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854

BOCK, Hieronymus.

Kreütterbuch

, darin underscheidt, Nammen und Würckung der Kreütter, Stauden, Hecken unnd

Beumen, sampt ihren Früchten, so inn Teutschen Landen wachsen, auch der selben eigentlicher

unnd wolgegründter Gebrauch inn der Artzney, fleissig dargeben... Item von den vier Elementen,

zamen und wilden Thieren... Jetz und auffs new mit allem Fleiss ubersehen und... gemehret durch

Melchiorem Sebizium.

Strasbourg, Josias Rihel, 1577

.

Fort volume in-folio [334 x 215 mm] de (30) ff., 450 ff., (24) ff. le dernier blanc : peau de truie sur

ais de bois, dos à cinq nerfs orné de caissons de filets à froid, plats aux bords biseautés et ornés d’un

beau décor estampé formé de deux bordures et quatre compartiments avec figures légendées, fermoirs

métalliques, tranches rouges

(reliure de l’époque : Caspar Kraft à Wittemberg)

.

Édition recherchée du grand herbier de Bock, la plus richement illustrée et augmentée

d’un traité culinaire.

Médecin et botaniste, H. Bock (1498-1554) est, à l’égal de Brunfels et de Fuchs, un des trois “Pères de

la botanique allemande”. L’essor de la botanique à la Renaissance se caractérise par une iconographie

entièrement renouvelée, dès lors que l’image se devait de permettre non seulement la compréhension

du texte descriptif, mais l’identification de la plante à des fins thérapeutiques.

Commentateur des textes de l’Antiquité et pionnier de l’observation directe, l’intendant du jardin

botanique de Zweibrücken a collecté un grand nombre de spécimens, précisant l’origine des plantes,

les conditions de leur herborisation ainsi que leurs vertus médicinales.

“One of the earliest to give original descriptions of plants instead of relying on what Dioscorides or

Pliny had written” (Morton,

History of Botanical Science

, p. 125).

Le texte du

Kreütterbuch

vit le jour en 1539, sans illustration, faute de moyens financiers. Arber

observe que ce fut en quelque sorte une chance qui le stimula, l’obligeant à décrire minutieusement

chaque plante, à tel point que Fuchs, critiqué pour l’indigence de ses descriptions, en reprit certaines

mot pour mot. (Arber,

Herbals

, 1986, p. 151-153).

La première édition illustrée (468 bois) remonte à 1546 ; iconographie portée à 530 gravures en

1551. La présente édition de 1577, donnée par le médecin Melchior Sebitz l’ancien, recteur de

l’Université de Strasbourg, intègre pour la première fois le manuel de cuisine de Bock qui avait été

publié séparément en 1550, sans illustration.

Édition estimée, continûment rééditée jusqu’au XVII

e

siècle. Elle a été retenue pour la réimpression

en fac-similé (Munich, 1964).

L’illustration comporte 590 bois environ, dessinés et gravés par David Kandal, coloriés à l’époque.

Mariette a vanté le talent et la précision de David Kandal (1520-1592), peintre de fleurs et graveur.

L’artiste strasbourgeois ne s’est pas borné à interpréter les compositions de Fuchs ou de Brunfels,

il en a donné une centaine de son cru.

Ses dessins restituent les plantes, des racines à la fleur, agrémentées parfois de scènes de genre, outre

le portrait de l’auteur, à pleine page dans un encadrement architectural, et le blason de Philippe-

Guillaume d’Orange-Nassau, également à pleine page.

Exemplaire de prestige où l’apport de la couleur, strictement d’époque, est non seulement soigné

mais homogène. Ces gravures au trait, sans contretaille et peu ombrées, se prêtaient ainsi à leur mise

en couleur.

Botanique et

gastronomie