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ACADÉMIE FRANÇAISE
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VALINCOUR Jean-Baptiste du Trousset de
(1653-1730)
écrivain et historiographe de France, secrétaire du comte
de Toulouse, ami de Boileau et de Racine [AF 1699, 13
e
f].
P.A.S. « Du Trousset de Vallincourt », Paris 28 mai 1729 ;
5 pages et demie in-4 (bords renforcés).
600 / 800 €
Son testament.
« Cecy est mon testament olografe ecrit et sine de ma main dont je
prie mon chere frere destre lexecuteur. Je veux estre entere dans le
cimetier de la paroisse ou je moureray defendant tres absolument toute
tenture sonerie luminaire excepte ce qui est apesolument necessaire
cest a dire quatre ou six flambo au plus tout convoy »… Après les
instructions pour la messe, suivent des legs d’argent, d’objets ou de
rentes aux pauvres, aux enfants trouvés, à l’hôpital général et « au fille
de la visitation de S
t
Denis qui seront destinee pour batire une infir-
merie »… D’autres héritiers comprennent un neveu, des domestiques,
et sa sœur Mme Méricourt. « Je defand tres expresement quon
recherche auqun des ecris qui peuve mestre echapee encore plus
que lon songe a les faire imprimer »… Il demande pour sa famille la
protection du cardinal de Fleury, du Chancelier, du duc de Noailles
et du marquis de Torcy... Etc.
On joint
2 L.A.S. et 1 L.S.
2 novembre 1715
, il demande à M. de Clai-
rembault, pour le Régent, un mémoire « de tout ce qui a esté fait
au sujet de la gardecoste depuis 1672 et 1676
jusqu’en 1705 »…
20
janvier
, à la comtesse de Plelo…
6 mai
, au Premier Président à Aix,
au sujet d’un procès…
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VAUGELAS Claude Favre de
(1585-1650) grammairien,
membre fondateur
de l’Académie, il travailla quinze ans au
Dictionnaire
[AF 1634, 32
e
f].
L.A. et L.A.S. « C. Favre de Vaugelas », à sa tante Madame
de
LA FAVERGE
; 1 page petit in4 (manque le bas) avec
adresse au verso, et 1 page in-fol. (un coin déchiré sans
toucher le texte) avec adresse au verso et 2 petits cachets
cire rouge aux armes.
1 200 / 1 500 €
Rares lettres de jeunesse du futur grammairien à sa tante
.
« Pallas fust la tresque bienvenue chez Telemachus, par ce qu’elle
apportoit des novelles a la chaste Penelope du retour de son bie-
nayme mary Olysses : Je desirerois fort afectueusement que ceste
mienne lettre fust une Pallas messagere d’une si bonne novelle. […]
Vous me prevenes, & prejuges que je me veux efforcer, a recercher
des consolations, & par ce que vous me prevenes, & voyes trop
mieux tout ce que je vous pourrois apporter, je desisteray, non tant
par crainte d’avoir esté descouvert, que pour peur de vous fascher
par la repetition de ce que souvent, vous estes proposee »...Et il lui
offre « l’encens de mon affection sur l’autel de vos vertuz »...
Il est « marri d’estre venu si tost, parce que j’appris icy qu’on ne
m’attendoit que Lundy à cause de la solennité qui se faisoit encores
le Dimanche [...] Patience. Un’autre fois je ne seray pas si diligent à
m’en retourner, et à quitter l’honneur et le bien que je reçois à jouyr
de vre douce conversation ». Il supplie sa tante de l’honorer « du soing
de toutes les affaires que vous aurez icy, et vous ne me remarquerez
jamais lasche ny nonchalant au service que je vous ay voüé. […] Ma
volonté suppléera le deffaut des effects »...
On joint
3 L.A.S. de son frère René FAVRE DE LA VALBONNE, à la
même (3 pages infol., adresses).
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