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Une languette de papier a été collée anciennement dans la marge inférieure du dernier feuillet

portant la marque de l’imprimeur : elle masque une inscription manuscrite en néerlandais du XVII

e

siècle.

La figure à pleine page du Priape, dont le sexe a parfois été masqué par des mains prudes,

est ici intacte.

Ex-libris manuscrit de

Petrus Smidts

(

Sum Petrus Smidts medicus

), sans doute l’éditeur des anagrammes de

Lucas de Vriese sur l’Ave Maria (Bruges, 1700). L’exemplaire a ensuite figuré, au XVIII

e

siècle, dans

la collection anglaise de

Foljambe

, avec monogramme doré en pied du dos (cat. Christie’s Londres,

2008, nº 184).

Rahir, Bibliothèque de l’amateur

, 375 : “Belles figures gravées sur bois, interprétation très libre, et dans le meilleur goût de la

Renaissance française, des figures des éditions italiennes de 1499 et 1545. La figure de la page 69 est souvent mutilée. La marque de

l’imprimeur à la fin manque parfois dans l’édition de 1546.”- Mortimer,

French Sixteenth Century Books

, nº 145.- Brun,

Le Livre français

illustré de la Renaissance

, p. 156.- Grivel in

Dictionnaire encyclopédique du livre

, III, p. 740.

10 000 / 15 000 €

844

MURET, Marc-Antoine.

Juvenilia

. Paris,

Veuve de Maurice de La Porte, 1552.

Petit in-8 [157 x 107 mm] de 126 pp. et (1) f. blanc : vélin rigide ivoire, dos à trois nerfs portant une

étiquette de papier avec titre manuscrit

(reliure du XVII

e

siècle)

.

Édition originale : exemplaire de première émission dont le titre est daté 1552.

Le recueil poétique est précédé d’une épître dédicatoire au mécène Jean de Brinon et de neuf pièces

encomiastiques signées de Dorat, Baïf, Jodelle, Denisot.

Premier livre de Marc-Antoine Muret (1526-1585), professeur de Montaigne.

Modèle de latin humaniste, d’une élégance toute classique, le recueil d’élégies, épigrammes, odes

et épîtres, renferme une tragédie originale :

Julius Caesar

.

Elle fut représentée en août 1547 au Collège de Guyenne à Bordeaux, où le poète enseigna un temps

la poésie latine, et interprétée de surcroît par le jeune Montaigne : “

J’ai soutenu les premiers personnages ès

tragedies latines de Bucanan, de Guerente et de Muret, qui se représentèrent en nostre collège de Guienne

.”

Provenance : ex-libris manuscrit à l’encre “Durgno” [?] dans le coin supérieur droit du titre, avec

le millésime 1680. Cote de librairie du XVIII

e

siècle sur la première garde : avec un P à l’encre rouge.

De la bibliothèque de

Francis Pottiée-Sperry

, avec ex-libris (cat. 2003, n° 118 et reproduction de la page

de titre).

Brunet III, 1952.- Barbier-Mueller,

Ma bibliothèque poétique

IV 2005, n° 30 et pp. 349-385 : belle notice sur le poète et les

Juvenilia

.

- Gérard Oberlé,

Poètes néo-latins en Europe (XI-XXe siècle)

, 1988, n° 63 ; auteur également des remarquables

Mémoires de

Marc-Antoine Muret

, Grasset, 2009.

6 000 / 8 000 €

Le professeur

de Montaigne