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les collections aristophil
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SURIAN Jean-Baptiste
(1670-1754) oratorien, prédicateur,
évêque de Vence [AF 1733, 25
e
f].
L.A.S. « Surian p
re
de l’Oratoire », Paris 7 septembre [1722],
à Monseigneur ; 7 pages in-4 (un coin un peu rongé sans
perte de texte, petites fentes au pli, petit trou par bris de
cachet).
500 / 700 €
Belle lettre avec une prière avant le prochain couronnement de
Louis XV (25 octobre 1722)
.
« J’obeis a vos ordres, et vous envois la priere que je fis le jour de
saint Louis pour le Roi ; après avoir parlé de la mort si edifiante du
Saint, j’ajoute. Avant que de consommer son sacrifice, il fait venir
Philippe son fils aîné […], il le benit tendrement, et comme s’il eut
voulu par ce prince laisser encore a la France toutes ses vertus, il lui
dit. Mon fils, aimés Dieu de tout vostre cœur, évités son offense. S’il
vous comble de prosperités humiliés vous, s’il vous afflige adores le ;
aimés vostre peuple et les pauvres ; ne faites jamais la guerre sans
necessité ; souvenés vous, mon fils, que le monde passe, et qu’il n’y
a de solide que Dieu. Puissent ces grandes paroles estre entendües
de tous les rois ; puissent elles entrer profondément dans le cœur
de nostre monarque auguste, a qui son bizayeul mourant les répéta
avec tant de pieté, et de tendresse »… Suit l’invocation à Saint Louis,
protecteur du royaume et du jeune prince du même sang, « assis sur
le meme throne, exposé dans un âge si tendre aux mêmes eceuils,
puisse t-il offrir a la France la même fidelité a Dieu, le même amour
pour ses peuples », etc., « puisse-t-il nouveau soldat de Jesus Christ,
nourri depuis peu de sa chair, bientost consacré par son onction,
combattre, vivre, regner pour Sa gloire »…
On joint
2 L.A.S. « Jean Baptiste E. de Vence », Vence 1745-1749, à
François-David BOLLIOUD DE SAINT-JULIEN, receveur général du
clergé, à Paris (3 pages et demie in-4, adresses avec un cachet de cire
rouge aux armes), au sujet du paiement des revenus de son abbaye.
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TALLEMANT François l’Aîné
(1620-1693) aumônier du Roi,
traducteur de Plutarque [AF 1651, 16
e
f].
L.A.S. « L’abbé Tallemant », Paris 15 juillet [1681, à Pierre-
Daniel HUET] ; 4 pages petit in-4.
800 / 1 000 €
Longue, rare et curieuse lettre de nouvelles de l’Académie et de
la Cour
.
Il est empêché d’aller à Aunay et à Caen, à son grand regret, car des
affaires et des procès l’arrêtent à Paris. « Pour vous Monsieur vous
pouves appeler vostre abaïe comme les Venitiens ont appellé une ville
je ne sçay si cest Vicense ou Verone
filia sine dolore
parce qu’elle se
rendit a eux et qu’ils n’eurent point de pene à en faire la conqueste »…
Il donne des nouvelles de l’Académie, dédaignant et les discours en
prose et les vers proposés pour les prix. « On y aperçoit un églogue
qui sent bien son Monsieur du Perrier et peut-estre trop, car vous
sçaves que la disposition des esprits en sa faveur n’est pas grande.
Monsieur DOUJAT est Directeur et Monsieur RACINE chancelier
voila ce qui regarde les officiers ce sera au premier a haranguer. Si
josois vous parler icy de fisique vous qui estes un grand anatomiste,
je vous dirois qu’une Madame Arsan femme de chambre de Madame
la Dauphine estant morte asses subitement d’une colique et ayant
esté ouverte on a trouvé qu’elle avoit deux matrices qui […] tenoient a
une mesme col, ce qui ressembloient dit-on a ces grandes bourses
qui n’ayant qu’une entree se divisent en divers boursons. Elle estoit
grosse de cinq a six mois, et son enfant sestoit malheureusement
placé dans la bourse qui avoit le moins de capacité de sorte quil ne
s’est pû estendre et en a esté estouffé, et l’on pretend que c’est cela
qui a fait mourir la mere […] Plusieurs personnes de la plus haute
qualité ont assisté a l’ouverture du corps et Monsieur entre autres. On
a porté le tout a la Reine […] Voyla touttes mes nouvelles, je voudrois
quelle fussent d’une autre nature mais il se faut contenter des choses
qui se presentent. Il y a beaucoup d’édits contre les huguenots »…
HUET a noté en haut de la lettre : « femme ayant deux matrices ».
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