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ACADÉMIE FRANÇAISE
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VIGNY Alfred de
(1797-1863) [1845,
32
e
f].
3 L.A.S. « Alfred de Vigny », février-
mars 1844, à Victor HUGO ; 1 page
in-8 chacune.
1 000 /1 500 €
Sur sa candidature à l’Académie française,
entre deux scrutins
.
[Le 8 février, Saint-Marc Girardin avait été
préféré à Vigny pour le fauteuil de Cam-
penon, mais trois voix pour Vigny, dont celle
de Hugo, avaient bloqué l’élection au fauteuil
de Casimir Delavigne (Sainte-Beuve et Vatout
eurent seize voix chacun). Le 14 mars, Vigny
allait subir un double échec, face à Sainte-
Beuve et à Mérimée.
Ces trois lettres témoignent de la compli-
cité entre Vigny et son principal soutien à
l’Académie.]
20 février.
Il annonce sa visite pour demain,
« mercredi des cendres, jour de calme s’il en
fut », à huit heures du soir, sauf contrordre :
« J’aurai plusieurs choses à vous dire :
dans
un petit coin sombre
comme le misan-
thrope »...
26 février.
Il viendra demain soir : « j’ai voulu
encore vous en prévenir afin de ne pas
attenter à votre liberté et déranger quelque
projet si vous en aviez. D’une barrière à
l’autre il faut s’avertir et surtout de l’Étoile à
la Bastille. J’ai retrouvé tout votre cœur, et
j’ai besoin d’entendre votre voix »...
10 mars. «
Demain soir à huit heures, mon
ami, la place Royale me verra arriver de mon
pays des Champs Élysées si vous n’avez
pas à sortir et ne m’avez pas écrit d’ici là.
Au nom du ciel ne venez pas de si loin sans
m’avertir, ce serait comme l’autre jour et j’en
serais inconsolable »...
Correspondance
, t. V, p. 238-239 (n
os
44-21
et 44-23) et 246 (44-32).