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volumes. Il en faudrait encore 3 ou 4 autres pour me décharger du poids intellectuel que je porte en une tête bien lasse et souvent
bien douloureuse »...
7 janvier 1935
. Il compatit aux attaques contre Chambon, « car durant toute ma carrière, j’ai été logé à cette
pénible enseigne. Mais vous faites courageusement votre devoir ». Il donne des nouvelles de sa famille, d’amis et d’anciens élèves :
« Mon fils Charles est maître des requêtes au Conseil d’État. Et moi je travaille toujours à mon “testament intellectuel” qui compte
déjà environ 1300 pages dont 1030 imprimées déjà ! »...
11 janvier 1936
. « Vous faites œuvre utile et bonne à laquelle ne manque
point le succès, en dépit des difficultés qui en accroissent le mérite et la fécondité. […] L’excellente tenue, l’esprit laborieux, les
succès de votre Institut industriel militent victorieusement en votre faveur. Ayez aussi confiance dans la Providence »...
20 mai
1945
. Il se remet difficilement d’une grave maladie. Il reprend lentement « les dictées que mon infirmité visuelle me forcent à
employer pour l’achèvement de mon ouvrage sur
L’Esprit chrétien et la philosophie
», etc.
17 janvier 1948
. Dans sa 87
e
année, il
poursuit son travail, malgré les infirmités, grâce au dévouement de sa secrétaire « qui supplée à ma quasi cécité ainsi qu’à ma surdité
accrue et à mes défaillances de mémoire qui sont pour moi la plus terrible gêne ». Il travaille encore sur deux volumes, « sans
parler de participations à des congrès et autres appels pour quelques participations ou notes en faveur d’études philosophiques
et religieuses »...
8 février 1949
, quelques mois avant sa mort. « Ma secrétaire a réussi à calmer mon agitation par la lecture que je
lui ai demandé de me faire des prières liturgiques de l’Extrême Onction qui sont d’une douceur et d’une consolation que je ne
soupçonnais pas »... Etc.
O
n
joint
7 cartes de visite autographes, et 2 brochures sur M. Blondel ; plus une chanson imprimée de Théodore Botrel avec
signature autographe, et un dessin humoristique d’Yves Antoine.
124.
Blaise CENDRARS
(1887-1961).
J’ai tué
. Prose par Monsieur Blaise
C
endrars
et 5 dessins de Monsieur Fernand
L
éger
(Paris, À la Belle Édition, 1918) ; plaquette in-12 carrée, brochée, à toutes marges, couverture illustrée (marges
un peu empoussiérées et légèrement froissées).
3 000/4 000
É
dition originale
, imprimée en rouge par François Bernouard, et ornée de 5 dessins de Fernand Léger, dont 2 hors texte à pleine
page en bleu et celle de la couverture rehaussée de jaune au pochoir.
U
n
des
25
exemplaires
sur
J
apon
(n° 27) avec une
suite
des dessins (en noir et non en bleu comme indiqué au justificatif).
E
nvoi
autographe signé, au crayon sous le justificatif, numérotés de 3 à 27 », à
M
isia
:
« à Madame Edwards
respectueux hommages de Blaise Cendrars
soldat.
novembre 1918 ».
[Misia
E
dwards
(1872-1950), bien que divorcée de son second mari Alfred Edwards en 1909, n’épousera le peintre José-Maria
S
ert
qu’en 1920, quittant alors le nom de Mme Edwards pour celui de Misia Sert.]
Reproductions page 46