie du drame la moins inquiétante pour le
gouvernement et que ce n’est qu’à la dernière extrémité et contraints que vous eussiez consenti à ne mettre en scène qu’un tronçon
du roman. De plus le public parisien est un public pénétrant et délicat qui eut rétabli les véritables figures des personnages
forcément déguisés et leur eut ôté leurs masques, ce n’est pas les auteurs de la pièce qu’il eut fait responsable de ces substitutions,
mais bien le gouvernement dont il sait le despotisme – à l’étranger c’est différent […] On ne veut pas d’adoucissement et de
variante aux personnages créés par la lecture du roman et qu’on tient à retrouver. […] l’auteur a les coudées franches à l’étranger.
L’exigence du spectateur est toute simple »… Quant à l’accueil frileux de sa pièce par les directeurs de théâtres étrangers, « ce
n’est pas près d’eux qu’il faut réussir mais près du public. Songe mon Charles au retentissement de ton nom, au retentissement
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