Previous Page  76-77 / 308 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 76-77 / 308 Next Page
Page Background

852

NOSTREDAME, Jean de.

Les Vies des plus celebres et anciens poetes provensaux

, qui ont floury du temps des

Comtes de Provence. Recueillies des œuvres de divers autheurs nommez en la page suyvante, qui

les ont escrites, & redigees premierement en langue provensale, & depuis mises en langue françoyse

par Jehan de Nostre Dame […]. Par lesquelles est montrée l’ancienneté de plusieurs nobles maisons

tant de Provence, Languedoc, France, que d’Italie & d’ailleurs.

Lyon

, [Basile Bouquet pour]

Alexandre

Marsili, 1575.

Petit in-8 [160 x 98 mm] de 254 pp. mal chiffrées 258 sans manque [la pagination saute de 184 à

189], (1) f. blanc, (8) ff., le dernier blanc, pour la table et l’achevé d’imprimer : maroquin rouge,

dos lisse orné, triple filet doré encadrant les plats, coupes et bordures intérieures décorées, tranches

dorées

(reliure du XVIII

e

siècle)

.

Édition originale.

“Cet ouvrage est recherché et les exemplaires n’en sont pas communs” (Brunet).

Première histoire de la littérature des troubadours par le frère puîné de Nostradamus.

Seule œuvre publiée de Jean de Nostredame (1507-1577), procureur au parlement de Provence,

Les Vies

parurent la même année en italien. Longtemps la seule référence sur la littérature provençale,

l’essai exerça une influence féconde : les critiques modernes ont cependant contesté la réalité de ses

sources et la véracité de ses informations.

François Pic a consacré une étude à la postérité paradoxale de l’ouvrage : “Les médiévistes ont

condamné l’auteur et ses mensonges, mais sa renommée est immense. […] Existe-t-il un livre ancien,

semblablement modeste par l’aspect et spécialisé par l’objet, qui ait jamais été plus commenté, plus

décrié, et qui, malgré cela, demeure plus influent et «plus célèbre» (pour reprendre partie du titre-même

de l’ouvrage) ? La postérité des

Vies

est d’autant plus profonde et durable qu’elles demeurent connues et

accessibles, sujet récurrent de l’histoire littéraire occitane et pièce de choix du marché du livre ancien.

Un ouvrage de cette nature, subissant les assauts répétés de la critique aurait dû être éliminé, effacé,

disparaître. Il n’en est, contradictoirement, que plus protégé, conservé et toujours présent.” L’explication

en est sans doute très simple ; il fut le premier d’une longue série et conserve sa valeur de pionnier.

Ravissante reliure en maroquin décoré de Derome.

Ex-libris

Isidoro Fernandez

.

Une déchirure page 21 a été restaurée.

4 000 / 6 000 €