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les collections aristophil

212

814

VOISENON Claude-Henri de Fusée,

abbé de

(1708-1775) abbé, poète,

romancier et auteur dramatique [AF

1762, 13

e

 f].

L.A.S. « l’abbé de Voisenon », et

MANUSCRIT autographe avec

Charles-Simon FAVART (1710-1792),

1773 et s.d. ; 2 pages petit in-4, et

3 pages in-4 (portrait gravé joint).

400 / 500 €

Belleville

8 juillet 1773

. « Votre nom […] est

fait pour aimer proteger et recompenser

les gens de lettres », notamment leur ami

LEMIERRE. Le duc d’AIGUILLON « se connoit

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VOITURE Vincent

(1597-1648) poète

et épistolier, il fut

un des membres

fondateurs

de l’Académie française

[AF 1634, 33

e

 f].

Fin de L.A.S. « Voiture », Valence 26

février [1642], à Claude de

MESMES

comte d’A

VAUX

, « Ambassadeur

estraordinaire pour le Roy en

Allemagne » ; 3 pages in-fol., adresse

avec cachet de cire rouge sur lacs de

soie rose(portrait gravé par J. Lubin

joint).

1 500 / 2 000 €

Lettre inédite à son protecteur

.

[Claude de Mesmes, comte d’AVAUX (1595-

1650), surintendant des Finances, « l’homme

de la robe qui avoit le plus bel esprit, et

qui écrivoit le mieux en françois », selon

Tallemant des Réaux ; en 1642, il engage

Voiture comme premier commis aux appoin-

tements de 4 000 livres.

Voiture parle ici de Léon Bouthillier, comte

de CHAVIGNY (1608-1652), secrétaire d’État

aux affaires étrangères.]

Voiture pense que le comte d’Avaux aura son

congé « pour lequel Monsieur de Chavigni fait

tous ses efforts ; je vous asseure qu’il a pour

vous toute l’estime que vous merites, et une

tresgrande disposition a faire avecque vous

une grande, et veritable amitié ». Quant à la

lettre que Voiture a reçue du comte, et qu’il

a montrée à MAZARIN : « vous me feistes

trop de despit sans mentir d’en escrire une

si bonne pour response à une si meschante,

et de me faire voir si clairement combien

vous aves plus d’esprit que moy »…

On joint

un début de L.A. au même, Paris

25 avril (2 pages in-fol. avec ratures et cor-

rections) : « Je fais donc ce qu’il vous plaist

Monseigneur, et me resous a ne vous escrire

que des billets quoy que les vostres me des-

couragent, et m’ostent toute esperance d’en

pouvoir escrire de mesme ; je ne comprens

pas comment en si peu de lieu vous pouves

mettre tant de choses, et si belles. [….] Pour

moy qui n’ay pas vostre force il faut que je

prenne ma secousse, et j’ay besoin de plus

d’espace pour m’esbranler »… Etc.

trop en gens de merite distingué pour ne pas

rendre justice au votre »…

Le carillon de Belleville

… Chanson dont les

cinq premiers couplets sont de la main de

Voisenon, les quatre autres de la main de

Charles-Simon Favart (comme l’atteste son

petit-fils Charles Favart) :

« Le carillon de Belleville

Est le carillon du plaisir,

On y joint l’aimable a l’utile ;

Chacun n’y suit que son desir,

C’est là qu’on trouve la gaitté, la

liberté, et la santé.

C’est le sejour des bons enfans, des

bons vivans, des bonnes gens »…

Les couplets de Favart célèbrent Voisenon :

« Meslons nos chants au bruit des verres /

Carillonnons pour Voisenon »… puis Justine,

et Santerre…

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