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les collections aristophil
littérature
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RACINE JEAN (1639-1699).
P.S. « Racine », Paris 20 octobre 1677 ; vélin oblong in-8 à
en-tête imprimé
Quittance des Rentes de l’Hostel de Ville
avec cachet fiscal de la
Généralité de Paris
pour
Deux Sols
.
3 000 / 4 000 €
Rare document signé par Racine au nom de sa jeune femme
.
« Nous soubsigné Jean Racyne Conseiller du Roy tresorier g[e]n[er]
al de France en la g[e]n[er]alité de Moulins en mon nom a cause de
Dame Catherine de Romanet mon espouse confesse avoir tenu de
noble homme M
r
[le nom est resté en blanc] la somme de cent livres
pour le second quartier de l’année
mlic
soixante dix sept a cause
de quatre cent livres t[ournoi]s de Rente constituée le vingt neuf
me
novembre 1630 sur les gabelles »…
Racine, nommé en octobre 1674 trésorier de France en la généralité
de Moulins, renonce au théâtre en cette année 1677, après la cabale
de la critique contre
Phèdre
; le 1
er
juin 1677, il épouse Catherine de
ROMANET (1652-1732), parente par alliance de Nicolas Vitart (oncle
à la mode de Bretagne de Racine, et intendant du duc de Luynes),
fille orpheline de Jean-André de Romanet, trésorier de France en la
généralité d’Amiens (c’est lui probablement qui avait constitué la rente
en question en 1630). Quand il signe ce document, Racine vient d’être
nommé en septembre par Louis XIV, en même temps que Boileau,
dans les fonctions d’historiographe du Roi.
Ancienne collection Alfred BOVET (n° 697).
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RECUEIL POÉTIQUE.
MANUSCRIT, XVI
e
-XVIII
e
siècles ; 405 feuillets in-fol. ou in-4
(plus les 2 contreplats) reliés en un volume cartonné in-fol.
recouvert d’un parchemin de remploi moucheté (reliure de
l’époque usagée avec dos abîmé ; certains bords effrangés
ou empoussiérés ; bords de quelques feuillets de grand
format abîmés avec manques).
8 000 / 10 000 €
Très intéressant recueil poétique, avec des parties en prose, formé
depuis la fin du XVI
e
siècle jusqu’au milieu du XVIII
e
, contenant
nombre de pièces inédites, et d’intéressantes versions anciennes
avec variantes de poèmes de Desportes, Nuysement, Malherbe,
Théophile de Viau, Des Barreaux, Godeau, Rapin, Benserade,
Perrault, etc.
Ce recueil est formé de nombreux cahiers ou feuillets (doubles ou
simples) montés ou cousus assez grossièrement, avec de nombreux
feuillets ajoutés ultérieurement, ainsi de nombreux compléments
inscrits ultérieurement par Gauthier sur les versos blancs ou les
espaces vierges (bas de pages ou marges) des feuillets anciens. Nous
ne mentionnerons qu’occasionnellement ces additions postérieures.
Une étude attentive montre que ce recueil semble avoir été formé à
l’origine en Touraine, puis complété au début du XVIII
e
siècle par un
certain Gauthier (ou Gautier) devenu GAUTHIER DE BALAGNY, qui y a
porté à plusieurs reprises sa signature ou ses initiales (avec les dates
1711 et 1730), et qui fut secrétaire général de l’intendance de Chalons.
Il passa ensuite à M. Mathieu de Vienne, au château de la Noue, près
de Sainte-Ménehould, comme l’indique la « Note sur les Stances de
Malherbe à du Périer » publiée par Édouard de Barthélemy dans le
Bulletin du bouquiniste
(1863, I, p. 123-124).
Il est signé et daté sur le 1
er
contreplat « Gauthier 1730 » ; le 1
er
feuillet
est contrecollé sur un ancien feuillet de titre [«
Recueil de bonnes /
et mauvaises poësies
/ 1713 / Gauthier »], avec un nouveau titre au
bas de la pemière page : «
Récueil de bonnes et mauvaises poisies,
de diferens auteurs, anciens et modernes, bons et mauvais, ou si
vous voulez, pot poury, en prose et en vers
».
Nous ne pouvons en donner ici qu’un état sommaire, avec l’identifi-
cation des auteurs quand elle a pu être établie, certains poèmes étant
restés anonymes dans le recueil. Ajoutons que Gauthier de Balagny
a censuré quelques poèmes en les raturant, notamment ceux dirigés
contre les Jésuites.
Maximes pour se conduire sagement dans le monde
[contreplat et
1 r°] : « Rendez au Createur ce que l’on doit lui rendre »…, suite de
quatrains un temps attribués à FÉNELON, avec la mention : « Trouvé
dans la cassette de Monseig
r
le Dauphin, Duc de Bourgogne, petit-
fils de Louis XIV ».
Les Ellemens de la Religion Chrétienne
et
Les Quatre fins dernieres
de l’homme
[1 v°-2 r°], poèmes d’Antoine GODEAU (1605-1672).
5 sonnets de Jacques Vallée DES BARREAUX (1599-1673) :
Sur la
naissance de Jesus Christ
, « autre »,
Sur la circoncision de notre
Seigneur Jesus Christ
,
Sur la Mort de notre Seigneur
[2 v°-3 v°],
complétés par un quatrain probablement de Gauthier
Pour Monsieur
mon Papa Étrennes
.
Sonnet
et
Responce
, attribués à M. de La Gaudrie « calviniste ble-
sois » ; suivis de brèves pièces diverses [4].
Le Triomphe de l’amour