47
l
ittÉrature
116.
Jacques AUDIBERTI
(1899-1965). L.A.S., 30 juin 1961, à André
m
alraux
; 2 pages in-4.
120/150
Le tome IV de son
Théâtre
vient de paraître chez Gallimard : « La pièce principale qu’il contient,
La Fourmi dans le corps
, plaît
beaucoup à Thérèse
m
arney
, de la Comédie-Française. Thérèse Marney est à mes yeux l’interprète parfaite du rôle de l’héroïne.
J’ai envoyé à Maurice
e
scanDe
un exemplaire du volume. Entre les Boulevards et notre chère Comédie-Française je souhaiterais
que la balance du destin se prononçât pour votre Maison de Molière »...
117.
Claude AVELINE
(1901-1992). 8 L.A.S., 1934-1937, au poète Charles-Marie
g
arnier
; 11 pages in-8.
80/100
Plusieurs lettres concernent son adhésion à un Cercle littéraire grâce au parrainage de Victor
a
lBa
...
7 mars 1937.
Il est heureux
d’avoir compté son ami dans le public de sa conférence : « votre visage m’avait soutenu au cours de ma double causerie. Très fatigué
par la randonnée africaine, j’avais besoin d’un
contact
pendant que je parlais. C’est vous qui me l’avez donné »...
Bellevue 10 août.
Il travaille à un livre sur Anatole
f
rance
« avec tant d’acharnement que je n’ai plus le temps de rien faire d’autre, même pas de
rêver... »...
19 septembre.
Devant se rendre en Angleterre pour « trois semaines de conférences aux centres de l’Alliance française »
en novembre, il propose de le retrouver à Paris le mois précédent... Etc.
118. [
Honoré de BALZAC
(1799-1850)]. Tirage en héliographie de son portrait par Achille
D
eVéria
; 21 x 15,5 cm à vue
(encadré).
70/80
Beau tirage de ce portrait de Balzac jeune, avec ex-dono autographe signé de Marcel Bouteron collé au dos du cadre : « Pour
Mademoiselle Claude de Montfort. Portrait à la sépia de Balzac jeune exécuté par Achille Devéria aux environs de 1822. M.B. »
119.
Umm-El-Banine Assadoulaeff dite
BANINE
(1905-1992) écrivain français d’ascendance azérie, amie d’Ernst
Jünger.
t
apuscrit
avec additions et corrections autographes,
De l’inégalité des sexes
(Pourquoi se sont-elles “laissées
faire ?”)
; 17 pages in-4.
100/150
i
ntéressante
réflexion
sur
le
féminisme
et
l
’
inégalité
Des
sexes
, avec quelques ajouts et corrections au crayon. « Les féministes
prétendent de bonne foi que l’’infériorité des femmes n’est qu’un méchant mythe inventé par les hommes pour les besoins de leur
cause ». Elles regrettent les civilisations où la femme était l’égale de l’homme. Banine se demande pourquoi la femme se serait
laissé faire… Elle conclut : « Les soins de la maternité ne peuvent pas servir d’excuse au manque de rayonnement féminin [...]. Si les
femmes avaient véritablement du génie, elles trouveraient bien le moyen de l’extérioriser. Quand pour une fois elles le sont, telle
Mme Curie, la maternité ne les oblige pas à étouffer leurs dons [...] Non, le malheur c’est que la proportion de femmes géniales
est risiblement petite. L’exemple de arts devrait convaincre le plus obstiné »...
120. [
Charles BAUDELAIRE
].
Caroline AUPICK, née Dufaÿs
(1793-1871) mère de Charles Baudelaire. L.A.S.,
[Constantinople] 19 août [1850 ?], à Mme Veuve
V
ernazza
à Andrinople ; 2 pages in-8 à son chiffre et bordure
d’encadrement gaufrée, enveloppe.
200/250
Peinée de l’affreux malheur qui la frappe, elle lui adresse ces quelques paroles de consolation : « il n’y a que le temps, ce grand
réparateur de toutes choses, qui pourra apporter un peu de calme dans votre pauvre cœur ». Le général
a
upick
se joint à elle ; il
a fait aussitôt tout ce qu’il fallait faire pour le fils de Mme Vernazza : « le reste ne dépend pas de lui, mais il a bon espoir, ayant
adressé une demande très pressante à son gouvernement »... La signature est ornée de points maçonniques. [Vernazza était consul
de Sardaigne à Andrinople, où il accueillit Lamartine lors de son voyage en Orient.]
o
n
joint
une L.A.S. de Cécile de
l
amartine
De
c
essiat
(sœur du poète), 1837, à une demoiselle ; plus 2 petites photographies
identifiées comme M. et Mme Poulet.
121.
Henry BECQUE
(1837-1899). 3 L.A.S. ; 5 pages in-8 ou in-12.
250/300
« Ce que vous me demandez pour
La Parisienne
on me l’a demandé autrefois pour
Les Corbeaux
. Mes amis
littéraires
auraient désiré comme un programme de l’art dramatique nouveau. Je n’ai ni la force ni le goût de l’écrire. [...] J’ai toujours résisté
à la tentation et vous savez si elle est grande pour un auteur, de parler de moi, de défendre mes ouvrages, de les appuyer sur des
théories qui m’intéressent mais sans me convaincre »... – Il se réjouit de la bonne nouvelle que son amie lui a annoncée : « Voici
ce que je vous propose, de venir dîner avec moi samedi et de faire la lecture avant le dîner. Entendez-vous avec Paul
a
Dam
que
j’aurais beaucoup de plaisir à connaître »... – « Je ne sais plus pourquoi ma comédie
L’Enlèvement
figure parmi mes autres ouvrages.
Elle n’a jamais été imprimée, ce n’est pas assez de dire qu’elle m’appartient, elle n’existe plus »...
o
n
joint
un manuscrit autographe signé de Lucien
m
uhlfelD
,
article sur
La
Parisienne
de Becque, représentée au Théâtre
Antoine (1899), qui est un chef-d’œuvre, mais dont il critique sévèrement la mise en scène et les interprètes (10 pages petit in-4).