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les collections aristophil
littérature
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ROUSSEAU JEAN-JACQUES (1712-1778).
MANUSCRIT
autographe,
Jurieu. Histoire des Dogmes
;
16 pages sur 15 feuillets in-4, sous chemise avec titre
autographe.
4 000 / 5 000 €
Intéressantes notes sur les déesses, les prêtresses et les mœurs
antiques
.
Notes d’après l’ouvrage de Pierre
JURIEU
,
Histoire critique des dogmes
et des cultes bons et mauvais…
(1704), se rattachant à l’ouvrage sur
les femmes que Rousseau entreprit dès 1746 et jusqu’en 1751 pour
sa protectrice Madame Louise
DUPIN
de Chenonceaux
(1706-1799)
,
et qui ne vit jamais le jour.
Rousseau pointe dans Jurieu des contradictions sur le sacerdoce des
femmes chez les Grecs et les Romains : « il soutient que les Orien-
taux et les Romains n’ont eu aucunes Prétresses ; que la Pythie étoit
Prophetesse et non Prétresse […] ; il se tourmente aussi beaucoup
pour montrer que les Vestales n’étoient point non plus de veritables
Pretresses »… Il s’intéresse à l’existence de Déesses chez les Syriens,
au rôle des Amazones dans la construction du temple de Diane à
Éphèse… « Il paroit que les Anciens ont souvent confondu les deux
sexes dans leurs divinités »… D’autres notes sont relatives à Astarté,
au sexe ambigu de Jupiter et Bahal, à la monogamie, au droit du
divorce, à la circoncision…
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ROUSSEAU JEAN-JACQUES (1712-1778).
MANUSCRIT
autographe, avec notes autographes de Mme
DUPIN,
Etat de l’Eglise
… ; 26 pages in-4 sur 14 feuillets in-4
numérotés 1-12 (avec un f. 3 ½, et une p. 6 ½).
4 000 / 5 000 €
Important manuscrit sur la situation des femmes et le pouvoir des
Papes dans l’Église, du IV
e
au XVI
e
siècle
.
Ces notes se rattachent à l’ouvrage sur les femmes que Rousseau
entreprit dès 1746 et jusqu’en 1751 pour sa protectrice Madame Louise
DUPIN
de Chenonceaux
(1706-1799)
, et qui ne vit jamais le jour.
Elles suivent l’ordre chronologique, ponctué par des rubriques mar-
ginales : «
Etat de l’Eglise avant Clovis
», puis «
6
e
siècle
»… jusqu’au
«
16
e
siècle
». Le manuscrit est soigneusement écrit sur la moitié droite
de la page, avec des additions dans la marge de gauche, dont deux
de la main de Mme Dupin. Les informations concernant les femmes
diminuent après les premiers siècles.
«
Etat de l’Eglise avant Clovis
. Avant l’êtablissement du Christian[ism]e
dans les Gaules il y avoit des femmes druides. Mela parle de certaines
Prétresses d’une Divinité ; qui êtoient au nombre de neuf et gardoient
une virginité perpetuelle. On leur attribuoit pl[usieu]rs qualités sur-
naturelles. Quoique la prédication fut particulièrement reservée aux
Evesques, il est arrivé quelques fois que des Laiques et des femmes
même ont annoncé la foy aux infidelles. S
t
Augustin fut le p
r
prestre
auquel les Evêques accordèrent l’honneur de prêcher devant eux. Le
mariage passoit pour impur et presque pour un combinage quand il
n’êtoit pas beni durant la célébration des S
ts
Mystères. Les Diaconnesses
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jouissoient des immunités du clergé, et avoient diverses fonctions. On
les choisissoit parmi les Vierges, les veuves professes ou les femmes
des Evesques. Furent supprimées par le p
r
Concile d’Orange en 441 »…
Suivent alors des notes concernant le mariage et l’élection des
évêques, des évêques assassins, des décisions de divers conciles :
prise de voile, communion des femmes, maintien du mariage des
hommes mariés entrés dans les ordres, immunité des papes, etc.,
siècle après siècle depuis le 6
e
siècle. Au VIII
e
siècle existaient « des
Réligieuses qui chantoient à la messe, entonnoyent des alleluya,
récitoient des leçons. Des Abbesses qui donnoient la benediction aux
hommes avec le signe de la croix et voiloient des filles avec l’autorité
sacerdotale »… Mme Dupin ajoute : « Sur la fin du 8
e
siecle les papes
netoient pas encore souverains de Rome puis que leurs etats leur ont
eté donnés par Pepin p
r
roy de la 2 race ». Au IX
e
siècle, le concile
de Vernon défendit aux religieuses de se couper les cheveux et de
porter l’habit d’homme. « On peut juger du pouvoir des conciles de
ce siècle-là par ces deux traits. Dans celui d’Attigny 870, Carloman fils
de Charles le Chauve fut condanné à la prison pour crime de rebel-
lion et dans celui de Mantaille, la Bourgogne cis-jurane fut erigée en
Royaume et Boson fut élu Roy. Les Conciles déposoient et élisoient
les Rois très fréquemment »… Au X
e
siècle, les évêques et les abbés
allaient à la guerre… Au XI
e
siècle, « le manicheisme reprit racine en
France […] apporté par une femme italienne que Mezerai ne nomme
pas »… Le XII
e
siècle fut marqué par des schismes fréquents, et des
hérésies, «
si l’on peut appeler ainsi les plus monstrueuses opinions
que l’ignorance et la barbarie puissent enfanter
»… Au XIII
e
siècle :
« Les Croisades qui n’avoient d’abord été pratiquées que contre les
infidelles furent employées par les Papes contre leurs ennemis par-
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ticuliers. […] Les 4 ordres mendians instituéz dans ce siècle pullulent
extrèmement »… Rousseau insiste, au XIV
e
siècle, sur les revenus des
Papes par le paiement des bulles et l’augmentation des bénéfices, et
sur les réformes initiées par Jean Duns Scot ; et au XVe siècle, sur
le Concile de Constance.
Le XVI
e
siècle est consacré à la Réforme. « L’établissement des nou-
velles Religions et la Tyrannie des Prètres de l’inquisition remplirent
toutte l’Europe de guerres civiles et de meurtres durant ce siècle.
Il ne faut pas douter que les disputes que cela produisit n’ayent
beaucoup contribué aux progrès des sciences. […] Martin LUTHER
Moine Augustin, après avoir longtems déclamé contre les indulgences
dont le Pape avoit accordé le négoce aux Jacobins au préjudice de
son ordre, leva enfin le masque l’an 1520 et se déclara entièrement
contre l’Eglise Romaine. CALVIN le suivit de près, il fit tout ce qu’il
put lui et ses sectateurs pour s’unir avec Luther qui les rebutta tou-
jours fièrement les traittant d’hérétiques. […] Ces deux réformateurs
s’accordoient à nier la supérorité du Pape, à ne vouloir d’autre règle
de leur foy que la S
te
Ecriture, à en rejetter pl[usieu]rs livres comme
apocrifes, à retrancher pl
rs
de nos sacremens, à nier le Purgatoire, le
culte des Saints &c. Mais ils différoient en ce que Luther reconnoissoit
la présence réelle,
cependant avec certaines modifications
, et Calvin
la rejettoit tout à fait », etc.