295
G
EORGE
S
AND
535.
George SAND
(1804-1876).
Lettre autographe signée « George », Paris 30 avril 1838, [à Marie D
ORVAL
] ;
1 page in-12.
500/600
« Ma chère amie, ce monsieur est un misérable.Voilà tout ce que j’ai à vous en
dire. Je vous aime adieu. George »… [Le misérable n’est autre qu’Alfred de V
IGNY
!]
Correspondance
, t. IV, n° 1727 (p. 394).
Vente 1
er
-2 avril 2004
(n° 304).
534.
Aurore D
UPIN
, Mme D
UDEVANT
, dite George SAND
(1804-1876) romancière.
M
ANUSCRIT
autographe signé « Georges Sand »,
Melchior
; 27 pages in-4 (manquent les coins supérieurs du premier
feuillet, sans perte de texte).
8 000/10 000
M
ANUSCRIT
COMPLET DE
CETTE NOUVELLE
publiée dans la
Revue de Paris
le 29 juillet 1832. C’
EST
L
’
UN DES
PREMIERS
TEXTES
SIGNÉS DU
PSEUDONYME
« G
EORGE
S
AND
» ;
LE MANUSCRIT
EST
ENCORE
SIGNÉ
« G
EORGES
S
AND
», avant l’abandon du S au prénom.
Le manuscrit, à l’encre brune sur papier bleuté, présente de
NOMBREUSES RATURES
ET CORRECTIONS
; la page 17 a été en grande partie
réécrite, sur un feuillet qui recouvre la première version. Les pages
sont remplies de la très fine écriture de George Sand à ses débuts.
Le manuscrit a servi pour l’impression dans la
Revue de Paris
.
Cette nouvelle est l’occasion d’aborder, dans un contexte
exotique, quelques-uns des thèmes chers à l’écrivain :
le sort de la femme, les sentiments, le mariage,
l’indépendance masculine. C’est l’histoire
d’une jeune fille romanesque, enfant
unique d’un colon richissime de l’Inde,
qui tombe éperdument amoureuse de
son cousin Melchior, brave Breton
dans la marine marchande. Melchior
ignore, puis feint d’ignorer les tendres
sentiments de sa belle cousine, car au
cours de ses voyages le naïf s’était marié
avec une Sicilienne de petite vertu.
Le jeune homme, qui se surprend
à aimer sa cousine, n’ose lui avouer
ce terrible obstacle à leur mariage.
Dans une frénésie de passion et de
désespoir, il se précipite dans la mer en
la tenant enlacée. Lui seul sera sauvé,
et trouvera, à son retour en France, une
nouvelle qui dérangera à tout jamais
son esprit tourmenté... La biographe de
George Sand, W. Karénine, a résumé la
morale de ce récit : « La Providence et la
nature ont donné aux hommes l’amour,
cette joie pure et sublime, mais les
hommes ne savent pas en profiter ;
créant par leurs lois des obstacles et
des entraves, ils périssent chaque fois
que volontairement ou malgré eux ils
s’en affranchissent ».
Librairie Les Autographes, 2002
.