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Puis le romancier en vient à l’essentiel, les femmes de Naples, qu’il croque avec drôlerie :
“
Mme la princesse ou duchesse Tricasi passe ici pour la plus jolie. Toutes ces dames sont duchesses. Mme
Tricasi a l’air piqué d’une beauté française qui ne fait pas assez d’effet (la phisionomie de M
me
de Marcellus
Forbin, si vous voulez.) Je préfère M
me
la D
sse
de Fondi, Mme la princesse Scatella ou Catella mariée depuis
5 ans n’a pas encore d’amant ; c’est une rare beauté qui ressemble à une figure de cire. Quant à moi, je
préfère à tout une marquise sicilienne blonde vraie figure normande dont personne n’a pu me dire le nom.
J’ai revu tout cela à deux bals du Casino des nobles via Toledo vis-à-vis le palais du p
[rin]
ce Dentice. La
duchesse Corsi est leste vive alerte comme une française – la sublime a l’air de M
lle
Mars il y a 30 ans dans les
Aramintés. M
lle
de la Feronais l’aînée, ressemble à M. de Chateaubriand ; on lui donne beaucoup d’esprit,
du génie. Ce n’est peut-être que l’
étiquette
faite demoiselle. En dansant, et elle danse beaucoup, elle a l’air
d’accomplir un devoir de diplomatie.
”
“
La société à Naples fait masse. Ce n’est pas comme à Rome où la broderie a l’air d’emporter l’étoffe, où
les étrangers ont l’air de faire le monde dans lequel quelques Romains apparaissent par ci par là. Il y a ici
80 femmes dont je puis vous copier les noms dans mon journal et que l’on trouve partout. Souvent leur
amant ne leur parle pas dans le monde. Napoléon a réformé les mœurs ici comme à Milan. On ne cite plus
comme ayant plusieurs amants à la fois, que des Dames qui ont passé leur jeunesse en Sicile, pendant que
Nap
[oléon]
civilisait l’Italie. La tristesse protestante qui infeste Paris se fait sentir ici dans la société Acton,
que je n’ai point vue. Naples est plus remuant et plus criard que jamais. Le contraste est épouvantable entre
Toledo plus vivant que la rue Vivienne (car ici on ne passe pas, on demeure dans la rue), et la sombre Rome
.”