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les collections aristophil

206

798

TOURREIL Jacques de

(1656-1714)

traducteur et orateur [AF 1692, 40

e

 f].

L.A.S. « De Tourreil », Versailles « ce

lundi au soir » [juin 1703, au Président

de

LAMOIGNON

] ; 1 page in-4.

600 / 800 €

Sur l’élection du Président de Lamoignon

à l’Académie et son refus

.

[Sur ordre de Louis XIV, qui voulait écarter la

candidature de l’abbé de Chaulieu (soutenu

par le prince de Condé et le duc de Maine)

à la succession de Charles Perrault, Tourreil

annonça à l’Académie celle du président

Lamoignon qui fut élu à l’unanimité, mais qui

préféra refuser cet honneur ; le Roi imposa

alors la candidature du cardinal de Rohan.

Voir aussi le n° 503.]

« Je vous declare, Monsieur, que nostre

auguste protecteur vient d’agreer vostre chois

en des termes, que vostre modestie desa-

voueroit fort. Entre le Roy et vous le debat,

Monsieur. Je ne m’en mesle plus, nous

avons fait nostre devoir, malheur à vous si

vous manquez au vostre, et si vous donnez

au public une scene, ou nous jouerons le

beau rolle »…

C’est la seule lettre connue de Tourreil

,

d’après Raoul Bonnet (vente Étienne Cha-

ravay, 27 mars 1874).

799

TRESSAN Louis-Élisabeth de

La Vergne, comte de

(1705-1783)

lieutenant général et écrivain, il

traduisit les romans de chevalerie

et fit des travaux sur l’électricité [AF

1780, 31

e

 f].

L.A.S. « Tressan

», Toul 19 mai 1752, à

M. de

VAUX,

receveur des Finances à

Lunéville ; 5 pages in4, adresse avec

cachet de cire rouge à ses armes

(brisé).

400 / 500 €

Sur ses démarches pour faire élire M. de

Vaux à l’Académie de Nancy

.

Il insiste sur les raisons pour lesquelles celui

qu’il appelle son « cher et aimable panpan »

doit être élu, malgré l’ostracisme injuste de

la cabale. Il cite le nom des académiciens

qui donneront sûrement leurs voix et lui

promet que, lorsqu’il le verra élu, il lâchera

quelques traits « contre les sots mes chers

confreres, de plaisanter sur le peu de boules

noires qui surement nous resteront encore,

et [...] dans le discours que je prononceray

en reponse au votre vous aurez lieu d’être

content, et que vos ennemis seront humilliés

[...] et quand vous auriez toutte la fermetté

inebranlable pour refuser les amis qui vous

desirent et vous apellent, j’aime mieux que

vous doniez a l’academie le degout de la

refuser que de ployer sous la mechanceté

de ceux qui veulent vous en exclure

»...

800

TRESSAN Louis-Élisabeth de

La Vergne, comte de

(1705-1783)

lieutenant général et écrivain, il

traduisit les romans de chevalerie

et fit des travaux sur l’électricité [AF

1780, 31

e

 f].

3 L.A.S. « Tressan Lt gl », Paris 1774 et

s.d. ; 9 pages in-4 (portrait gravé joint).

400 / 500 €

15 juillet 1774

. Recommandation de ses beaux-

frères : l’aîné, le chevalier RUSSEL, continue

de servir au Conseil supérieur de Pondichéry

malgré la réforme qui supprima ses appoin-

tements, et il remplit en plus les fonctions de

commissaire des guerres et de Lieutenant civil

des Noirs ; dans cette dernière charge, « fidelle

a vos principes et a vous imiter, il est parvenu

a […] gagner la confiance et l’amitié des noirs

sur lesquels il a pris le plus grand empire »…

L’autre, lieutenant-colonel de cavalerie, a

succédé au commandement de M. Ygles à

l’armée d’Aden Ali Kan et « ami intime de son

fils, c’est un garçon d’une hautte valeur »… Etc.

20 août [1783]

, à un nouveau correspondant

de l’Académie des sciences, dont il annonce

l’élection malgré « quelques vielles barbes

qui trouvoient cette charmante mine de vint

ans bien jeune pour figurer avec la leur »…

Le duc de La Rochefoucauld, d’Alembert,

Condorcet, Le Bossut, etc. ont déclaré « que

dans cette academie on dattait pour l’age de

l’utilité de ses ouvrages »… Il parle de son éloge

de FONTENELLE… –

Mardi

, à un marquis,

annonçant sa prochaine arrivée à Versailles…

On joint

un POÈME autographe signé, 7 vers

en hommage à une princesse d’Orléans : « Je

naquis pour servir vos augustes ayeux / Ils

ont aimé des miens le service et l’homage »…,

suivi de précisions sur les services de son

grand-oncle, premier aumônier de Monsieur,

et de sa grand-tante, « fille d’honeur de

Madame

en 1672 »… ; et une P.A.S., 3 juin

1737, lettre de change. Plus une p.a.s. de son

père (quittance, 1738).

801

TRESSAN Louis-Élisabeth de

La Vergne, comte de

(1705-1783)

lieutenant général et écrivain, il

traduisit les romans de chevalerie

et fit des travaux sur l’électricité [AF

1780, 31

e

 f].

L.A.S. « Tressan Lt gl », Franconville

22 janvier [1783 ?], à Mme de

COURCELLES ; 3 pages et demie in-4,

adresse (petite déchirure par bris de

cachet, légères fentes au pli).

300 / 400 €

Sur son

Corps d’extraits de romans de

chevalerie

(4 vol., 1782).

Il la remercie de sa lettre flatteuse : « lorsque

j’ay fait ce receüil j’ay esperé faire mieux

conoitre l’esprit dans lequel j’avois ecrit ces

extraits ; ceux qui ne feront que s’amuser

des contes, le liront peut estre comme une

bibliothèque bleuë rajeunie et renouvellée :

mais ceux qui auront quelques conoissances

anterieures sur l’histoire de France et sur les

ordres differens de la nation y trouveront peut

estre quelque chose d’utile et de necessaire

mesme a retenir. Il est du ressort de la phi-

losophie d’etudier les mœurs des nations »…

L’ouvrage est frivole en apparence, mais « bien

vu au flambeau de la philosophie apprend aux

hommes a devenir meilleurs » ; Tressan aspire

à instruire la jeunesse en l’amusant… « Lorsque

j’ay ecrit pour les academies des sciences je

me suis ocupé du tres pettit nombre d’esprits

de votre ordre, mais qu’ay je gagné par un

travail de quarante ans, helas de n’estre pas lu,

n’y entendu, et d’estre harsellé par le premier

Grimaud qui saura faire une épigrame dans

un obscur journal »…

TRESSAN Louis-Élisabeth de La Vergne,

comte de

 : voir n° 823.

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