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les collections aristophil
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BARBEY D’AUREVILLY Jules
(1808-1889).
L.A.S. « Jules Barbey d’Aurevilly », Paris 12 décembre 1878,
à Gustave ROUSSELOT ; 2 pages in-8 à l’encre rouge, à la
devise Never more, enveloppe avec cachet de cire rouge..
600 / 800 €
Sur sa haine de l’Académie française
.
« Je ne suis point de la
Société des Gens de lettres
. Je ne peux donc
pas être votre parrain et vous tenir sur les Fonts de ce baptême.
Excusez-moi. Je me tiens fort honoré de votre demande, mais j’ai
toujours eu en horreur toutes les sociétés, grouppes, et associations
littéraires, depuis la
Société des Gens de lettres
jusqu’à l’
Académie
Française
... inclusivement. La littérature est, selon moi, une lionne
qui doit aller toute seule. Tous les attelages répugnent à la mienne.
Je suis peut-être pour vous trop absolu. Mais vous l’avez dit, vous-
même, nous pouvons différer d’opinion & avoir de la sympathie l’un
pour l’autre »...
L’Académie française au fil des lettres
, p. 234-241.
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BARRÈS Maurice
(1862-1923) [AF 1906, 4
e
f].
2 MANUSCRITS autographes signés « Maurice Barrès »,
[1892-1913] ; et 7 pages grand in-8 en partie au crayon, et
17 pages in-4 sur papier bleu, les deux avec de nombreuses
ratures et corrections.
800 / 1 000 €
Un plébiscite
, [1892]. Sur l’Académie française et ZOLA. « Pour celui
qui touche à la vieillesse sans avoir conquis par ses publications la
grande notoriété ou une forte indépendance, le titre d’académicien
est indispensable. Il est aussi fort agréable à un parvenu de la gloire,
je veux dire à un Zola qui porte encore sur ses bottes la glaise des
rudes champs qu’il laboura en combattant l’Académie, c’est une
savonnette à vilain. […] Nous élisons Zola, nous désirons Anatole
France et Paul Bourget, nous voudrions honorer dans Rochefort la
grande verve et la belle frénésie d’un Saint-Simon ». Cependant Barrès
voudrait plus souvent l’opinion de la province qui serait transmise par
les journaux locaux. « Nullement influencés par les académisables
qu’ils n’ont guère l’occasion de rencontrer, en contact constant avec
les meilleurs esprits du coin de France où ils vivent, ils représentent
[...] le suffrage universel des lettrés ».
La question des églises. Des motions et un exemple
(publié dans
Le Gaulois
du 15 février 1913 ; les pages 13-15 sont copiées par un
secrétaire et corrigées par Barrès). Bel article sur la défense des
églises après un article de Paul Léon, de l’administration des Beaux-
Arts. Depuis la loi de séparation des Églises et de l’État (1905), la
situation se dégrade : « De toutes parts les ruines s’accumulent. [...]
Des centaines et des centaines d’églises, sur tous les points de la
France, qui faute d’argent s’effondrent. […] Pourquoi s’écroulent-elles ?
Par pauvreté, mais aussi par un effet de la méchanceté ». Barrès site
ainsi l’exemple du village de Collemiers dans l’Yonne où le maire « a
résolu de démolir son église. C’est sa propriété, c’est bien son droit,
n’est-ce pas ? […] Qu’importe que l’église ait un chevet du XIII siècle,
une voute du XV, un vitrail classé qui est, je crois, de Jean Cousin ! »…
On joint
5 L.A.S., 1888-1910 et s.d., remerciant pour la sympa-
thie témoignée à
Huit jours chez M. Renan
, sur son amour
pour l’Italie et Venise (1891), sur
L’Appel au soldat
(1900), à
Alfred Mézières avant de se présenter à l’Académie (1905 ?),
à un candidat à l’Académie (1910) ; plus une lettre dictée.
BARRÈS Maurice
; voir n° 938.