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ACADÉMIE FRANÇAISE

934

FLAUBERT Gustave

(1821-1880).

L.A.S. « G

ve

Flaubert », Dimanche soir

[Croisset 26 janvier 1862], à Charles

BAUDELAIRE ; 1 page in-8 sur papier

bleu.

5 000 / 7 000 €

Au sujet de la candidature de Baudelaire

à l’Académie française

.

« Mon cher Baudelaire

Le premier devoir d’un ami est d’obliger son

ami. Donc sans rien comprendre à votre

lettre, je viens d’écrire à Sandeau

en le priant

de voter pour vous. – Mais sa voix doit être

promise ?

J’ai tant de questions à vous faire & mon

ébahissement a été si profond qu’un volume

ne me suffirait pas !

J’espère vous voir avant un mois d’ici là

bonne chance […]

Malheureux ! vous voulez donc que la Cou-

pole de l’institut s’écroule.

Je

vous rêve

entre Villemain & Nisard. »

[Le 24 Janvier 1862, Baudelaire, candidat

à l’Académie française, demandait à Flau-

bert d’intervenir auprès de Jules SANDEAU.

Flaubert écrivit aussitôt à celui-ci, le même

jour que la présente réponse à Baudelaire :

« Le candidat m’engage à vous dire “ce que

je pense de lui”. Vous devez connaître ses

œuvres. Quant à moi, si j’étais de l’honorable

assemblée, j’aimerais à le voir assis entre

Villemain et Nisard ! Quel tableau ! Faites

cela ! Nommez-le ! Ce sera beau. Il parait que

Sainte-Beuve y tient ». Sainte-Beuve conseilla

au contraire à Baudelaire d’envoyer une lettre

de désistement à Villemain (10 février 1862).]

Provenance

: collection Armand GODOY (12

octobre 1988, n° 52).

Correspondance

(Pléiade), t. III, p. 203.

L’Académie française en toutes lettres

,

p. 222-223.