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ACADÉMIE FRANÇAISE
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YOURCENAR Marguerite
(1903-1987)
[AF 1980, 3
e
f].
L.A.S. « Marguerite Yourcenar », Tilff 13
novembre 1956, à Victor MOREMANS
à la
Gazette de Liège
; 2 pages in-8 à
en-tête
Hotel Astoria Bruxelles
biffé,
enveloppe.
400 / 500 €
Elle lui a envoyé un exemplaire des
Charités
d’Alcippe
pour le remercier de son article
sur elle dans la
Gazette de Liège
: « c’est bien
de la gratitude que j’éprouve en lisant cette
interview non seulement dénuée des erreurs
qui si souvent se glissent dans les reportages
habituels, mais où se reconnaît une vraie
compréhension du travail littéraire »… Elle a
été émue par sa description du « long combat
mené dans la presse régionale en faveur de la
littérature à qui, partout, les journaux font de
moins en moins de place. Ce combat pour
une littérature désintéressée, mais nullement
pourtant désolidarisée des événements et de
la vie, j’ai l’impression de le mener aussi »…
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YOURCENAR Marguerite
(1903-1987)
[AF 1980, 3
e
f].
L.A.S., Petite Plaisance19 juillet 1974, à
Daniel RIBET à Lille ; 1 page et demie
in-8 à l’encre verte, avec vignette au
loup, enveloppe.
600 / 800 €
Elle le remercie pour son « excellente cri-
tique faite non seulement avec une profonde
compréhension littéraire, mais encore avec
cette sympathie qui naît d’avoir été enfants à
la même place. Quel dommage que nous ne
nous soyons pas rencontrés dans les bois du
Mont-Noir ; nous eussions joué ensemble.
[...] Une seule légère erreur : je ne suis pas
seulement “Française de cœur”, mais aussi
de passeport, ou plutôt, l’ai été jusqu’au jour
de 1947 où j’ai acquis la nationalité améri-
caine »… Elle espère que l’opération des yeux
de Ribet a réussi…
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YOURCENAR Marguerite
(1903-1987)
[AF 1980, 3
e
f].
L.A.S. « Marguerite Yourcenar », Arras
9 avril 1982, à Jean-Pierre GREY-
DRAILLARD ; 4 pages in-8.
500 / 700 €
Sur son premier éditeur, René Hilsum
.
[René HILSUM, directeur de la maison d’édi-
tion le Sans-Pareil, fut le premier à publier
une œuvre de la future académicienne :
Alexis ou le Traité du Vain Combat
(1929).]
Elle donne à son ami l’adresse de Mme
Jeanne Carayon, qui est très seule, et celle de
René HILSUM, à qui elle a rendu visite et qui
lui aussi vit seul. « Jerry [WILSON] pense que
vous aurez plaisir à faire sa connaissance et à
lui porter de notre part un petit cadeau – par
exemple du whisky, qu’il a l’air d’apprécier.
Ai-je dit qu’Hilsum a été mon premier éditeur,
celui d’
Alexis
, et que notre amitié a un demi-
siècle ? [...] Ah ! Jerry change un peu d’avis
au sujet du whisky. Peut-être plutôt de notre
part une plante fleurie, ou si vous en trouvez
chez un libraire, un de ces petits recueils de
gravure de la vieille Hollande ou du vieil Ams-
terdam. Sa famille en est venue il y a environ
un siècle. J’ajoute, pour le définir tout à fait,
qu’il a travaillé, dès 1936 il me semble, dans
la résistance anti-nazie, qu’il a été, et a failli,
mourir, à Mathausen »... Puis elle retrace en
quelques lignes son voyage jusqu’à Arras :
« Collines dans la distance, grands champs
vides sur lesquels flotte encore l’horreur de
1914-18, quelques arbres et quelques roches.
Et même un peu de ciel bleu ». Elle s’excuse
enfin, en P.S., des taches d’encre provoquées
par « une brassée de roses contre la lettre qui
n’attendait qu’une enveloppe » et précise :
« Ce ne sont pas des larmes ».
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YOURCENAR Marguerite
(1903-1987)
[AF 1980, 3
e
f].
L.A.S. « Marguerite Yourcenar »,
Paris
31 mai 1971, à Henry de
MONTHERLANT ; 2 pages in-8 à
en-tête
Hôtels St James et d’Albany
(petites traces d’eau).
600 / 800 €
Elle souhaite rencontrer Montherlant, et
lui dit son admiration
.
Elle aimerait le rencontrer, sur les conseils
de Gilles Dutreix de Radio-Nice. « Je me
hasarde à faire ce à quoi j’avais souvent
pensé : vous demander la permission de
vous saluer pendant mon court passage à
Paris où je ne serai plus que pour huit jours.
Je respecte trop la solitude de l’écrivain et
j’ai trop horreur de ce gaspillage de temps
auquel tout le monde nous oblige pour ne
pas comprendre et même approuver – que
vous disiez non. Je vous connais trop par vos
livres pour avoir besoin de vous connaître.
Mais il me serait agréable de pouvoir vous
dire une fois de vive voix mon admiration et
ma sympathie ». Elle ajoute : « Le projet de
parking quai Voltaire dont on m’a entretenue
est affreux. Nous vivons dans une perpétuelle
catastrophe ».
En tête, note de MONTHERLANT pour le
rendez-vous.