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ACADÉMIE FRANÇAISE
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FLERS Robert de
(1872-1927) auteur
dramatique et journaliste [AF 1920,
5
e
f], et CAILLAVET Gaston Arman de
(1869-1915).
MANUSCRIT en partie autographe,
L’Habit vert
, [1912] ; 303 pages en 4
cahiers in-4 en copie corrigée, et 33
pages in-8 autographes.
2 500 / 3 000 €
Manuscrit de travail de leur comédie
L’Ha-
bit vert
, satire de l’Académie française
.
L’Habit vert
, célèbre comédie en 4 actes,
écrite en collaboration par Robert de Flers et
Gaston Arman de Caillavet, fut créée avec un
succès éclatant au Théâtre des Variétés le 16
novembre 1912. Cette amusante et spirituelle
satire de l’Académie française n’empêcha pas
Robert de Flers d’y être élu le 3 juin 1920 par
26 voix sur 30 votants.
Le duc de Maulévrier (créé par Guy), directeur
de l’Académie française, cherche désespé-
rément un candidat pour remplacer un des
Immortels qui vient de s’éteindre, ne vou-
lant surtout pas d’un écrivain. L’amant de sa
femme se marie, mais la duchesse (Jeanne
Granier) le remplace en s’amourachant d’un
jeune homme, le comte Hubert de Latour-La-
tour (Albert Brasseur), qui écrit un livre sur
sa famille, avec l’aide d’une jeune secrétaire,
Brigitte. Alors que le duc surprend Hubert
aux pieds de la duchesse, Brigitte sauve la
situation en persuadant le duc qu’il suppliait
la duchesse de soutenir sa candidature à
l’Académie, ce qui fait l’affaire du duc. Le
pianiste Parmeline (Max Dearly) est chargé
de faire disparaître une lettre compromet-
tante de la duchesse à Hubert. L’acte III se
déroule sous la Coupole, lors de la réception
d’Hubert de Latour-Latour, qui prononce un
discours assez niais ; le duc de Maulévrier
commence l’éloge du nouvel académicien,
mais tombe sur la lettre de la duchesse que
Parmeline avait glissée par mégarde dans le
manuscrit du duc ; gros scandale ; le duc
veut suspendre la séance, mais le doyen le
persuade de la reprendre, et le rideau tombe
alors que le duc prononce avec dignité le
discours interrompu. Au dernier acte, lors
de l’audience du Président de la République,
ce dernier va marier sa filleule Brigitte à
Latour-Latour.
La pièce sera adaptée au cinéma par Roger
Richebé en 1937, avec Victor Boucher, André
Lefaur, Elvire Popesco et Jules Berry dans
les principaux rôles.
Le manuscrit est une copie soignée par
l’Agence générale de copies dramatiques
H. Compère, avec les didascalies soulignées
en rouge, en 4 cahiers à couverture orange,
portant le cachet de l’agence. Sur le premier,
Gaston Arman de CAILLAVET (1869-1915) a
noté : « GAC Rectifié 7
bre
12 ».
L’acte I comprend 48 feuillets, avec de nom-
breuses corrections par Caillavet ou Flers,
ainsi que des coupures biffées au crayon
rouge ; plus une première version de la fin de
l’acte (scènes 9 à 12, pag. 75-109), abondam-
ment raturée et corrigée, avec d’importantes
additions marginales. En tête, la liste des
personnages, sur laquelle on a noté en marge
les noms des acteurs pressentis.
L’acte II (75 p.) présente de nombreuses
corrections et additions des deux auteurs,
et plusieurs phrases ou passages biffés aux
crayons rouge ou bleu.
L’acte III a été fortement remanié. Le début a
été remplacé par le manuscrit autographe de
G.A. de Caillavet (et parfois R. de Flers) d’une
« nouvelle version » comprenant : le dessin de
l’implantation du décor représentant la salle
des séances de l’Académie, et les 32 pages
(pag. 1-30) du début de l’acte, avec le com-
mencement du discours de Latour-Latour ;
la copie prend la suite à la page 31 (jusqu’à
la fin p. 63), avec de nombreuses ratures et
corrections et 4 pages autographes insérées
entre les pages 37 et 41.
L’acte IV (30 ff) ne présente qu’une phrase
rayée au crayon rouge.
L’Académie française au fil des lettres
,
p. 262-267.