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218

les collections aristophil

820

VOLTAIRE

(1694-1778) [AF 1746, 33

e

 f].

Discours prononcez dans l’Académie françoise, le Lundi

9 mai

mdccxlvi

à la réception de M. de Voltaire

(Paris,

Jean-Baptiste Coignard, 1746) ; in-4, broché, couverture de

papier marbré avec titre manuscrit, dans une chemise de

chagrin vert du XIX

e

siècle à décor doré et à froid (plats un

peu frottés).

400 / 500 €

Édition originale

du discours de Voltaire, succédant au Président

Bouhier, et de la réponse du directeur de l’Académie française, l’abbé

d’OLIVET. [Bengesco II, 2593].

À l’intérieur de la chemise, étiquette du libraire londonien Maggs

Bros, indiquant la provenance :

De la bibliothèque du comte de

Chambord (Henri V, duc de Bordeaux)

.

On joint

un autre exemplaire, cartonnage percaline mauve au chiffre

doré HM (

Henry-Joseph Pierson

), de la collection Henri MONOD.

823

VOLTAIRE

(1694-1778) [AF 1746, 33

e

 f].

L.A.S. « V », Lausanne 7 mars [1758], au comte de TRESSAN ;

4 pages in-8.

4 000 / 5 000 €

Belle lettre sur les nouvelles du temps

.

[Louis-Élisabeth de La Vergne, comte de TRESSAN (1705-1783),

littérateur, physicien, collaborateur de l’Encyclopédie, était alors

gouverneur de Toul.]

« Je reçois mon adorable gouverneur une lettre de l’abbé Légier »

[Pierre LÉGIER (1734-1791) littérateur franc-comtois], dans laquelle

« il parait repentant », mais dit n’avoir pas reçu ses vers que Voltaire

lui avait fait renvoyer. « Je pense que cette noirceur est une affaire

finie ». Voltaire demande cependant à Tressan de s’enquérir auprès

du commis des postes au sujet de ce paquet qui a disparu... « Je vous

demande bien pardon de touttes les libertez que je prends avec vous ;

mais après les extremes bontez que vous m’avez temoignées dans

cette affaire ou l’on a eu l’insolence de vous compromettre, apres

les marques d’amitié que vous m’avez données et que je n’oublierai

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VOLTAIRE

(1694-1778) [AF 1746, 33

e

 f].

L.A., 26 mai [1746], « Mémoire pour M. le lieutenant general

de police [Claude-Henri FEYDEAU DE MARVILLE]. Affaire

des libelles » ; 2 pages in-4.

3 000 / 4 000 €

Curieuse lettre inédite sur l’affaire des libelles

.

[L’élection de Voltaire à l’Académie Française le 25 avril 1746 a fait

fleurir les libelles anonymes, dus notamment à Pierre-Charles ROY

et à l’abbé RAYNAL ; Voltaire a fait saisir ces libelles diffamatoires

contre lui et l’Académie, et mène de son côté l’enquête].

Voltaire remercie le lieutenant général des « bons ordres » qu’il a

donnés au sujet des libelles, et fait observer que « la découverte

des vignettes, et autres ornemens est un moyen sur pour convaincre

tout imprimeur » ; on peut ainsi « remonter a la source de tous les

libelles ». Il résume la situation en 6 points.

« 1° Il paroit clair que Jorri et la veuve Lormel cy devant indiquez

sont coupables

2° que le petit colporteur de Lormel fils a accusé la Bienvenu pour

ne pas accuser son maitre, aussi coupable.

3° que Felizot etoit en correspondance avec Jorri »...

Il supplie d’interroger l’abbé La Forgue, sous-bibliothécaire des

Quatre-Nations ; Gardier (domestique de Voltaire) lui a entendu

avouer « quil avait porté chez la Bienvenu le second libelle pour le

faire imprimer ». Il prie aussi « de permettre que le principal interessé

en cette affaire [Voltaire lui-même] puisse parler a Jorri et a Lormel

s’ils sont en prison (comme il n’en doute pas) pour tacher d’avoir

de nouvelles preuves juridiques contre l’auteur », ce dont il rendra

compte...

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VOLTAIRE

(1694-1778) [AF 1746, 33

e

 f].

L.A.S. « Voltaire », Berlin 15 décembre [1752], au maréchal de

RICHELIEU ; 1 page in-4.

2 500 / 3 000 €

Sur ses tragédies

Le Duc de Foix

et

Rome sauvée, ou Catilina

.

« Je supplie Monseigneur le marechal de Richelieu premier gentil-

homme de la chambre du Roy de vouloir bien interposer son autorité

pour qu’on reprenne au teatre les tragédies du duc de Foix et de

Rome sauvée, qu’on represente Rome sauvée suivant l’exemplaire

que jay envoyé, et que les acteurs se chargent des roles suivant la

distribution que jen ay faitte, approuvée par Monseigneur le marechal

duc de Richelieu »...

Correspondance

(Pléiade), t. III, p. 854.

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