les collections aristophil
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TOURREIL Jacques de
(1656-1714)
traducteur et orateur [AF 1692, 40
e
f].
L.A.S. « De Tourreil », Versailles « ce
lundi au soir » [juin 1703, au Président
de
LAMOIGNON
] ; 1 page in-4.
600 / 800 €
Sur l’élection du Président de Lamoignon
à l’Académie et son refus
.
[Sur ordre de Louis XIV, qui voulait écarter la
candidature de l’abbé de Chaulieu (soutenu
par le prince de Condé et le duc de Maine)
à la succession de Charles Perrault, Tourreil
annonça à l’Académie celle du président
Lamoignon qui fut élu à l’unanimité, mais qui
préféra refuser cet honneur ; le Roi imposa
alors la candidature du cardinal de Rohan.
Voir aussi le n° 503.]
« Je vous declare, Monsieur, que nostre
auguste protecteur vient d’agreer vostre chois
en des termes, que vostre modestie desa-
voueroit fort. Entre le Roy et vous le debat,
Monsieur. Je ne m’en mesle plus, nous
avons fait nostre devoir, malheur à vous si
vous manquez au vostre, et si vous donnez
au public une scene, ou nous jouerons le
beau rolle »…
C’est la seule lettre connue de Tourreil
,
d’après Raoul Bonnet (vente Étienne Cha-
ravay, 27 mars 1874).
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TRESSAN Louis-Élisabeth de
La Vergne, comte de
(1705-1783)
lieutenant général et écrivain, il
traduisit les romans de chevalerie
et fit des travaux sur l’électricité [AF
1780, 31
e
f].
L.A.S. « Tressan
», Toul 19 mai 1752, à
M. de
VAUX,
receveur des Finances à
Lunéville ; 5 pages in4, adresse avec
cachet de cire rouge à ses armes
(brisé).
400 / 500 €
Sur ses démarches pour faire élire M. de
Vaux à l’Académie de Nancy
.
Il insiste sur les raisons pour lesquelles celui
qu’il appelle son « cher et aimable panpan »
doit être élu, malgré l’ostracisme injuste de
la cabale. Il cite le nom des académiciens
qui donneront sûrement leurs voix et lui
promet que, lorsqu’il le verra élu, il lâchera
quelques traits « contre les sots mes chers
confreres, de plaisanter sur le peu de boules
noires qui surement nous resteront encore,
et [...] dans le discours que je prononceray
en reponse au votre vous aurez lieu d’être
content, et que vos ennemis seront humilliés
[...] et quand vous auriez toutte la fermetté
inebranlable pour refuser les amis qui vous
desirent et vous apellent, j’aime mieux que
vous doniez a l’academie le degout de la
refuser que de ployer sous la mechanceté
de ceux qui veulent vous en exclure
»...
800
TRESSAN Louis-Élisabeth de
La Vergne, comte de
(1705-1783)
lieutenant général et écrivain, il
traduisit les romans de chevalerie
et fit des travaux sur l’électricité [AF
1780, 31
e
f].
3 L.A.S. « Tressan Lt gl », Paris 1774 et
s.d. ; 9 pages in-4 (portrait gravé joint).
400 / 500 €
15 juillet 1774
. Recommandation de ses beaux-
frères : l’aîné, le chevalier RUSSEL, continue
de servir au Conseil supérieur de Pondichéry
malgré la réforme qui supprima ses appoin-
tements, et il remplit en plus les fonctions de
commissaire des guerres et de Lieutenant civil
des Noirs ; dans cette dernière charge, « fidelle
a vos principes et a vous imiter, il est parvenu
a […] gagner la confiance et l’amitié des noirs
sur lesquels il a pris le plus grand empire »…
L’autre, lieutenant-colonel de cavalerie, a
succédé au commandement de M. Ygles à
l’armée d’Aden Ali Kan et « ami intime de son
fils, c’est un garçon d’une hautte valeur »… Etc.
–
20 août [1783]
, à un nouveau correspondant
de l’Académie des sciences, dont il annonce
l’élection malgré « quelques vielles barbes
qui trouvoient cette charmante mine de vint
ans bien jeune pour figurer avec la leur »…
Le duc de La Rochefoucauld, d’Alembert,
Condorcet, Le Bossut, etc. ont déclaré « que
dans cette academie on dattait pour l’age de
l’utilité de ses ouvrages »… Il parle de son éloge
de FONTENELLE… –
Mardi
, à un marquis,
annonçant sa prochaine arrivée à Versailles…
On joint
un POÈME autographe signé, 7 vers
en hommage à une princesse d’Orléans : « Je
naquis pour servir vos augustes ayeux / Ils
ont aimé des miens le service et l’homage »…,
suivi de précisions sur les services de son
grand-oncle, premier aumônier de Monsieur,
et de sa grand-tante, « fille d’honeur de
Madame
en 1672 »… ; et une P.A.S., 3 juin
1737, lettre de change. Plus une p.a.s. de son
père (quittance, 1738).
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TRESSAN Louis-Élisabeth de
La Vergne, comte de
(1705-1783)
lieutenant général et écrivain, il
traduisit les romans de chevalerie
et fit des travaux sur l’électricité [AF
1780, 31
e
f].
L.A.S. « Tressan Lt gl », Franconville
22 janvier [1783 ?], à Mme de
COURCELLES ; 3 pages et demie in-4,
adresse (petite déchirure par bris de
cachet, légères fentes au pli).
300 / 400 €
Sur son
Corps d’extraits de romans de
chevalerie
(4 vol., 1782).
Il la remercie de sa lettre flatteuse : « lorsque
j’ay fait ce receüil j’ay esperé faire mieux
conoitre l’esprit dans lequel j’avois ecrit ces
extraits ; ceux qui ne feront que s’amuser
des contes, le liront peut estre comme une
bibliothèque bleuë rajeunie et renouvellée :
mais ceux qui auront quelques conoissances
anterieures sur l’histoire de France et sur les
ordres differens de la nation y trouveront peut
estre quelque chose d’utile et de necessaire
mesme a retenir. Il est du ressort de la phi-
losophie d’etudier les mœurs des nations »…
L’ouvrage est frivole en apparence, mais « bien
vu au flambeau de la philosophie apprend aux
hommes a devenir meilleurs » ; Tressan aspire
à instruire la jeunesse en l’amusant… « Lorsque
j’ay ecrit pour les academies des sciences je
me suis ocupé du tres pettit nombre d’esprits
de votre ordre, mais qu’ay je gagné par un
travail de quarante ans, helas de n’estre pas lu,
n’y entendu, et d’estre harsellé par le premier
Grimaud qui saura faire une épigrame dans
un obscur journal »…
TRESSAN Louis-Élisabeth de La Vergne,
comte de
: voir n° 823.
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