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BOCK, Hieronymus.
Kreütterbuch
, darin underscheidt, Nammen und Würckung der Kreütter, Stauden, Hecken unnd
Beumen, sampt ihren Früchten, so inn Teutschen Landen wachsen, auch der selben eigentlicher
unnd wolgegründter Gebrauch inn der Artzney, fleissig dargeben... Item von den vier Elementen,
zamen und wilden Thieren... Jetz und auffs new mit allem Fleiss ubersehen und... gemehret durch
Melchiorem Sebizium.
Strasbourg, Josias Rihel, 1577
.
Fort volume in-folio [334 x 215 mm] de (30) ff., 450 ff., (24) ff. le dernier blanc : peau de truie sur
ais de bois, dos à cinq nerfs orné de caissons de filets à froid, plats aux bords biseautés et ornés d’un
beau décor estampé formé de deux bordures et quatre compartiments avec figures légendées, fermoirs
métalliques, tranches rouges
(reliure de l’époque : Caspar Kraft à Wittemberg)
.
Édition recherchée du grand herbier de Bock, la plus richement illustrée et augmentée
d’un traité culinaire.
Médecin et botaniste, H. Bock (1498-1554) est, à l’égal de Brunfels et de Fuchs, un des trois “Pères de
la botanique allemande”. L’essor de la botanique à la Renaissance se caractérise par une iconographie
entièrement renouvelée, dès lors que l’image se devait de permettre non seulement la compréhension
du texte descriptif, mais l’identification de la plante à des fins thérapeutiques.
Commentateur des textes de l’Antiquité et pionnier de l’observation directe, l’intendant du jardin
botanique de Zweibrücken a collecté un grand nombre de spécimens, précisant l’origine des plantes,
les conditions de leur herborisation ainsi que leurs vertus médicinales.
“One of the earliest to give original descriptions of plants instead of relying on what Dioscorides or
Pliny had written” (Morton,
History of Botanical Science
, p. 125).
Le texte du
Kreütterbuch
vit le jour en 1539, sans illustration, faute de moyens financiers. Arber
observe que ce fut en quelque sorte une chance qui le stimula, l’obligeant à décrire minutieusement
chaque plante, à tel point que Fuchs, critiqué pour l’indigence de ses descriptions, en reprit certaines
mot pour mot. (Arber,
Herbals
, 1986, p. 151-153).
La première édition illustrée (468 bois) remonte à 1546 ; iconographie portée à 530 gravures en
1551. La présente édition de 1577, donnée par le médecin Melchior Sebitz l’ancien, recteur de
l’Université de Strasbourg, intègre pour la première fois le manuel de cuisine de Bock qui avait été
publié séparément en 1550, sans illustration.
Édition estimée, continûment rééditée jusqu’au XVII
e
siècle. Elle a été retenue pour la réimpression
en fac-similé (Munich, 1964).
L’illustration comporte 590 bois environ, dessinés et gravés par David Kandal, coloriés à l’époque.
Mariette a vanté le talent et la précision de David Kandal (1520-1592), peintre de fleurs et graveur.
L’artiste strasbourgeois ne s’est pas borné à interpréter les compositions de Fuchs ou de Brunfels,
il en a donné une centaine de son cru.
Ses dessins restituent les plantes, des racines à la fleur, agrémentées parfois de scènes de genre, outre
le portrait de l’auteur, à pleine page dans un encadrement architectural, et le blason de Philippe-
Guillaume d’Orange-Nassau, également à pleine page.
Exemplaire de prestige où l’apport de la couleur, strictement d’époque, est non seulement soigné
mais homogène. Ces gravures au trait, sans contretaille et peu ombrées, se prêtaient ainsi à leur mise
en couleur.
Botanique et
gastronomie