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ACADÉMIE FRANÇAISE
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LAYA Jean-Louis
(1761-1833) auteur
dramatique et poète [1817, 25
e
f].
17 L.A.S., 2 P.A.S. et 2 L.S. ou P.S.
« Laya » ou « le ch
er
Laya », Paris et
Clamart 1803-1832 ; 34 pages formats
divers, quelques en-têtes et adresses.
400 / 500 €
Reçu pour ses appointements au
Moni-
teur
(1803)… Acte de candidature à la place
vacante dans la 2
e
classe de l’Institut, avec
exposé de ses titres (9 décembre 1814)… Envoi
d’une nouvelle édition de la
Lettre d’Eusèbe
à Jean-Baptiste SUARD, avec quelques-
unes de ses idées littéraires : « le métier de
versificateur est devenu bien futile et bien
misérable ; […] le procédé poëtique n’est
qu’un moyen pour arriver plus surement, ou
plus agréablement à la fin qu’on se propose,
à la persuasion » (3 janvier 1815)… Au baron
MOUNIER, en apprenant le nouvel ajourne-
ment imposé à sa comédie,
L’Ami des lois
:
« je me vois comme puni, parce que j’ai fait
un ouvrage qui attaque les plus dangereux
ennemis du système social » (9 juillet 1820)…
Sa gratitude, après que le Roi l’a nommé
chevalier de la Légion d’honneur (7 septembre
1820)… Pétition en faveur de Dumaniant,
« doyen des auteurs comiques », indigent
(signée aussi par Droz, Picard, Duval, Brifaut,
Parseval-Grandmaison, Brifaut, Auger, [mars
1828])… Réponse favorable à SALVANDY, qui
souhaite le voir écrire sur son
Don Alonso
: il
peut compter « sur le vieux professeur qui a
des entrailles paternelles pour quelques-uns
de ses anciens élèves » (12 juin [1829])…
Rapport de censure sur
Les
Rouliers
[de
Dumersan et Gabriel], vaudeville en un acte
présenté par le Théâtre du Vaudeville (15 mai
1829)… Il signale à son confrère Fabien PILLET
des points de ressemblance entre
Une fête de
Néron
qui sera créée à l’Odéon, et sa propre
pièce
Le Jeune Néron
, qui attend toujours
d’être représentée (16 décembre [1829])… État
émargé des indemnités des membres de la
Commission du
Dictionnaire
de l’Académie
(cosigné par Campenon, Villemain, Parseval
Grandmaison, Arnault et Andrieux, septembre
1832)… D’autres lettres à Louis-Simon Auger,
Barbié du Bocage, Jacques-Philippe Ledru,
le comte de Montbel, François Raynouard,
Salvandy, etc.
On joint
une l.a.s. de son fils Léon Laya, 14
juillet 1840.
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LECONTE DE LISLE Charles
(1818-
1894) [AF 1886, 14
e
f].
POÈME autographe signé
« Leconte
de Lisle »
,
La Fille de l’Emyr
;
4 pages in8.
1 000 / 1 500 €
Beau et long poème des
Poèmes barbares
.
Publié d’abord dans la
Revue Européenne
du
1
er
mai 1861, ce poème fut recueilli en 1862
dans les
Poésies barbares
(Poulet-Malassis),
qui devinrent lors de la seconde édition en
1872
Poèmes barbares
(Lemerre). Il conte
l’histoire de la fille de l’Emyr Abd-El-Nur-
Eddin, à qui apparaît Jésus et qui, « parmi
les vivants morte désormais », ne sortira
jamais de son « noir monastère ». Il compte
15 sizains.
« Un beau soir revêt de chaudes couleurs
Les massifs touffus pleins d’oiseaux siffleurs
Qui, las de chansons, de jeux, de querelles,
Le col sous la plume et las de dormir,
Écoutent encor doucement frémir
L’onde aux gerbes grêles »...
On joint
un autre POÈME autographe signé,
Le deux Novembre. Aux Morts
(1 page in-8),
sonnet publié dans la
Revue Européenne
du
15 novembre 1861 et recueilli sous le seul
titre
Aux Morts
dans les
Poèmes barbares
:
« Après l’apothéose, après les gémonies »…