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les collections aristophil
803
TRONCHET François-Denis
(1726-1806) avocat, défenseur
de Louis XVI.
L.A.S. « Tronchet », Paris 10 février [
sic
pour mars 1785] au
soir, [à Jean-Baptiste TARGET] ; 1 page in-4, adresse avec
cachet de cire rouge brisé (le nom du destinataire été été
découpé, petit manque à un coin).
300 / 400 €
Sur la réception de Target à l’Académie française
(10 mars 1785).
Tronchet le félicite encore, mais fait toutefois une observation sur la
phrase de son discours relative à l’éloquence chez les Athéniens :
« Vous avez dit que l’eloquence qui entretient l’energie de la nation
est preferable a la tranquilité publique. Cette idée, prise comme
principe general, peut etre considerée comme fausse, et encore
plus comme dangereuse »... Il lui suggère de la particulariser, c’est
à dire de la présenter « comme une maxime propre au genie et a la
constitution des Atheniens »... Puis il fait une autre remarque sur la
réponse de M. de NIVERNOIS qui pourrait ne pas plaire à certains
de leurs confrères avocats...
805
VALINCOUR Jean-Baptiste du Trousset de
(1653-1730)
écrivain et historiographe de France, secrétaire du comte
de Toulouse, ami de Boileau et de Racine [AF 1699, 13
e
f].
3 L.A., Paris et Versailles 1726-1728, au Président Jean
BOUHIER, à Dijon ; 6 pages et demie in-4, une adresse.
800 / 1 000 €
Belle correspondance littéraire au président Bouhier
.
27 janvier 1726
. Toutes les richesses de Samuel Bernard ne pourraient
réparer la destruction des biens de Valincour [« horrible incendie »,
note Bouhier, de sa maison de Saint-Cloud, « avec tous ses meubles,
tableaux, papiers, bibliothèque, & même sa vaisselle d’argent »]. « Aussi
ne feray-je pas le philosophe mal a propos avec vous je vous avoue
que laffliction n’est pas mediocre »…
12 janvier 1727
. La garde d’une
feuillette de vin fournit l’occasion de citer une ode d’Horace et une
fable de Phèdre ; il est content de l’approbation donnée à son dixain
pour la pauvre Mme DACIER : « si jestois capable davoir quelque
complaisance pour les folies qui me sont echapées ce seroit pour celle
la heureusement elles sont ensevelies dans un profond oubli »… Tel
Trissotin, il donne plus qu’on ne lui demande : « vous aurez encore la
premiere chanson que jaye faite en ma vie » : suit un sizain sur l’amour
que l’on ne saurait cacher…
19 novembre 1728
. Il parle avec humour
du
Te Deum
qu’on chante dans son cœur pour la convalescence du
Roi, alors que S.E. estime qu’un madrigal suffirait dans la chapelle
de l’Académie... Il juge comme lui le poème de POPE : son discours
sur Homère « marque plus de lecture et d’esprit que de goust. Nous
avons sur les anglois plus davantage pour la poesie et les belles lettres
quils n’en ont sur nous pour la geometrie »…
804
TRUBLET Nicolas-Charles-Joseph
(1697-1770) abbé,
moraliste et littérateur, adversaire de Voltaire.
L.A.S. « Trublet » et L.A., 1740-1749 ; 2 et 3 pages in-4,
adresses avec cachets de cire rouge aux armes.
300 / 350 €
4 novembre 1740
, à Charles-Augustin de Ferriol d’ARGENTAL. Dès le
retour de S.E. de Frascati, il s’est renseigné sur ce que S.E. lui a écrit :
« je ferai tous mes petits efforts pour seconder les desirs de S.E. et les
vôtres »…
29-30 juillet 1749
, à la comtesse de VERTEILLAC. Il a reçu
ses lettres, et celle de Mme la Présidente pour M. de FONTENELLE.
« Il ne s’agit plus du prince Constantin ; il s’est désisté en faveur de
l’abbé Le Blanc, et c’est pour celui-ci que Mad
e
de POMPADOUR
sollicite de toutes ses forces. Jugez si la partie est egale entre nous.
Ma consolation est d’avoir le public pour moi […] et le soulevement
est a un point que je crois qu’il ebranleroit la protectrice, si elle en
etoit bien instruite »… Quelques nouvelles de la Cour…
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